(ABC Bourse) - Le laboratoire Boiron affiche une santé financière éclatante en 2025. Ses bénéfices triplent, avec une poussée spectaculaire des ventes à l'international.
Ils sont tombés jeudi soir, et ils font l’effet d’une bonne surprise pour les actionnaires : les résultats financiers de Boiron pour le premier semestre 2025 confirment une dynamique inattendue. Le groupe, spécialisé dans l’homéopathie, affiche un bénéfice net de près de 11,4 millions d’euros, contre 3,3 millions l’an dernier à la même période. Un bond impressionnant, accompagné d’un résultat opérationnel en hausse de 221,5 %, atteignant 15,7 millions d’euros. La marge opérationnelle grimpe ainsi à 6,4 %.
Le chiffre d’affaires du laboratoire suit la même tendance : +7,6 % sur un an, pour atteindre 245,6 millions d’euros. À taux de change constant, la progression atteint même 8,4 %. Cette croissance se répercute directement sur la marge brute, en hausse de 13,4 millions d’euros.
Un contraste marqué entre l’Europe et le reste du monde
Si la performance globale est au rendez-vous, le détail géographique révèle une situation plus contrastée. En France, le chiffre d’affaires reste stable (+0,1 %) et enregistre même un repli de 3,9 % dans le reste de l’Europe. Mais Boiron compense largement ces baisses grâce à l’Amérique du Nord, où les ventes progressent de 23,1 %, et surtout à l’international hors Europe et Amérique, qui connaît une explosion des ventes de 46 %.
Ce sont donc les marchés hors du Vieux Continent qui portent la dynamique du groupe. Cette diversification géographique semble jouer un rôle clé dans la résilience de Boiron face à un environnement européen plus morose pour l’homéopathie.
Des perspectives suspendues aux virus et à la géopolitique
Quant à savoir si cette performance se confirmera sur l’ensemble de l’année 2025, Boiron reste prudent. Le groupe explique que "l'évolution de ses ventes et de son résultat sur l'année 2025 dépendra du niveau de pathologies de fin d'année et de l'évolution du contexte géopolitique et économique international".
Autrement dit, l’activité du second semestre pourrait varier fortement selon l’intensité des pathologies saisonnières, comme les grippes hivernales, mais aussi en fonction des tensions mondiales susceptibles d’affecter les chaînes d’approvisionnement ou les marchés d’exportation.
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