Du côté du fondamental :
Le marché de l'argent en ébullition
Publié par Laurent Maurel | 18 juil. 2025
Site : or.fr.
Le marché de l’argent traverse un moment critique, marqué par une dislocation croissante entre le marché physique et le marché papier. Le 11 juillet, pas moins de 483 millions d’onces ont été vendues à découvert en une seule heure sur le COMEX :
Cours de l'argent en USD, graphique horaire ( cf le site or.fr )
Cela équivaut à environ 57 % de la production minière annuelle mondiale — une tentative spectaculaire de pression baissière destinée à freiner un breakout haussier. Mais l’opération s’est retournée contre les vendeurs : les cours ont rebondi au-delà de 37,50 $ l’once, plaçant ces positions short dans le rouge. Les opérateurs à l’origine de ces ventes massives pourraient désormais être contraints de se couvrir sur un marché physique déjà sous tension.
Parallèlement, les retraits physiques se poursuivent. Le 11 juillet, 616 339 onces ont été retirées de la catégorie " Eligible " sur le COMEX, dont 645 497 onces par JP Morgan Chase Bank NA. Le stock total (Registered + Eligible) s’établit désormais à 494,9 millions d’onces. Ces sorties s’ajoutent dans une tendance de fond : l’érosion continue des inventaires disponibles.
L’Open Interest, lui, a progressé de 8 636 contrats, soit l’équivalent de 43,18 millions d’onces. Cela traduit une intensification de l’activité spéculative, mais aussi une pression croissante sur le marché à terme. La stratégie d’arbitrage COMEX/LBMA utilisée par les grandes banques semble atteindre ses limites.
La prime EFP (Exchange for Physical), qui mesure le coût de conversion d’un contrat à terme COMEX en argent physique, est passée de quasi zéro à plus de 0,80 $ l’once en l’espace de 48 heures. Dans le même temps, le spot a bondi de plus de 2 $, franchissant les 38 $ l’once. Ce type de mouvement n’est pas lié à la spéculation, mais à une demande physique urgente : quelqu’un, quelque part, est désormais prêt à payer très cher pour obtenir du métal réel, immédiatement.
La prime d'argent de New York par rapport à celle de Londres augmente ( cf le site : or.fr )
Cette tension intervient alors que les États-Unis durcissent leur politique de souveraineté minérale. Une taxe de 50 % sur les importations de cuivre vient d’être instaurée, avec pour objectif de retenir les métaux stratégiques — le cuivre aujourd’hui, peut-être l’argent demain — sur le sol national. L’exemple emblématique est l’ouverture de l’usine de recyclage de métaux Aurubis à Augusta, destinée à capter le cuivre secondaire pour alimenter les secteurs des infrastructures, de l’IA, de l’énergie et de la défense. Le message est sans ambiguïté : les ressources critiques doivent rester dans le pays.
Cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large de sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques, notamment dans les Amériques. L’Argentine devient une pièce maîtresse dans cette recomposition. Washington agit avec méthode, via la diplomatie, les lois et les incitations économiques, pour garantir un accès pérenne à ces matières.
Parmi ces ressources, l’argent voit son statut réévalué. Sa place dans la transition énergétique et les technologies numériques devient centrale. La hausse des primes EFP signale que le marché commence à le reconnaître. Lorsque les contrats à terme se négocient bien en dessous du prix d’accès au métal physique, cela indique une volonté de payer plus pour sécuriser l’approvisionnement — un signal de rareté stratégique, pas un arbitrage spéculatif.
Historiquement, seuls des métaux comme le cuivre ou le nickel avaient ce rôle de priorité nationale en période de guerre ou de grands chantiers industriels. L’argent semble désormais entrer dans cette catégorie.
À l’échelle mondiale, la bataille pour le contrôle des flux miniers s’intensifie. La Chine, longtemps dominante en Afrique, voit son emprise fragilisée par l’instabilité politique. En Europe, les positions restent floues. Mais partout, les métaux deviennent des outils de puissance.
Dans ce contexte, le facteur déterminant de la hausse actuelle des prix n’est plus le papier mais bien le déséquilibre entre l’offre et la demande physique. Le short selling, historiquement dominant, n’est plus qu’un facteur secondaire — pour l’instant. Ce qui tire aujourd’hui le marché, c’est l’appétit croissant pour l’argent physique face à une offre contrainte. L’Asie continue d’acheter agressivement, tandis que les États-Unis tentent de contenir les prix.
Le marché chinois donne des signaux clairs : les stocks des entrepôts de Shanghai ont chuté de 90 tonnes cette semaine, atteignant 1 213 tonnes. Les primes à l’achat s’élargissent, signe de tension locale sur l’offre. À Londres, les primes s’élèvent à +4,24% au-dessus du spot, avec un prix de l’argent à 39,45 $ l’once. Citigroup prévoit désormais une extension du rally au-delà des 40 $ dans les mois à venir, avec un objectif porté à 43 $ d’ici 6 à 12 mois. La banque est haussière sur l’argent, mais pense que l’or pourrait avoir atteint un sommet à court terme.
Le contraste est saisissant : pendant que les banques occidentales tentent encore de manipuler les cours de l’argent via le marché papier, la demande physique, elle, ne faiblit pas — au contraire, elle s’accélère. L’argent baisse pendant les heures d’ouverture du COMEX, puis remonte quand la Chine achète :
L’argent baisse pendant les heures d’ouverture du COMEX ( cf le site : or.fr )
Si la tendance se poursuit, le COMEX pourrait se retrouver piégé entre un open interest record et une raréfaction du métal livrable.
La dynamique haussière de l’argent s’explique aussi par la combinaison d’une demande physique soutenue, d’un contexte géopolitique tendu, et de flux d’investissement massifs. L’annonce de droits de douane de 30% sur les importations mexicaines – premier producteur mondial – a accentué l’intérêt pour le métal en tant que valeur refuge.
L’année 2025 constitue la cinquième année consécutive de déficit structurel sur le marché mondial de l’argent, et ce déséquilibre entre l’offre et la demande ne montre aucun signe d’épuisement. Les entrées dans les ETF ont dépassé les 2 500 tonnes depuis février. Le prix de l’argent a déjà bondi de plus de 35% depuis janvier, après un gain de 21% en 2024. Les projections les plus optimistes évoquent désormais des objectifs à 45 $, voire 48 $ l’once.
La demande industrielle reste solide, avec une reprise claire en Chine et en Europe. Même aux États-Unis, malgré les craintes de récession, l’activité industrielle n’a pas chuté de façon significative. Sur le front de l’investissement, les ETF ont atteint 1,13 milliard d’onces en juin, tandis que les positions longues sur les contrats à terme ont augmenté de 163% en six mois.
Le seul point de fragilité concerne le marché américain de détail, où certains investisseurs prennent leurs bénéfices à ces niveaux de prix. À l’inverse, la demande en Inde et en Europe reste ferme, notamment dans la bijouterie, où la cherté de l’or favorise l’essor de l’argent doré comme alternative.
Le déficit attendu cette année dépasse les 117 millions d’onces, et pourrait se prolonger jusqu’en 2027 voire 2028. L’absence de nouveaux projets miniers à grande échelle, combinée à des délais de développement de 15à 20 ans pour toute nouvelle mine, limite fortement la capacité de réponse de l’offre. La seule croissance possible à court terme viendra de l’extension de projets existants.
Contrairement aux flambées passées (1980, 2011), le cycle haussier actuel semble plus résilient, soutenu par des flux d’investissement durables, un contexte macroéconomique favorable, et un déficit structurel prolongé.
À court terme, les vendeurs à découvert sur l'argent vont tout faire pour invalider la récente cassure haussière (breakout) et faire céder le seuil technique des 37 $ l’once, devenu un support clé. Leur objectif est de reprendre la main en ramenant le cours de l’argent sous ce niveau, afin de piéger les acheteurs récents et déclencher des ventes forcées.
Cours de l'argent en USD, graphique quotidien ( cf le site or.fr )
Mais les acheteurs ne sont pas encore à l’abri : le marché reste sous haute tension face à une pression vendeuse massive. Sur le COMEX, les "commerciaux" — généralement des bullion banks ou des institutions bien capitalisées — détiennent à eux seuls l’équivalent de 12 000 tonnes d’argent shorté à nu, c’est-à-dire sans couverture physique. À cela s’ajoute une position vendeuse équivalente à environ 2 000 tonnes sur le SLV, principal ETF adossé à l’argent, soit près de 10% de son flottant. Ce niveau de short interest est extrêmement élevé.
Le coût d’emprunt des actions du SLV — le plus grand ETF adossé à l’argent physique — continue de grimper, signe d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande. Mercredi 16 Juillet au matin, il ne reste quasiment plus aucune action disponible à la location, ce qui reflète une saturation du marché secondaire.
Cette hausse du borrow rate (taux de financement) indique que la quantité d’actions en circulation libre (float) se resserre fortement. Autrement dit, les investisseurs conservent leurs parts au lieu de les prêter, ce qui assèche la liquidité pour les vendeurs à découvert. Lorsque le coût pour emprunter un actif s’envole, c’est souvent le signe d’un marché tendu, dans lequel la pression sur les shorts augmente et où les mouvements haussiers peuvent s’amplifier rapidement si un short squeeze se déclenche.
Ce resserrement du float reflète une confiance croissante dans la valeur de l’argent physique et un engagement accru des détenteurs de SLV, qui préfèrent conserver leurs positions malgré les incitations financières à les prêter.
La confrontation entre ces positions vendeuses et la demande physique croissante (et visible dans les spreads EFP ou les premiums chinois) promet une bataille féroce dans les semaines à venir. Si les haussiers parviennent à maintenir le cap au-dessus des 37 $, et à neutraliser la pression vendeuse sans repli marqué, le potentiel de short squeeze devient réel, et la prochaine cible technique pourrait alors se situer bien au-delà des 40 $ l’once.
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Argent en Euros, ut mensuelle, Ichimoku.
OK avec la position de fipuaa, le dernier plus haut d'avril 2011 c-a-d les 50 $ ou les 34,20 en € pourraient être quasiment considérés comme acquis.
En € on est actuellement sur les 32,82 € pour un objectif de 34,20 €, ce qui nous donne une hausse de 4,20 %, non loin de celui des 34,45 € donné le 11 juillet 20.25 à 21:13:50.
Les cours sont montés en appui sur la tenkan, celle-ci est au cul de la bougie mensuelle en cours de formation de juillet 2025 et les cours ont aussi eu la très bonne idée, par une longue mèche basse, d'aller taper pile poil à 25,60 € la kijun qui était alors à 25,53 €. Le rebond des cours sur ce niveau " remettait sainement " les cours de l'Argent dans leur trend haussier.
4,20 % ce n'est pas un gap extraordinaire mais il faut voir si en ut jour les cours sont maintenant prêts à donner ce dernier coup de collier.
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Salut MITTE
je maintiens ma vision du cours ver 50, rien n'a changé, c'est très haussier avec une nette dynamique à rejoindre le dernier top d'avril 2011 à 49.54
ça ne se fera pas en ligne droite mais ça se fera
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Poursuite du " vivotage " au-dessus de la zone de support, avec en-dessous en autres supports la tenkan et la kijun.
Les cours digèrent.
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Écrit le 14 juillet :
On pourrait peut-être néanmoins souffler un peu et on surveillera comment évoluera dans les prochains jours la zone tenkan/kijun.
Une touchette sur le haut de la zone support, c-a-d sur les 32,36 € permettrait de vérifier la solidité du support, même si cette touchette pourrait dans un 1 er temps rafraîchir un peu la météo sur l'Argent.
Et bien c'est pile poil ce que les cours ont fait : avec un plus bas sur les 32,37 € on est venu taper quasiment pile poil le haut de la zone de support à 32,36 €.
La bougie de ce matin est verte, petit rebond technique sur le touchette d'hier.
Les cours s'assurent donc de cette zone de support avant de remonter ?
Réponse dans les prochains jours ou semaines.
On pourrait peut-être bien " vivoter " un certain temps dans ces eaux là ?
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Poursuite de la hausse dans un contexte fondamental positif et un environnement graphique solide.
Les cours ont franchi la résistance avec l'appui des deux droites tenkan et kijun.
On pourrait peut-être néanmoins souffler un peu et on surveillera comment évoluera dans les prochains jours la zone tenkan/kijun.
Une touchette sur le haut de la zone support, c-a-d sur les 32,36 € permettrait de vérifier la solidité du support, même si cette touchette pourrait dans un 1 er temps rafraîchir un peu la météo sur l'Argent.
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Or/Argent : Vous avez manqué la percée de l’argent ? Voici comment le négocier
Kitco Media
Par Phillip Streible
Publié :
21:42
Mis à jour :
21:55
(Commentaire Kitco)
L’argent est plus qu’un simple investissement ; c’est un mode de vie, surtout après avoir atteint son plus haut niveau depuis 2011. Les primes américaines augmentent, le marché au comptant de Londres se resserre et les coûts d’emprunt pour l’argent augmentent.
Mercredi, le président Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 35 % sur les produits canadiens et a relevé les droits de douane généraux sur la plupart des partenaires commerciaux de 10 % à 15-20 %. Cette annonce fait suite au projet d’instaurer des droits de douane de 50 % sur le cuivre, le Canada étant un important fournisseur de ces deux métaux.
Plus tôt cette année, l'anticipation des droits de douane américains sur les importations d'argent a provoqué une flambée des prix des contrats à terme, créant des opportunités d'arbitrage avant que la Maison Blanche ne confirme que le métal précieux ne serait pas soumis à ces droits. Nous pensons qu'il pourrait reconsidérer sa position sur l'argent.
Nous sommes convaincus qu'un « supercycle des matières premières » est actuellement en cours. L'argent est valorisé à la fois comme un actif financier et comme un intrant industriel essentiel, notamment pour les technologies d'énergie propre comme les panneaux solaires. Le marché est actuellement confronté à sa cinquième année consécutive de déficit et un resserrement pourrait être en cours.
Pour nous y préparer, nous construisons des spreads d'achat à long terme sur le marché de l'argent pour nos clients.
Par exemple, on pourrait acheter une option d'achat à 50,00 $ sur les contrats à terme sur l'argent de décembre 2025 et vendre une option d'achat à 55,00 $ sur ces contrats. Ce plan crée un spread de Bull Call à risque calculé et coûte 1 500 $ plus commissions et frais. Votre gain maximal serait de 22 500 $, moins votre coût initial, si les contrats à terme sur l'argent clôturent au-dessus de 55,00 $/oz à l'échéance du 24 novembre 2025. Nous pensons que cette stratégie offre un profil de rendement élevé et à faible risque.
PHILLIP STREIBLE
Stratégiste en chef des marchés | Blue Line Futures
Kitco Media
Phillip Streible
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On clôture bien au-dessus de la résistance.
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En appui du post précédent on soulignera que la bougie de l'Argent du jour est un véritable marubozu, une bougie sans ombre haute, ni sans ombre basse signe de force du mouvement du jour.
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Ça y est ? Cette fois-ci on ne redescendra pas ?
La zone de résistance des 31,88 € - 32,35 € venant d'être cassée et devant a priori tenir en clôture, les cours devraient-ils poursuivre leur ascension ?
Graphiquement la cassure de la résistance se fait à la fois par les cours et aussi par la lagging span, celle-ci appuyant donc la sortie haussière des cours. De plus cette cassure se fait avec l'appui de la tenkan et de la kijun qui sont toutes deux au cul des cours, appuyant également cette cassure de la résistance évoquée ci-dessus.
Le SSA et le SSB du nuage futur pointent tous deux à la hausse.
Je rajouterai une zone tenkan/kijun extrêmement étroite, presque en katana, et haussière.
Il y a donc une convergence des éléments d'Ichimoku qui pointent tous à la hausse.
Hors ichimoku la STO est en surachat.
32,35 € - 30,25 € = 2,10 € + 32,35 € pourraient donner un objectif de 34,45 € soit 7 % de hausse.
Pourquoi cette hausse graphique ? Est-elle fondée ?
Voici ce qu'en pense nos amis de chez kitco.com :
L'argent franchit les 38 $ et atteint son plus haut niveau en 13 ans grâce à une « incroyable percée »
Kitco Media
Par Neils Christensen
Publié :
18:24
Mis à jour :
18:28
(Kitco News) - L'argent attire à nouveau l'attention des investisseurs, après une percée technique significative avant le week-end.
Plus tôt dans la semaine, l'argent a tenté de franchir la barre des 37 $ l'once, mais sa remontée s'est heurtée à une forte pression vendeuse. Les prix ont toutefois réussi à maintenir un support solide au-dessus de 36 $ l'once. Jeudi, les investisseurs ont de nouveau tenté de viser les 37 $, et les achats consécutifs de vendredi ont propulsé les prix au-dessus de 38 $ l'once.
L'argent au comptant s'échangeait à 38,09 $ l'once, en hausse de 3 % sur les graphiques journaliers et hebdomadaires.
« C'est une cassure technique incroyable », a déclaré Philip Streible, stratège en chef des marchés chez Blue Line Futures.
Streible a souligné que l'argent profite de la hausse des prix de l'or et du cuivre. Le métal gris est considéré à la fois comme un actif monétaire essentiel et une matière première industrielle. Cette semaine, le cuivre a connu sa plus forte hausse journalière de son histoire, bondissant d'environ 13 % après que le président Trump a surpris les marchés en annonçant des droits de douane de 50 % sur les importations de cuivre.
La ruée vers l'importation de cuivre aux États-Unis a propulsé la prime entre le Comex et le London Metals Exchange à un niveau sans précédent. Bien que les contrats à terme sur le cuivre aient légèrement reculé par rapport aux sommets du milieu de semaine, ils sont toujours en bonne voie pour clôturer la semaine à un niveau record supérieur à 5,50 $ la livre.
Dans un commentaire adressé à Kitco, Streible a déclaré s'attendre à ce que la dynamique du cuivre se répercute sur l'argent.
Mais le cours du cuivre n'est pas le seul moteur de la hausse de l'argent. Streible a également souligné que l'argent a été le dernier métal précieux à connaître une percée significative. Le prix du platine a connu une quasi-parabole au cours des sept dernières semaines, approchant les 1 500 $ l'once. Le platine a progressé de 66 % par rapport à ses plus bas d'avril, inférieurs à 900 $ l'once.
Par ailleurs, l'argent s'est négocié entre 28 et 34 $ l'once pendant la majeure partie de l'année. L'intérêt des investisseurs a commencé à se renforcer en juin, avec une remontée des prix à 36 $ l'once.
« Le platine est en plein essor et l'or s'est maintenu au-dessus de 3 300 $. Il n'est donc pas surprenant d'observer une forte rotation vers l'argent », a déclaré Streible. « C'est au tour de l'argent. »
L'argent est désormais en hausse de 34 % entre ses plus bas d'avril et ses plus hauts de vendredi. Streible a ajouté que, comparé à l'or et au platine, l'argent a encore une marge de progression.
Ce regain d'élan a fait chuter le ratio or/argent à 87,81, son plus bas niveau depuis janvier. L'or au comptant s'échangeait à 3 362,62 $ l'once, en hausse de 1,6 % sur la journée et de 0,77 % sur la semaine.
Perspectives haussières soutenues par une offre restreinte et une demande d'énergie verte
Pour l'avenir, de nombreux analystes restent extrêmement optimistes quant à l'argent, évoquant une situation idéale : une forte demande industrielle et un intérêt croissant pour les investissements dans un contexte de déficit d'offre persistant.
Jeudi, le Silver Institute a annoncé que les avoirs physiques en produits négociés en bourse (ETP) adossés à l'argent ont atteint 1,13 milliard d'onces au premier semestre 2025, soit seulement 7 % de moins que le pic de 1,21 milliard d'onces atteint en février 2021.
« Avec des entrées nettes de 95 millions d'onces (Moz) au premier semestre 2025, les investissements dans les ETP argent ont déjà dépassé le total de l'année dernière », a noté l'Institut. « Cette forte hausse reflète des anticipations de prix de plus en plus optimistes. »
La demande industrielle d'argent, portée par la transition vers les énergies vertes et l'adoption croissante de l'énergie solaire, reste soutenue. La consommation industrielle devrait atteindre environ 677,4 millions d'onces cette année, soit un niveau quasiment inchangé par rapport à 2024.
Aaron Hill, analyste en chef chez FP Markets, a déclaré s'attendre à ce que les prix de l'argent maintiennent leur tendance haussière, l'offre peinant à suivre la demande.
« Cette dynamique est portée par la combinaison d'une forte demande industrielle – notamment en provenance des technologies vertes comme les panneaux solaires et la production de véhicules électriques, qui ont représenté une consommation record d'argent en 2024 – et des incertitudes géopolitiques, notamment les tensions persistantes dans des régions minières clés comme la Russie et le Mexique, qui ont restreint l'offre », a-t-il déclaré.
En juin, lorsque l'argent a franchi le seuil des 35 dollars l'once, les analystes des matières premières de TD Securities ont déclaré que 50 dollars était devenu un objectif viable.
Les analystes de TDS ont ajouté que la hausse des prix pourrait être le seul facteur capable de combler significativement le déficit croissant de l'offre.
Nos estimations du flottant de l'argent LBMA atteignent désormais leurs plus bas niveaux historiques », ont-ils écrit dans une note publiée jeudi. « Avec seulement environ 155 millions d'onces d'argent disponibles à l'achat, la structure du marché est sérieusement remise en question. L'illusion de liquidité de l'argent nous indique que le marché ne se rééquilibrera que par une certaine forme de compression des prix physiques. »
Kitco Media
Neils Christensen
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Une hausse qui semblerait bien partie pour durer ?
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Mitte, peux-tu nous faire une mise à jour des graphes depuis le 19/06 s'il te plaît ? Avec plus de 4% aujourd'hui, clairement il se passe quelque chose de significatif mais je ne vois pas encore quoi ??
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La résistance des 32,28 € - 31,85 € , attaquée hier, ne cède pas et le reflux des cours crée un possible double top.
Espérons que non car ses effets pourraient ramener les cours bien bas.
L'élargissement de la zone tenkan/kijun déjà évoquée traduit bien ce reflux. Il faut maintenant qu'elle commence à se refermer pour être en mesure de permettre aux cours de repartir à la hausse.
En baisse actuelle de 1,09 % sur les 31,66 €.
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Alors, alors, ce n'est pas le " Cave se rebiffe " merveilleux film comme on savait les faire à l'époque, avec notamment Gabin, Blier, Biraud ...mais l'Or se rebiffe.
La résistance des 32,28 € - 31,85 € est attaquée.
Son passage ouvrirait de belles espérances.
Faut aussi que la zone tenkan/kijun se referme.
En hausse de 1,91 % sur les 32,02 €.
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La zone de résistance des 32,28 € - 31,85 € a fait reculer les cours et bloque toujours la reprise haussière.
Néanmoins les cours parviennent à se maintenir sur la tenkan qui grimpe elle-même suivant la pente dessinée en pointillé rouge il y a quelques jours.
L'élargissement de la zone tenkan/kijun traduit une stabilisation de la dernière hausse. La résistance des 32,28 € - 31,85 € va offrir quelques soucis aux haussiers.
En stand by pour le moment. Les incertitudes économiques ( rien n'est réglé du côté des tarifs douaniers de TRUMP ) ne va pas aidé l'Argent.
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UT 4 heures.
On bloque sous les 31,55 € depuis jeudi matin.
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Comme écrit et attendu, la tenkan repointe au nord et les cours rebondissent dessus. Les cours ont respiré, pour le moment rien de grave.
L’agrandissement à venir de la zone tenkan/kijun ainsi que la grande largeur du kumo ( zone SSA/SSB ) ne militent toutefois pas pour une reprise immédiate de la hausse.
Beaucoup de supports.
A suivre.
Amha.
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La très longue mèche basse de la bougie du jour sera-t-elle porteuse d'espoir pour demain et les prochains jours ?
Les acheteurs ont fait des emplettes aujourd'hui. Achats " de circonstances " qui vont perdurer ou opérations ponctuelles ?
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Quant au parcours de l'Argent, accrochez-vous nous dit-on !
Acheter les points bas ?
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L'argent connaîtra des « mini-squeezes » pour remédier au déséquilibre Londres-New York ; son prix pourrait atteindre 40 $ cette année – Ghali de TD Securities
Kitco Media
Par Ernest Hoffman
Publié :
11 juin 2025 - 22h29
Mis à jour :
11 juin 2025 - 22h59
(Kitco News) – Après une hausse soutenue de l'or, qui a atteint des sommets historiques ces deux dernières années, le prix de l'argent a finalement commencé à bondir ces deux dernières semaines. Et les distorsions de marché non résolues entre New York et Londres pourraient permettre au métal gris d'atteindre de nouveaux sommets prochainement, selon Daniel Ghali, stratège principal en matières premières chez TD Securities.
« En ce moment, le marché de l'argent est en effervescence, car le prix a franchi la barre des 35 $ l'once », a déclaré Ghali. « Ce seuil a été très difficile à franchir ces dernières années. La dernière fois que le prix de l'argent a franchi ce seuil, il s'échangeait à 50 $ l'once en six semaines, donc bien sûr, l'enthousiasme monte.»
« Nous pensons que cela a mis du temps à arriver », a-t-il ajouté. « Et nous pensons que la structure actuelle du marché favorise ce type d'événements de mini-compression à l'avenir. »
Ghali a expliqué que la forte hausse de l'argent était en partie due à un déséquilibre entre les principales plateformes de négociation de Londres et de New York.
« La cassure elle-même, lorsque nous avons franchi le seuil des 35 dollars l'once, était due aux contrats à terme », a-t-il déclaré. « Cela contraste avec ce à quoi on pourrait s'attendre, étant donné que nous sommes depuis cinq ans en situation de déficit structurel. Ce déficit a érodé les stocks physiques, et on pourrait s'attendre à ce qu'une telle cassure soit due au secteur physique. Or, cela n'a pas été le cas, ce qui suggère une activité spéculative accrue sur les marchés de l'argent, ce qui rend plus difficile toute prévision des conséquences. »
Mais même si cette cassure était due aux contrats à terme, Ghali a déclaré qu'elle pourrait représenter un changement psychologique sur le marché physique. « Le fait que la dernière fois que nous avons franchi ce niveau, nous ayons ensuite enregistré une forte hausse pourrait commencer à attirer des flux de capitaux vers les ETF », a-t-il ajouté. Ces flux entrants d'ETF drainent de plus en plus le peu de métal restant à Londres, le plus grand système mondial de stockage d'argent. Il faut penser à ce déséquilibre massif résultant de la menace de droits de douane plus tôt cette année. Un raz-de-marée de métal s'est déplacé de Londres vers New York, car les prix relatifs de l'argent new-yorkais et londonien encouragent ce mouvement.
« Nous nous retrouvons maintenant avec une structure de marché où Londres est extrêmement rare », a déclaré Ghali. « Il y a moins d'argent disponible à l'achat à Londres que ce qui est généralement négocié quotidiennement, et pendant ce temps, on observe une offre excédentaire à New York. Pourtant, les marchés londoniens ne prennent pas en compte cette rareté, et les marchés dans leur ensemble ne prennent pas en compte les incitations nécessaires au retour du métal là où il est réellement négocié physiquement. »
« Nous pensons que cette structure va catalyser une série de mini-compressions continues, comme nous les avons appelées, qui devraient soutenir une tendance à la hausse des prix. »
Concernant la demande, Ghali a déclaré qu'elle restait également forte.
« La demande se porte très bien », a-t-il déclaré. « La seule chose que je peux dire, depuis que la menace de guerre commerciale est devenue plus apparente, c'est que la plupart des analystes anticipaient une baisse de la demande de matières premières et un ralentissement de l'économie mondiale, et nous n'en avons encore observé aucun signe. Notre indicateur exclusif de croissance de la demande globale de matières premières est désormais au même niveau qu'avant le Jour de la Libération. Il est difficile de savoir si cela est indûment influencé par la constitution de stocks et la concentration de la demande en début de période, car l'évolution des tarifs douaniers reste incertaine. Mais pour l'instant, la demande se porte parfaitement bien.»
Quant à l'évolution de l'argent dans les semaines et les mois à venir, Ghali entrevoit trois scénarios possibles.
« Le premier est que le déséquilibre ne soit pas résolu », a-t-il déclaré. Voilà la situation actuelle. Dans la situation actuelle, l'argent physique étant principalement négocié à Londres et sa disponibilité étant insuffisante, le marché deviendra de plus en plus illiquide, de sorte que toute demande d'argent physique en provenance de Londres aura un impact plus important sur le prix.
Ghali a averti que cela pourrait entraîner une concentration croissante de l'offre d'argent disponible à Londres entre un nombre réduit d'acteurs du marché. « Là encore, cela alimente une illiquidité accrue, et c'est précisément ce qui motive notre vision de mini-compressions continues à l'avenir. »
Les deux autres scénarios impliquent différentes manières dont le marché pourrait encourager le flux d'argent de New York vers Londres.
« Le premier est de créer une augmentation de l'offre de contrats à terme », a-t-il déclaré. « Cela catalyserait cet arbitrage de transport [en raison] des prix londoniens supérieurs à ceux de New York. Ce qui est intéressant, c'est que nous venons de traverser une liquidation majeure. Les spéculateurs – qu'il s'agisse de traders algorithmiques ou discrétionnaires – ont assisté, au lendemain du Jour de la Libération, à des liquidations massives et à grande échelle de la part de ces cohortes, mais cela n'a pas suffi à catalyser l'offre de contrats à terme nécessaire à ce phénomène. »
« La troisième option est, à terme, une hausse du prix de l'argent physique à Londres par rapport aux contrats à terme américains », a déclaré Ghali. « Et cela nous ramène à notre vision de cette série successive de mini-compressions progressives, probablement nécessaires pour corriger ce déséquilibre. »
Quel que soit le scénario final, Ghali prévoit une nouvelle hausse de 10 % du prix de l'argent en 2025. « Nous prévoyons une hausse du prix de l'argent à l'horizon », a-t-il déclaré. « Nous pensons que nous pourrions négocier 40 $ l'once avant la fin de l'année. »
L'argent a évolué dans une fourchette relativement large mercredi, avec plusieurs fortes baisses, mais chaque nouveau test du support proche de 36 $ a tenu.
Le prix de l'argent au comptant s'est négocié à 36,274 $ l'once, soit une perte de 0,71 % sur le graphique journalier.
Kitco Media
Ernest Hoffman
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Poursuite de la respiration, les cours continuent de redescendre, en baisse actuelle de 1,25 % sur les 31,16 €.
Ce qui est intéressant c'est que par sa longue mèche basse sur les 30,81 € la bougie du jour est venu " quasiment " tapé la tenkan sur les 30,53 €, signe que certains attendaient ce contact pour acheter ? Le fibo 38,20 % est sur les 30,74 €.
Demain la tenkan va bien se redresser et on verra si les cours vont rebondir dessus ou bien la casser à la baisse.
La kijun étant sur les 30,27 € pourquoi ne pas " traiter " les deux droites tenkan et kijun d'un seul coup d'un seul pour pouvoir s'assurer d'une remontée sereine ?
Le positionnement de la STO laisse ouverte les trois possibilités :
- avoir un vrai contact avec la tenkan et remonter,
- avoir un vrai contact avec la tenkan et la kijun et remonter,
- continuer à descendre sur les niveaux inférieurs.
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Comme les données graphiques le laissaient entendre la respiration se met en place. Et devrait durer encore un peu. La zone de résistance des 32,28 € - 31,85 € a fait reculer les cours.
On attend avec intérêt le contact entre les cours et la tenkan ( 30,58 € )
1 er support sur la zone 30,08 € - 30,20 € puis sur les 29,74 €.
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Point graphique.
Le graph dit qu'on devrait respirer, en attestent les deux droites tenkan et kijun qui passent plates, l'épaisseur de la zone tenkan/kijun largement inférieure à celle de la zone formée par le nuage entre ses deux limites SSA et SSB indique une divergence.
On a dit respiration, pas consolidation ni fin du récent trend haussier.
Toutes choses égales ce qu'elles sont la tenkan devrait repiquer au nord à partir de vendredi, ce qui ne sera pas le cas de la kijun. Cette petite poussée haussière de la tenkan non accompagnée de celle de la kijun ouvrira une zone tenkan/kijun plus large que celle actuelle militant pour un ralentissement du récent trend haussier.
Donc, EN DONNÉES JOURNALIÈRES, le graph maintient une respiration.
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