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Mercedes et Volkswagen voient leurs bénéfices chuter de plus de 40 % au premier trimestre 2025


Actualité publiée le 30/04/25 10:09

Le premier trimestre 2025 n’aura laissé aucun répit aux mastodontes de l’automobile allemande. Mercedes-Benz et Volkswagen enregistrent tous deux des chutes spectaculaires de leurs bénéfices, dans un contexte de tensions commerciales ravivées et de pression sur les coûts. Chez Mercedes, le repli atteint 43 %, avec un bénéfice net tombé à 1,73 milliard d’euros entre janvier et mars. Côté Volkswagen, la dégringolade est tout aussi brutale : -40,6 %, pour un bénéfice de 2,19 milliards d’euros.

Ces résultats, bien en deçà des prévisions des analystes, traduisent une période chaotique pour le secteur, malgré une demande mondiale jugée dynamique. Le climat d’incertitude politique et économique, notamment vis-à-vis des droits de douane américains, pèse lourdement sur les comptes des deux constructeurs. Et les perspectives pour le reste de l’année sont tout sauf limpides.

Une rentabilité en berne malgré des ventes stables

Mercedes-Benz a pourtant vendu 446 300 véhicules particuliers au cours du trimestre, un chiffre stable dans un marché qualifié de « dynamique » par le groupe. Mais cela n’a pas suffi à compenser les effets de change défavorables, les droits de douane accrus et une stratégie produit en transition. Sa marge ajustée sur les ventes automobiles reste dans la fourchette cible de 6 à 8 %, à 7,3 % précisément, mais la marque à l’étoile alerte déjà sur la fragilité de cet équilibre.

Volkswagen, de son côté, a vu son chiffre d’affaires progresser de 3 %, à 77,56 milliards d’euros, grâce notamment à une hausse des livraisons mondiales (+1,4 %), tirée par les États-Unis (+4,4 %). Pourtant, le recul de ses modèles haut de gamme, beaucoup plus rentables, combiné à une hausse des coûts fixes, a laminé sa rentabilité des ventes, tombée à 3,7 %, contre 6,8 % un an plus tôt.

Les explications de cette baisse sont multiples : provisions pour répondre aux objectifs européens d’émissions de CO₂, restructuration de l’unité logicielle Cariad, et dépréciation du stock de véhicules en transit vers les États-Unis, confrontés à des droits d'importation supplémentaires de 25 % depuis avril.

Vers un repositionnement industriel transatlantique ?

Face à ces turbulences, les deux groupes envisagent des ajustements structurels. Mercedes a déjà fait savoir qu’il pourrait transférer la production d’un modèle supplémentaire vers son usine américaine d’Alabama, qui assemble notamment les SUV de la marque. L’objectif : réduire son exposition aux taxes douanières et préserver ses marges aux États-Unis.

Chez Volkswagen, la question de la relocalisation se pose également. Le PDG Oliver Blume a évoqué à la mi-avril la possibilité de rapatrier une partie de la production Audi sur le sol américain. Un choix qui s’impose alors que la majorité des véhicules destinés au marché américain sont encore importés d’Europe, rendant le groupe particulièrement vulnérable à l’escalade des barrières commerciales.

Dans leurs derniers communiqués, les deux constructeurs n’ont pas caché leur inquiétude. Mercedes admet que « l’incertitude liée aux politiques commerciales rend toute prévision fiable impossible pour le reste de l’année ». Même tonalité chez Volkswagen, qui évoque un « environnement d’incertitude politique, de restrictions commerciales et de tensions géopolitiques croissantes ».

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