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Il faudrait 18,6 million d'année de travail à un smicard pour gagner cette dette.
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Pour les matheux , un petit rappel. 3 345 Milliards d'€ ce n'est que 3,45 Billions d'€. A cette échelle ça reste raisonnable. xd
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Alors que Bercy et Matignon peinent à gratter quelques milliards d’économies pour sauver le budget 2026, un nouveau chiffre vient assombrir le ciel des finances publiques : la dette française atteint désormais 114 % du PIB, soit 3345,8 milliards d’euros. Une hausse fulgurante, qui fait trembler les couloirs du ministère de l’Économie.
Ce seuil, publié ce jeudi par l’Insee, coïncide presque à la minute près avec le deuxième comité d’alerte sur les finances publiques organisé à Bercy. Si la concordance des dates n’était pas préméditée, elle n’en demeure pas moins symbolique. Et alarmante. « On est au-delà du danger, on est presque à la catastrophe », a prévenu Jean-François Husson (LR), rapporteur général de la commission des finances au Sénat.
Au quatrième trimestre 2024, la dette s’élevait à 113 % du PIB. Trois mois plus tard, elle gagne 1 point, soit une progression de 40,5 milliards d’euros en un trimestre. Pour les Français, cela représente une dette individuelle de 48.800 euros. À titre de comparaison, elle était de 48.000 euros à peine quelques semaines plus tôt.
Mais c’est l’évolution à plus long terme qui donne le vertige. En 2017, année de la première élection d’Emmanuel Macron, la dette s’élevait à 98,9 % du PIB. En moins d’une décennie, plus de 1000 milliards d’euros sont venus alourdir la facture. Dans le même temps, la charge d’intérêts de la dette, qui était tombée à 35 milliards en 2018, a grimpé à 58 milliards en 2024.
Pour François Bayrou, la situation est claire : « Cette dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et de notre modèle social ». À quelques semaines de la présentation de ses arbitrages budgétaires, le Haut-commissaire au Plan entend frapper fort.
Si la hausse mécanique de la dette est préoccupante, le risque de dégradation de la note souveraine française l’est tout autant. La note actuelle reste à AA avec perspective négative, selon Standard & Poor’s. Mais la prochaine échéance, le 12 septembre, pourrait tout changer.
Fitch pourrait rétrograder la note française à un simple A, synonyme de « qualité moyenne » pour les investisseurs. Ce qui aurait des conséquences directes : des taux d’emprunt plus élevés, une baisse de la demande sur les marchés, et une hausse des charges d’intérêts.
« On est toujours sur le fil du rasoir », confie une source à Bercy. « Très près de passer à une note pénalisante. Ce serait une atteinte importante à notre signature ».
Le gouvernement espère encore limiter la casse grâce aux orientations budgétaires pour 2026. Objectif : faire passer le déficit à 4,6 % du PIB. Mais les oppositions menacent déjà de censurer l’exécutif en cas d’échec. La bataille sera autant politique qu’économique.
Pendant que l’État s’endette, la croissance piétine. L’estimation initiale de 1,1 % du PIB pour 2025 a été revue à la baisse, passant à 0,9 %, puis 0,7 %, voire 0,6 % selon certains économistes. En cause : le contexte politique post-dissolution, et une confiance des ménages en berne.
Selon Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, « avec un impact de -0,2 point de croissance, nous estimons la perte de rentrées fiscales à 2,9 milliards d’euros ». Et ce n’est pas tout : « L’augmentation du spread de 25 points représente un coût supplémentaire de 1 milliard d’euros en charges d’intérêts de la dette ».
Pendant ce temps, les Français épargnent comme jamais : 18,8 % de leurs revenus sont mis de côté au premier trimestre. Du jamais-vu depuis 45 ans, hors crise sanitaire. Au total, hors immobilier, ils détiennent plus de 4500 milliards d’euros.
Une épargne qui, paradoxalement, permet de financer une partie de cette dette abyssale. Comme le souligne un sénateur socialiste : « Heureusement qu’on a une telle épargne. Car l’assurance-vie sert à financer la dette. Si on voulait que les Français consomment plus, il faudrait qu’on n’ait pas une telle dette ».
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