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Jean-Claude Maillard, PDG Figeac Aero
Figeac Aéro, l’un des principaux sous-traitants aéronautiques français, est officiellement à la recherche d’un repreneur. Dans un communiqué, le groupe a confirmé être en discussions préliminaires avec un potentiel acquéreur, sans toutefois en dévoiler l’identité. Une annonce qui fait suite aux spéculations des derniers jours, évoquant notamment le groupe indien Mahindra comme favori. Jean-Claude Maillard, fondateur et PDG de 68 ans, a lui-même indiqué qu’il était prêt à vendre l’entreprise dans les années à venir, faute de succession familiale.
Figeac Aéro, créé en 1989 dans le Lot, emploie aujourd’hui 3 500 salariés, dont 1 600 en France. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’industrie aéronautique et travaille avec de grands noms comme Airbus. Après avoir traversé une période difficile durant la crise du Covid-19, le groupe a bénéficié d’une recapitalisation de 58 millions d’euros en 2022 via Tikehau Capital et l’État français.
Depuis plusieurs mois, Jean-Claude Maillard mène des discussions pour céder l’intégralité de ses parts. Si aucun accord n’a été officialisé, plusieurs acheteurs potentiels ont été identifiés. Parmi eux, le groupe Mahindra, l’un des principaux industriels indiens, semble bien positionné. Son intérêt s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens économiques entre la France et l’Inde, notamment dans le secteur aéronautique.
L’Inde est devenue un acteur clé de l’aviation civile et militaire. En octobre dernier, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) a signé un partenariat avec la Fédération des chambres de commerce indiennes, illustrant la volonté des deux pays de renforcer leur coopération. Plusieurs industriels indiens, dont Tata et Motherson Industries, ont récemment investi dans la sous-traitance aéronautique. Mahindra s’inscrit dans cette tendance et pourrait voir en Figeac Aéro une opportunité stratégique.
Pour autant, les discussions restent ouvertes à d’autres acquéreurs. Jean-Claude Maillard a souligné que le groupe pourrait également intéresser des industriels américains ou européens. En revanche, la reprise par une entreprise française semble plus incertaine, les sous-traitants hexagonaux étant fragilisés par le poids des dettes contractées durant la crise sanitaire.
L’annonce de ces discussions a boosté le cours de l’action Figeac Aéro, avec une hausse de 25 % en une semaine, dont 13,49 % en une seule séance. La valorisation de l’entreprise, estimée aujourd’hui à 420 millions d’euros, pourrait doubler d’ici 2028. Grâce à la reprise du secteur aéronautique, notamment chez Airbus, le groupe prévoit un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros en 2028, avec un EBITDA dépassant les 100 millions et une dette ramenée sous la barre des 200 millions.
Ces perspectives de croissance rendent la vente particulièrement attrayante, aussi bien pour Jean-Claude Maillard, qui détient encore 54 % des parts, que pour Tikehau Capital, actionnaire à 27 %, qui bénéficierait aussi d’une cession.
Reste à voir quel repreneur franchira le pas et à quel prix. Pour l’instant, aucun accord officiel n’a été conclu et Figeac Aéro précise qu’il n’est pas certain qu’une vente aboutisse. Mais dans un contexte de consolidation du secteur aéronautique, le dossier ne manquera pas d’attirer l’attention des industriels du monde entier.
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