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Stellantis, né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, anticipe une perte nette de 2,3 milliards d’euros pour le premier semestre 2025. En cause, un cocktail explosif mêlant droits de douane américains, coûts de production en hausse et lancement poussif de nouveaux modèles. Une situation suffisamment tendue pour que le groupe ait suspendu ses objectifs annuels dès avril.
Ces chiffres, issus d’une communication financière préliminaire publiée ce lundi, jettent une lumière crue sur les difficultés actuelles du constructeur. Le groupe évoque notamment une baisse de 6 % de son chiffre d’affaires consolidé au deuxième trimestre, conséquence directe des arrêts temporaires de production en Amérique du Nord. Ceux-ci sont intervenus en réponse à l’instauration récente de surtaxes douanières aux États-Unis, principal marché de Stellantis via ses marques Jeep, Dodge et RAM. L’horizon s’assombrit aussi en Europe, où plusieurs modèles stratégiques sont encore en phase de lancement ou de montée en cadence. Un timing défavorable, alors que les marges se resserrent.
Le constructeur précise que la situation reste marquée par les effets atténués mais toujours négatifs de la transition de l’offre produit en Europe élargie, une zone cruciale pour ses marques Peugeot, Citroën, Opel ou encore Fiat. Certains modèles phares ont été lancés récemment, d'autres ne le seront qu'au second semestre, ce qui crée un trou d’air commercial sur le premier semestre.
« La performance reste impactée par la hausse des coûts de production et les ajustements de la chaîne d’approvisionnement liés aux nouvelles barrières commerciales », indique Stellantis dans sa communication.
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