Donald Trump frappe encore. Lors d’un conseil des ministres à la Maison-Blanche, ce mercredi 27 février, le président américain a confirmé une hausse des taxes douanières de 25 % sur les exportations européennes. Une décision qui place l’Union européenne face à un nouveau défi commercial majeur. Si cette menace planait depuis plusieurs semaines, le chiffre restait inconnu. Il sera finalement identique à celui imposé au Canada et au Mexique. L’annonce, accompagnée d’une provocation dont Trump est coutumier – "L’Union européenne a été conçue pour emmerder les États-Unis" – a immédiatement fait réagir Bruxelles. La Commission européenne a promis une réponse "ferme et immédiate".
Une hausse de 25 % : un coup dur pour l’Europe
L’administration Trump durcit le ton. Si le calendrier précis de cette mesure n’a pas encore été défini, l’entrée en vigueur pourrait survenir très rapidement. Une incertitude qui laisse une place aux négociations, comme cela a été le cas avec le Canada et le Mexique, qui ont obtenu un sursis jusqu’au 2 avril.
L’Europe se retrouve dans une position délicate, d’autant que les États-Unis justifient cette hausse par le déséquilibre commercial. Selon Washington, l’UE dégage un excédent commercial massif de 235 milliards de dollars avec les États-Unis en 2024, notamment grâce aux exportations de secteurs clés comme :
- L’industrie pharmaceutique
- L’automobile
- La plasturgie
- Les machines-outils
Une menace pour l’économie européenne
D’après les économistes du cabinet Oxford Economics, cette nouvelle politique douanière impacterait particulièrement :
- Le Danemark et l’Irlande, très exposés au secteur pharmaceutique.
- L’Allemagne et la Slovaquie, fortement dépendantes de l’industrie automobile.
L’impact de ces mesures pourrait donc être massif sur certaines économies européennes, d’autant que les exportations vers les États-Unis ont doublé en une décennie, atteignant aujourd’hui plus de 40 milliards de dollars par mois.
L’Europe prépare sa riposte
Face à cette menace commerciale, les dirigeants européens sont déjà à pied d’œuvre. Le Commissaire européen Maros Sefcovic s’est récemment rendu à Washington, tandis que le ministre français des Finances, Éric Lombard, a rencontré son homologue américain Scott Bessent. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, cherche des solutions pour préserver les intérêts européens, notamment en intensifiant les achats de gaz naturel liquéfié et d’armements américains afin d’éviter une escalade.
Bruxelles ne compte pas se laisser faire. Un porte-parole de l’exécutif européen a immédiatement réagi à la déclaration incendiaire de Trump : "L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde. Et elle a été une aubaine pour les États-Unis." Un message clair pour rappeler que les relations commerciales sont bien plus équilibrées qu’il n’y paraît.
Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si cette nouvelle guerre commerciale peut être désamorcée… ou si elle conduira à une confrontation économique de grande ampleur.
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