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Agribashing et conséquences ... - Page 20



Dubaisan Dubaisan
23/07/2022 02:03:15
2

Non Waine70,

Et pour plusieurs bonnes raisons:

1) La terre appartient à l’Etat, dans la réalité aux communes et sont gérées collectivement au niveau de la commune. Une très grande partie des terres est « louée » aux paysans et leur exploitation est privatisée. L’autre reste collective.

2) Le matériel agricole est acheté collectivement et mis à disposition des « agriculteurs » selon un calendrier (lunaire) pluri millénaire, la météo et une organisation rigoureuse négociée entre eux.

3) les recettes de production collectives, provenant des terres collectives sont réparties entre les différentes familles selon différentes clés (je n’ai pas encore réussi à identifier toutes ces clés, c’est très compliqué, différent selon les régions, le type de culture etc…et le paysan chinois n’est pas plus bavard que son collègue français…), et permettent d’assurer un revenu minimum à chaque famille agricultrice. Le surplus de revenus vient de la forte production privée qui est vendu aux coopératives locales selon les cours du marché mais aussi directement par internet…

La chaîne logistique,ici, dépasse l’imagination par son efficacité.

Dans un endroit montagneux et difficile d’accès, j’ai vu une coopérative envoyer un drone hélicoptère capable à chaque rotation d’aller chercher et ramener à la coopérative 350 kg de produits/heure, là où il faut 1 journée complète pour un petit camion de 2,5T…..La petite communauté d’agriculteurs de cette montagne appelle la coopérative via leur smartphone qui envoie directement leur drone (ils en ont une dizaine…) avec des paniers vides. Arrivé sur place, le panier vide est détaché du câble, remplacé par un panier plein et le drone repart 1mn après dans la vallée à la coopérative….

Souvent ce sont des fruits qui se retrouvent sur les étals de marché 3000km plus loin à Shanghai ou Pékin, 24 à 48 heures au pire après leur cueillette quand ce n’est pas directement chez le consommateur final (on commande et paye par internet directement au producteur ou à la coopérative locale).

Je me fais ainsi directement livrer, selon la saison, souvent en moins de 48heures des petites morilles noires fraîches provenant des contreforts de l’Himalaya (Ouest du Yunnan/Tibet est) ou des mangues du Sichuan, des cerises du Gansu, etc…. Un luxe impossible il y a encore 20 ans…

Réellement impressionnant ! Avec une telle chaîne logistique, le désenclavement de nombreuses régions difficiles d’accès, les revenus des agriculteurs s’envolent générant une mécanisation et une automatisation encore plus poussée, une profonde modification du métier d’agriculteur et du monde agricole.


  
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waine70 waine70
22/07/2022 20:45:42
0

Qd je vous dis que je suis pour le bio mondial !!!


https://www.lepoint.fr/debats/agriculture-l-avertissement-du-sri-lanka-aux-pays-occidentaux-22-07-2022-2484021_2.php



Mais on peut aussi continuer à critiquer et à importer des ogm et autres bœufs aux hormones par derrière....

  
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waine70 waine70
22/07/2022 16:12:03
2

T'inquiète Duby.


Vous avez 40/50 ans de retard sur nous a ce niveau. Mais ça viendra car je pense que l'âge d'or de la Chine est derrière.

Vos problèmes arrivent ....

  
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Dubaisan Dubaisan
22/07/2022 15:58:37
1

Vols de gas-oil, de ruches, de moutons, de fraises, d’asperges, de melons, de matériel agricole et ou d’autres choses, on ne voit pas ça en Chine…

Pourtant j’ai vu récemment dans mon coin, des machines autonomes préparer les rizières ( remuer la terre dans 30cm d’eau jusqu’à ce qu’elle devienne une boue liquide mais homogène) , puis derrière, des planteuses de pousses de riz qui sont sur des plateaux dans des godets, le tout surveillé par un drone lui-même piloté par le riziculteur….qui intervient sur chaque machine du bord de la rizière…puis les machines sortent de la rizière, passent au poste de lavage automatique et rentrent seules à la ferme. Le riziculteur récupère son drone, monte dans son Audi 6 ou son Audi Tron ou sa BMW 750 I ou E et va bouffer au restaurant avec ses collègues….

  
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fipuaa fipuaa
22/07/2022 15:28:16
3

te fatigue pas avec "ça" gars d'ain tu sais ce qu'il vaut!

  
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gars d'ain gars d'ain
22/07/2022 15:17:21
0

Tu devrais relire tout La Fontaine, tu as de gros problème de logique, de logistique de fables et de confusion des rôles.


Je vois toujours le même pigeon qui se prend pour une mouette rieuse dès qu'on jette du pain.

T'étouffes pas avec le fil de pêche et l'hameçon, il est encore accroché depuis la dernière fois.

La mie de pain au bout de l'hameçon affole toujours les tanches qui finissent pendues...




  
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BOJOLAIS BOJOLAIS
22/07/2022 15:01:56
0

Ah ça fait du bien de voir que tu mords toujours aussi bien à l'hameçon...

Je pars dans mon Béarn en me pouffant de rire !!!

  
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gars d'ain gars d'ain
22/07/2022 14:54:19
1

• Gasoil agricole : les vols se multiplient

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/video-gasoil-agricole-les-vols-se-multiplient-2214738.html


• Vol de ruches : le phénomène prend de l’ampleur entre apiculteurs

https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/vol-de-ruches-le-phenomene-prend-de-l-ampleur-entre-apiculteurs-5991372e-96c7-11eb-8638-69c56106f3d4


• Vols de moutons : les éleveurs s'alarment

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/moutons-voles-dans-les-fermes-les-eleveurs-adoptent-la-video-surveillance-2223479.html


Alerte aux pilleurs de serres : les vols de fraises, asperges ou melons se multiplient

https://www.tf1info.fr/economie/video-cambriolages-alerte-aux-pilleurs-de-serres-les-vols-de-fruits-et-legumes-se-multiplient-chez-les-agriculteurs-2220677.html


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Spécial dédicace au producteur de piquette imbuvable


C'est pas de me tenter de faire passer pour un imbécile qui changera quoique ce soit à ce qui passe.

"La culture, c'est comme le fumier, au moins on en a, au mieux on l'étend" (proverbe agricole)

Et donc comme j'en ai pas beaucoup, je vais repasser une sous-couche de bouse sur ta tartine.

Voilà, maintenant tu as toutes les infos pour nous expliquer que ce que je raconte, c'est faux et que c'est de la bouse...



  
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BOJOLAIS BOJOLAIS
22/07/2022 14:42:34
0

Et voilà, un vol en 2022 et 2 en 2021 (c'est écrit dans l'article) et l'inspecteur gadget en tire ses propres conclusions...

J'ai déjà vu ça sur cnews la chaine de bollo

  
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fipuaa fipuaa
22/07/2022 14:30:58
4

oui mais si les paysans étaient capables de retrouver leur champs sans GPS et de moissonner sans jouer à la console pendant que la machine est en pilote automatique on en serait pas là non?


je sors je sors...

  
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gars d'ain gars d'ain
22/07/2022 14:11:36
1

Les vols dans les exploitations agricoles sont de plus plus importants ...

Et on assiste à des évolution sur le type de matériel volé.

Le matériel agricole de haute technicité étant de plus en plus cher, il suscite convoitise et trafics de grand banditisme international. L'agriculteur victime reste toujours le dindon de la farce...


Près de 100.000€ de matériel de guidage dérobé dans une exploitation agricole, à Faverdines

Le Berry | Publié le 27/06/2022

" Un agriculteur du lieu-dit Huffaut, à Faverdines, a été victime d'un vol de matériels GPS dans son exploitation, entre le jeudi 23 et le samedi 25 juin 2022. Le montant du préjudice avoisine les 100.000 €.

"Ça cogne !" Pour Pascal Valance, les comptes ont un goût amer. L'agriculteur a été la cible d'un vol de matériels de géolocalisation sur douze de ses quatorze machines agricoles. "On m'a volé douze consoles, des boules de guidage, des capteurs de matière sèche. Il y en a pour près de 100.000 €."

Selon l'agriculteur, installé au lieu-dit Huffaut, à Faverdines, le vol aurait eu lieu "entre le jeudi soir et le samedi matin". Le matériel électronique était installé sur plusieurs machines agricoles, toutes entreposées dans un hangar, au sein de l'exploitation. "Ils ont fait la gamme complète : tracteurs, moissonneuses-batteuses, ensileuses" constate, amer, Pascal Valance. Il se dit pourtant prudent : "D'habitude, je n'aime pas laisser les machines dans les champs, alors j'avais tout ramené chez moi, sous le hangar."

Il ajoute : "On m'a déjà piqué du carburant, mais jamais autant de matériel... Quand on s'y connaît, il faut quelques minutes pour démonter les boules et les consoles. Ceux qui m'ont volé se sont fait 100.000 € en une demi-heure. C'est plus que je ne gagnerai jamais dans ma vie..."

Premier vol de 2022, deux signalés en 2021

L'agriculteur a signalé le vol auprès de la gendarmerie. L'enquête a été confiée à la communauté de brigades de Saint-Amand-Montrond. Un technicien en investigation criminelle s'est rendu sur place pour effectuer des prélèvements. Pour l'heure, assurent les gendarmes, les faits restent "isolés" dans le département du Cher. C'est le premier vol constaté en 2022. Pascal Valance, de son côté, a déjà passé le mot à ses proches : "Si ça peut servir pour éviter que d'autres se fassent voler comme moi."

Entre pertes de rendements et prix compensateurs, le bal des moissons a commencé dans le Cher

Le département du Cher a déjà connu des vols en série de GPS agricoles, ces dernières années. En 2021, deux de ce type ont été recensés. Ces vols, commis sans effraction, sont l'œuvre de "bandes organisées, venues la plupart du temps de l'est de l'Europe, assure le lieutenant-colonel Stéphane Rousseau, commandant en second du groupement de gendarmerie du Cher. Ce matériel, interchangeable d'un tracteur à l'autre, a beaucoup de valeur à la revente".

( Voir le reste d'article au lien)

  
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Dubaisan Dubaisan
22/07/2022 01:42:42
1

Sur le suicide des paysans en France, on ne connaît pas ça en Chine. Pourtant la production agricole augmente, la mécanisation et l’automatisation explosent, même en montagne et le nombre d’agriculteurs diminue…régulièrement.

  
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waine70 waine70
21/07/2022 22:38:52
2

Ce soir je suis un pneu déchaîné !

Une petite dernière pour la route ....


https://www.lepoint.fr/societe/quels-sont-les-vrais-benefices-du-bio-21-07-2022-2483959_23.php


Les bénéfices du bio ?

Plus d em.erde pour produire pour le paysan et plus de marge pour les commerçants.


C'est bô le bio !....

  
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moicmoi moicmoi
21/07/2022 21:27:08
2

waine70
« « Ils sont où là les écolo bobo qd il y a du boulot ? » »

Un grand garçon comme toi, tu n’as encore rien compris ?

Bon, je vais t’expliquer. (merci qui ?....)


Les écolos ne sont pas là pour bosser, mais pour détruire. Pour foutre la merde .
Un pneu à l’image de Attila, sauf que la mauvaise herbe repousse abondamment après leur passage.

L’économie de marché, ils n’y connaissent rien du tout. Absolument rien du tout. Et d’ailleurs, ils s’en foutent complètement.
A part leur économie à eux, alimentée par les sources entrepreneuriales (qu’ils flinguent au passage) et aux subventions d’état.

« « Sal.perie de paysans qui empêchent les feux de brûler !!! » »

Pas que les "bouzeux".

Ces chers écolos encouragent les désherbement par le feu. (avec mon petit chalumeau, merci Butagaz et Trigano ), mais interdisent les brulis (450 euros d’amende) .

Brulis qui pourtant, fertilisent les sols (apport de phosphore) , et suppriment (partiellement) les mauvaises herbes ET LES graines enfouies, et es maladies (champignons, mildiou, oïdiom) limitant de la sorte les produits chimiques.

Comme si 10 M2 avec petit chalumeau dégageait moins de « gaz à effet » que si 10 M2 avec brulis de mauvaises herbes.
Je sais que je suis con, mais quand même…..faudra qu'on m'explique !

  
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hellforthem hellforthem
21/07/2022 20:12:03
2

Justement waine, c'est quand tu n'as plus rien à perdre et que tu es cornerisé que ça vaut le coup de lutter. Plusieurs gars bien motivés n'ayant plus rien à perdre, ça peut faire du dégât... a condition de garder la tête froide

  
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waine70 waine70
21/07/2022 18:18:44
4

Sal.perie de paysans qui empêchent les feux de brûler !!!


https://www.sudouest.fr/gironde/landiras/incendies-en-gironde-ces-agriculteurs-qui-ont-tout-laisse-pour-aider-les-pompiers-11725391.php


Ils sont où là les écolo bobo qd il y a du boulot ?

Bon là c'était plutôt du pin ....


Et qd on parle des idiots de service .....


https://www.20minutes.fr/planete/3327335-20220720-incendies-gironde-ecologistes-felicites-avoir-empeche-amenagements-souhaites-pompiers-non



A la lueur de ces exemples, choisissez votre camp du vous voulez vivre libre ....


  
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waine70 waine70
21/07/2022 18:16:49
2

Pas fo hell,


Mais qd tu es en situation de Burnout, les conditions ne sont pas les mêmes.


Trop se battre peut aussi menera trop d'épuisement puis a l'extrême si la personne est mal entourée ....

  
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hellforthem hellforthem
21/07/2022 08:58:46
1

Préférer se suicider que se battre. Les agriculteurs hollandais et italiens ont du mal à comprendre. 🤔🤔🤔

  
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gars d'ain gars d'ain
20/07/2022 23:46:05
1

Toujours bien peu de considération de la part des pouvoirs publics face à la grande détresse du monde agricole.

Chaque année, des agriculteurs quittent le métier de la pire des façons, alors que l'on dit que souvent c'est l'un des plus beaux métiers du monde...

être agriculteur reste l'un des métiers les plus durs actuellement.

On s'étonnera encore que l'on n'ait aussi peu des chiffres à jour depuis 2016 pour ces dernières années : un véritable sujet tabou que le suicide des agriculteurs...


Suicide des agriculteurs : "le paysan est taiseux, il attend trop longtemps pour demander de l'aide"

FRANCE 3 | Publié le 28/06/2022 à 12h20


En France, un exploitant agricole se donne la mort tous les deux jours. A l'automne dernier, le ministère de l'Agriculture a lancé un arsenal de mesures préventives contre le suicide des agriculteurs en France. La MSA Mayenne-Orne-Sarthe, la Mutualité Sociale Agricole, oeuvre depuis des années avec un réseau de veilleurs.

Depuis 2016 en France, 529 agriculteurs se sont suicidés, d'après la Mutualité Sociale Agricole (MSA). L'un des derniers cas, largement médiatisé ces jours-ci, concerne un des agriculteurs phare de l'émission de téléréalité "L'amour est dans le pré".

En novembre dernier, le ministre de l'agriculture de l'époque Julien Denormandie a annoncé des mesures préventives pour endiguer ce fléau.

Le gouvernement prévoit, entre autres, une "aide au répit", pour financer le remplacement jusqu'à 10 jours des exploitants en situation d'épuisement professionnel. Au total, l'enveloppe dédiée au mal-être agricole est passée de 30 à 42 millions d'euros par an.


Un réseau de "sentinelles" pour repérer le mal-être des agriculteurs

Le ministère de l'Agriculture a également lancé le déploiement d'un réseau de "sentinelles", mobilisées pour repérer le mal-être des agriculteurs. Ces volontaires vont directement dans les exploitations pour les rencontrer et tenter d'amorcer une discussion.

Mais en réalité, ce réseau existe déjà d'une façon différente depuis plusieurs années : la MSA a en effet mis en place un réseau de veilleurs pour détecter ce mal-être.

"On a démarré ce dispositif en 2018. Mais le réseau a été mis un peu à l'arrêt à cause de la Covid-19, car l'épidémie nous a empêché de continuer cette approche de terrain. Mais que l'Etat vienne confirmer ou renforcer ce réseau avec des sentinelles, ce n'est que du positif", explique Florence Piette, responsable du service proximité, en charge de la prévention du mal-être pour la MSA Mayenne-Orne-Sarthe, qui gère le régime de protection sociale, de retraite et de santé des agriculteurs.


90 signalements en 2021 en Mayenne-Orne-Sarthe

La MSA tente de détecter les situations de mal-être profond chez les agriculteurs. Sa cellule dédiée recueille notamment les signalements de professionnels agricoles.

En 2021, la MSA a reçu près de 90 signalements d'agriculteurs en situation de mal-être au travail. Son action est préventive, pour éviter les tentatives de suicides et les passages à l'acte. Comment détecter alors ce mal-être chez un agriculteur ?

"Par les propos que la personne va tenir d'abord. Et cela peut-être aussi des signaux physiques. Des gens qui vont se plaindre par exemple d'être fatigués, d'avoir des difficultés à se concentrer, d'être en conflit avec son employeur, avec ses collègues", précise Florence Piette qui explique que "l'épuisement et l'anxiété peuvent à terme amener des difficultés dans l'éducation des enfants et créer des tensions avec la famille, même proche".


"On devrait tous avoir une vie digne, avec des loisirs et autres"

Gilbert Dupas, Président du club des agriculteurs mayençais


"Quelqu'un qui est dans un bureau, il rentre de sa journée, il prend son vélo, il va à la natation, mais nous, on finit là, faut recommencer là et puis quand on a fini là, faut encore que recommencer là et puis ce soir, il est 10h et bien j'arrête parce que je vais aller me coucher mais demain matin je recommence et ainsi de suite", explique Gilbert Dupas, le président du club des agriculteurs mayençais.

"Quand on vit bien financièrement, qu'on vend nos produits bien et tout, je pense qu'on arrive à plus s'épanouir, quand on est un peu chargé en boulot, on va faire intervenir une entreprise, poursuit Gilbert Dupas, mais quand il n'y a pas les moyens, pour faire une économie, on fait quoi ? Bah y'a encore ça à faire, je vais quand même pas payer untel à le faire parce qu'il va falloir encore sortir ça, c'est déjà difficile".

10 000. C'est le nombre de suicides en moyenne par an en France, tandis que 200 000 tentatives sont relevées à l'année. Des chiffres recensés en 2020, juste avant la crise sanitaire.

"C'est trois fois plus que les décès par accidents de la route", cite en comparaison Yann Massart, le délégué général de l'association "Dites je suis là", créée début 2021 au Mans et qui œuvre pour la prévention du suicide, en partenariat avec la MSA Mayenne-Orne-Sarthe.


20% de suicides en plus que dans la population générale

"Le territoire de la Sarthe et sa région sont particulièrement touchés, assure Elisabeth Ardème, sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe. Le taux de suicide y est supérieur à la moyenne nationale".

"Toute population confondue en Sarthe, on dénombre plus de 150 suicides par an en moyenne", ajoute le responsable d'association. Combien d'agriculteurs parmi ces disparitions sarthoises ? La statistique n'est pas connue.

Ce qui est sûr, c'est que chez les agriculteurs, "le taux de mortalité par suicide est supérieur de 20% à celui de la population générale", précise le dirigeant de l'association Mancelle.

En 2021, 45 signalements ont été recensés en Sarthe, à propos d'agriculteurs en difficulté. Et parmi eux, 27 personnes ont été suivies par les équipes de la mutuelle sociale agricole.

Selon les derniers chiffres en possession de la MSA datant de 2015, 600 suicides d'agriculteurs avaient été enregistrés en France en 2021, dont deux tiers d'exploitants et un tiers de salariés agricoles.


86 veilleurs formés et un numéro d'appel

La MSA s'appuie sur son réseau de veilleurs, un dispositif parmi d'autres mesures de prévention prises par la mutuelle dont le numéro de téléphone Agri'écoute : 09 69 39 29 19.

En Sarthe, ils sont actuellement 86 veilleurs, parmi eux, des professionnels de santé (infirmiers, vétérinaires...) et des bénévoles de tous horizons, formés pour alerter et prévenir.

170 délégués de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe ont suivi la formation pour intégrer le réseau et constituer ainsi un maillage efficace sur l'ensemble des trois départements.


"Nourrir l'espoir"

"Nourrir l'espoir". Tel est l'intitulé de la campagne de prévention lancée conjointement par la MSA et "Dites je suis là". Un rappel du rôle essentiel des agriculteurs qui travaillent pour alimenter la population.

Tous les supports de communication pour toucher le public le plus large possible ne sont pas encore identifiés. Cette initiative de sensibilisation est d'autant plus opportune et cruciale que la flambée actuelle des prix des céréales et des matières premières vient peser lourdement sur l'activité agricole.

"Un écueil de plus qui s'ajoute à la crise sanitaire et à l'agribashing que subissent déjà les agriculteurs", conclut Brigitte Fourmon, cultivatrice Sarthoise et déléguée MSA.


Agriculture : les éleveurs de plus en plus dans le rouge

D'après un rapport de l'Insee publié en octobre dernier, les éleveurs laitiers touchent par exemple en moyenne 15 800 euros par an. C'est encore moins chez les éleveurs bovins, ovins et caprins.

La Mayenne est une terre d'élevage, avec de nombreuses exploitations bovines et laitières, installées notamment dans le nord-ouest du département. C'est dans cette zone que l'on retrouve les revenus les plus bas chez les agriculteurs. Il existe en effet de très grandes disparités de revenus au sein du monde agricole.

Comment expliquer qu'il y ait autant de différence ? Tout d'abord les éleveurs s'endettent beaucoup plus au moment de leur installation que d'autres agriculteurs, ce que confirme Jacques Johan, le président de Solidarité Paysan 53, "l'élevage demande de gros investissements, par rapport à d'autres productions, de l'ordre de 500 000 à 1 million d'euros, il y a des charges énormes, ça peut fragiliser les exploitations".

Le problème, c'est que "le paysan est taiseux"

Des agriculteurs perdent même de l'argent. Selon Jacques Johan, "des agriculteurs ont un revenu négatif, mais voilà, vous ne pouvez pas arrêter une exploitation comme ça, vous avez des charges, des prêts, des animaux". L'association qu'il préside aide actuellement une soixantaine d'agriculteurs qui ont des difficultés financières.

"C'est le gros problème du monde agricole, le paysan est taiseux, il attend trop longtemps pour demander de l'aide", conclut Jacques Johan.




  
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waine70 waine70
15/07/2022 15:22:27
2

Le CO2 est introuvable !


Elle est bonne celle là. Ils manquent pas d'air a dire ça ..... Avec l huile et la moutarde, l'économie de la pénurie.


Autant le dire tout de suite, il va manquer de mirabelles cette année. Du fruit au liquide que j écoulerai au compte goutte....

  
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