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Pour la petite (ou grande histoire)...
140 ans après, Bénéteau vise toujours le grand large
Le groupe vendéen est toujours, grâce à ses innovations, le plus grand constructeur mondial de bateaux de plaisance. Et ce n’est pas fini : Bénéteau vient de prendre une participation dans le capital de Candela, le leader suédois de fabrication de bateaux à foils électriques.
Benjamin Bénéteau était architecte naval lorsqu’il créa en 1884 son chantier naval en Vendée, dédié à la construction de chalutiers à voile. Il lance le premier chalutier motorisé dès 1910. André, son fils unique, reprend l’affaire à 21 ans à peine en 1928. Il va marquer de son empreinte ce qui deviendra un grand groupe du nautisme. Il est à l’origine de bateaux plus rapides que ses concurrents et bénéficiera de l’essor des florissantes années d’après-guerre, mais subira également celles du déclin de la pêche.
En 1964, c’est au tour d’Annette Bénéteau-Roux et de son frère André de prendre le gouvernail. Ils seront à l’origine d’un tournant majeur de l’entreprise, en développant une offre autour de la pêche-promenade plutôt que de la pêche pure et dure, annonçant le futur marché de la plaisance. Le mouvement est lancé et ne s’arrêtera plus, car la demande se transforme et exige des unités de plus en plus confortables.
La marque Bénéteau prospère au fil des années grâce à l’innovation et la croissance externe. Les années 70-80 seront une étape décisive avec l’attaque de l’international et la création d’une première filiale américaine dès 1976. Deux opérations de croissance externe vont jouer un grand rôle : CNB à Bordeaux et Jeanneau en 1995, entreprise créée par le Vendéen Henri Jeanneau en 1957.
Autre nouvel élément de la politique stratégique du groupe, une arrivée remarquée dans de nouveaux segments tels la pêche sportive et les yachts de luxe. 140 ans après, Bénéteau vise toujours le grand large. Le groupe vendéen est toujours, grâce à ses innovations, le plus grand constructeur mondial de bateaux de plaisance. Et ce n’est pas fini ; Bénéteau vient de prendre une participation dans le capital de Candela, le leader suédois de fabrication de bateaux à foils électriques.
Aujourd’hui, après être longtemps resté installé dans son lieu de naissance, le groupe Bénéteau est toujours en Vendée, à Givrand, dans un bâtiment Basse Consommation depuis 2013. Il est fort de 8000 collaborateurs, de 23 sites de production, rassemble 21 marques actuellement organisées en 3 divisions : Bateau, Boating Solutions (activités de services de location), Habitat (résidences mobiles). Une organisation en cours de remodelage profond.
2017, ANNÉE CHARNIÈRE
Depuis 2017, le groupe s’est lancé dans une transformation profonde via l’application d’un plan triennal, « Transform to Perform », suivi d’un plan quinquennal « Let’s Go Beyond » en cours jusqu’en 2025. La direction a décidé de poursuivre les efforts sur les points forts du groupe, soit ses marques mondiales (Bénéteau, Jeanneau, Prestige et Lagoon) ainsi que sur cinq autres dont le potentiel a été détecté pour l’avenir : Four Winns, Wellcraft, Scarab, Delphia, Excess.
La stratégie actuelle vise à resserrer l’offre avec moins de modèles, plus d’une centaine quand même, sur ces neuf marques installées sur les quatre marchés de « dayboating, real estate on the water, voile monocoque et multicoque ». L’expérience a démontré ces dernières années que les entreprises nautiques devaient être suffisamment solides pour accuser des hausses et baisses d’activité massives.
Le second volet stratégique de la direction s’articule donc logiquement sur l’industriel et la mise en place d’une meilleure efficacité et productivité dès la conception des modèles, intégrant la prise en compte précoce de l’aspect éco-responsable, devenu indispensable. Depuis 2019, le groupe familial a toujours Annette Roux à sa tête, elle est présente dans la société depuis 1964. Son fils Louis-Claude Roux est également au Conseil de Surveillance, quant à la direction générale du groupe, elle est assurée depuis 2019 par Bruno Thivoyon.
UNE DIRECTION CONFORTÉE DANS SES CHOIX
Le dernier plan stratégique de la nouvelle direction générale a porté ses fruits si l’on se fie aux résultats de l’an dernier. Avec une hausse de plus de 18% de son chiffre d’affaires à 1,7 milliard d’euros et un résultat net en progression de 80%, l’humeur est au beau fixe. Les marchés du nautisme se sont globalement bien comportés à l’exception de la location un peu en berne.
La nouvelle flexibilité industrielle a joué un rôle positif, tout comme le fait de pouvoir combiner la réduction du nombre de modèles et la hausse des prix de vente, avec un excellent comportement de la marque Prestige. Le secteur haut de gamme est dans le nautisme comme sur d’autres marchés un point fort, et la division Habitat poursuit son développement. Lorsque l’on évoque la réussite d’un plan tel que celui-ci, l’industriel, le marketing et le commercial sont mis à l’honneur. Il faut aussi mettre en lumière le travail un peu plus sous-marin, mais indispensable des relations humaines. Qui dit flexibilité industrielle dit également flexibilité de l’organisation du travail, avec des négociations primordiales avec les salariés permettant d’absorber les chocs de la demande.
ET POUR LA SUITE ?
Le groupe a déjà annoncé qu’il renforcerait deux aspects, la durabilité et la connectivité de son offre. L’application « Seanapps » a déjà été intégrée dans une partie de la gamme, permettant d’apporter des informations au plaisancier, ainsi que des données précieuses à l’entreprise. La croissance externe n’est pas non plus oubliée avec Candela récemment. Bénéteau a pris une participation au capital dans cette entreprise qui veut faire voler les bateaux, une des voies du futur pour préserver la mer.
Enthousiaste, le fondateur de cette société suédoise, Gustav Hasselskog, a précisé que cette participation à la levée de fonds du « plus gros producteur de bateaux de plaisance au monde… est une preuve que les bateaux électriques à foils sont la voie vers l’avenir de l’industrie nautique ». Le groupe familial Bénéteau aura su monter à bord au bon moment.
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Beneteau: un trimestre en berne
Le spécialiste français des bateaux à voile et à moteur affiche un net recul des ventes au premier trimestre. Mais l’action continue de progresser.
Son actualité. Comme prévu, le champion tricolore des bateaux à voile et à moteur a publié un chiffre d’affaires en recul de 39% au premier trimestre, à 229 millions d’euros.
Les dirigeants avaient déjà prévenu de cette forte baisse des ventes, si bien que le titre a bien résisté au moment de cette publication (+1,7%). En trois mois, il a repris 20%.
Analyse. L’envolée des taux d’intérêt et un environnement économique incertain pénalisent l’activité de Beneteau. La baisse s’est concentrée sur les voiliers monocoques en raison du déstockage des concessionnaires, alors que les ventes de multicoques se sont stabilisées sur la période. L’impact a déjà été estimé entre 100 et 150 millions d’euros.
Mais les dirigeants ont confirmé leur feuille de route, axée principalement sur la montée en gamme et la multiplication de nouveautés, notamment pour mieux accompagner les enjeux liés à l’environnement.
En Bourse, l’action n’est pas chère, valorisée à peine 12 fois le bénéfice net estimé cette année.
Prochain rendez-vous : chiffre d’affaires semestriel, le 22 juillet.
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Beneteau efface la résistance des 13,8E des 20 et 28 mars et se dirige vers un test de la résistance des 14,3E du 5/09/2023.
Le prochain objectif se situe vers 15,1E, l'ex-résistance horizontale des 12 et 24 juillet puis 1er août 2023... et cela coïncide avec une résistance oblique issue de précédents sommets à 12,3 et 13,8E.
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07/05/2024 10:25
Contre vents et marées ...
Beneteau monte de 2,5% à 12,90 euros ce mardi, alors que le groupe n'a pourtant réalisé que 229 ME de chiffre d'affaires au premier trimestre 2024, en retrait de 39% par rapport à une base de comparaison élevée (+57% au premier trimestre 2023). Au-delà des effets de base, Beneteau souligne que cette variation d'activité est principalement liée à la variation des stocks chez les concessionnaires...
Sur ce premier trimestre, peu représentatif au regard de la saisonnalité des ventes aux plaisanciers, l'activité Moteur, en retrait de 50% en 2024 après une croissance de 47% au premier trimestre 2023, est la plus concernée par le ralentissement de la demande et l'effet de déstockage des réseaux. Si le nombre d'unités livrées est en recul de 65% sur le trimestre, la montée en gamme sur l'ensemble des segments du Dayboating et du Real Estate on the Water en a limité les effets sur le chiffre d'affaires. Le lancement des catamarans M48 et M8 pour la marque PRESTIGE, et du TH36 pour FOURWINNS, ainsi que l'introduction du DB 37 chez JEANNEAU, de l'Antares 12 chez BENETEAU et de la F4 chez PRESTIGE en sont les principaux contributeurs.
Guidance validée
L'accueil des nouveaux modèles, présentés lors des salons de printemps ou lors d'évènements privés, ainsi que les mesures d'adaptation industrielle prises en début d'année, permettent à la division Bateau de maintenir une prévision de marge opérationnelle comprise entre 7 et 10% en 2024, malgré le ralentissement du marché.
Dans la voile, la baisse s'est concentrée sur les voiliers monocoques alors que les ventes de multicoques se sont stabilisées sur la période. Les ventes de la division Habitat se sont élevées à 120 ME au premier trimestre, en progression de 16% par rapport à 2023. Cette croissance a été soutenue par un marché de l'hôtellerie de plein air toujours dynamique en France et par le développement de l'activité en Europe du Sud. En application de la norme IFRS 5, le Groupe est amené à retraiter le chiffre d'affaires de la division Habitat en "activité destinée à être cédée". La cession est soumise à l'accord de l'autorité de la concurrence en France, dont une réponse est attendue d'ici la fin du premier semestre 2024.
Portzamparc ajuste l'objectif de CA annuel de 1.170 à 1.117 ME, la décroissance étant concentrée sur le S1. La direction valide au passage la guidance avec une MOC située entre 7 et 10%. L'analyse souligne le bon positionnement du groupe, de quoi traverser un exercice compliqué avec un excellent ROCE et rester à l'achat sur la valeur en visant un cours de 17,80 euros.
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Beneteau : forte baisse du chiffre d'affaires trimestriel avec le déstockage des distributeurs
Le groupe Beneteau n'a réalisé que 229 ME de chiffre d'affaires au premier trimestre 2024, en retrait de 39% par rapport à une base de comparaison élevée (+57% au premier trimestre 2023). Au-delà des effets de base, Beneteau souligne que cette variation d'activité est principalement liée à la variation des stocks chez les concessionnaires.
Sur ce premier trimestre, peu représentatif au regard de la saisonnalité des ventes aux plaisanciers, l'activité Moteur, en retrait de 50% en 2024 après une croissance de 47% au premier trimestre 2023, est la plus concernée par le ralentissement de la demande et l'effet de déstockage des réseaux. Si le nombre d'unités livrées est en recul de 65% sur le trimestre, la montée en gamme sur l'ensemble des segments du Dayboating et du Real Estate on the Water en a limité les effets sur le chiffre d'affaires. Le lancement des catamarans M48 et M8 pour la marque PRESTIGE, et du TH36 pour FOURWINNS, ainsi que l'introduction du DB 37 chez JEANNEAU, de l'Antares 12 chez BENETEAU et de la F4 chez PRESTIGE en sont les principaux contributeurs.
" Le premier trimestre 2024 du Groupe Beneteau est conforme à notre feuille de route. Il confirme le retour à la saisonnalité plus traditionnelle des livraisons, après un premier trimestre 2023 exceptionnel qui avait bénéficié d'une normalisation des conditions d'approvisionnement et d'une reconstitution des stocks chez les distributeurs. Dans un environnement toujours attentiste, et marqué par des taux d'intérêts plus élevés, le Groupe poursuit sa stratégie d'innovation et de montée en gamme ", a déclaré Bruno Thivoyon, Directeur Général du Groupe Beneteau.
L'accueil des nouveaux modèles, présentés lors des salons de printemps ou lors d'évènements privés, ainsi que les mesures d'adaptation industrielle prises en début d'année, permettent à la division Bateau de maintenir une prévision de marge opérationnelle comprise entre 7 et 10% en 2024, malgré le ralentissement du marché.
Dans la voile, la baisse s'est concentrée sur les voiliers monocoques alors que les ventes de multicoques se sont stabilisées sur la période. Les ventes de la division Habitat se sont élevées à 120 ME au premier trimestre, en progression de 16% par rapport à 2023. Cette croissance a été soutenue par un marché de l'hôtellerie de plein air toujours dynamique en France et par le développement de l'activité en Europe du Sud. En application de la norme IFRS 5, le Groupe est amené à retraiter le chiffre d'affaires de la division Habitat en " activité destinée à être cédée ". La cession est soumise à l'accord de l'autorité de la concurrence en France, dont une réponse est attendue d'ici la fin du premier semestre 2024.
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Après la première vague de Covid-19, le Groupe Beneteau a mis en place une nouvelle stratégie industrielle. Pari gagné : elle a permis au fabricant français de bateaux de dépasser de très loin sa rentabilité pré-pandémie, et de s’adapter aux nouvelles conditions de marché.
Des résultats « historiques ». C’est ainsi que la direction du Groupe Beneteau a présenté à ses actionnaires les chiffres consolidés au titre de l’exercice 2023.
Récoltant les fruits de la politique de transformation de l’activité engagée en 2020, le constructeur français de bateaux à voile et à moteur dispose désormais d’un outil industriel flexible dont les lignes de production peuvent s’adapter à l’évolution des commandes.
Le trou d’air de la pandémie, qui avait vu le résultat net plonger dans le rouge durant l’exercice 2020 à -80 M€, est bel et bien oublié. L’an passé, le résultat net a bondi à 182 M€, signant une progression de +81 % sur un an – bien au-delà de la croissance du marché des bateaux.
La poursuite du plan de restructuration « Let’s Go Beyond ! », qui fixe la stratégie du groupe jusqu’en 2025, laisse espérer un maintien de la rentabilité sur un plateau haut malgré un effet de déstockage de la clientèle anticipé sur l’exercice 2024.
Avec une capitalisation boursière de seulement 1,1 Md€, l’action Beneteau est valorisée avec pessimisme par le marché, qui voit déjà un retour aux niveaux d’activité de la période pré-Covid. Mais le contexte a bien changé depuis, et les prochains exercices pourraient bien rester fort rentables. C’est en tout cas le pari que fait la direction, qui a décidé de mettre au vote lors de l’assemblée générale du 4 juin une augmentation de +73,8 % du dividende.
Evolution de l’action Groupe Beneteau sur 12 mois : un exercice historique, des bénéfices quasi-doublés… mais un titre totalement négligé par les marchés.
« Let’s Go Beyond ! » : un pari gagnant
Il faut faire un effort de mémoire pour réaliser à quel point le plan de transformation de Beneteau était osé et précurseur. En juillet 2020, alors que la première vague de la pandémie était derrière nous et que nombre d’analystes pensaient que nous étions entrés dans un « monde d’après » où les voyages et les activités « non essentielles » seraient de l’histoire ancienne, le Groupe Beneteau a décidé de mettre en place une nouvelle stratégie industrielle.
Bien loin de l’esprit de repli sur soi et de décroissance qui prévalait à l’époque, le constructeur a imaginé une nouvelle organisation permettant d’augmenter l’efficacité de ses lignes de production, d’encourager l’innovation, et de faciliter l’émergence de nouveaux modèles de bateaux.
Le groupe a concentré ses efforts sur quatre de ses marques leaders mondiales (Beneteau, Jeanneau, Prestige, et Lagoon ), tout en laissant leur chance à cinq marques émergentes (Four Winns, Wellcraft, Scarab, Delphia et Excess).
Du yacht Beneteau au catamaran à propulsion hybride Excess, le groupe dispose d’un catalogue qui répond à tous les besoins.
Au niveau industriel, le groupe a pris acte de la volatilité croissante du marché. A l’instar des constructeurs automobiles, dont la production est désormais à flux tendu, les capacités de production ont été revues pour permettre de répondre rapidement aux variations de volumes.
Les modèles d’industrialisation ont été standardisés par typologie de bateaux plutôt que par appellation, et un effort d’harmonisation a été imposé aux marques pour partager des systèmes communs. Là encore, le groupe s’inspire des bonnes pratiques de l’automobile où les plates-formes techniques sont partagées entre différentes marques d’un même consortium.
Lors de l’élaboration du plan, la principale promesse de la direction était de parvenir à faire croître la marge au-dessus des 10 % dès que le chiffre d’affaires dépasserait celui de 2019. Le pari est doublement réussi. Le chiffre d’affaires 2023 s’est établi à 1,78 Md€, en progression de +33 % depuis 2019. Le résultat opérationnel courant, quant à lui, s’est approché des 14 % du chiffre d’affaires, tandis que le résultat net bondissait de 6,8 % à 10,2 % du chiffre d’affaires.
Beneteau: une année 2023 exceptionnelle, et après ?
Avec plus de 240 M€ de résultat opérationnel courant généré l’an passé et une marge à deux chiffres, la direction peut se féliciter d’avoir signé un exercice historique.
Le chiffre d’affaires de la division bateau a atteint 1 465 M€, en progression de 17,1 % par rapport à 2022, et même le ralentissement de l’activité moteur (-150 M€) a été plus que compensé par la stratégie de montée en gamme (+190 M€) et la progression des livraisons de voiliers (+40 M€).
Mais ces excellents chiffres sont aussi dus à un effet de stock favorable. Suite au gel des investissements durant la pandémie, les distributeurs ont massivement reconstitué leurs stocks en 2023, et ce retour de balancier a apporté une contribution supplémentaire de 240 M€ sur l’exercice.
En 2024, la tendance devrait s’inverser et la direction prévoit que la hausse des taux d’intérêt incitera les concessionnaires à réduire leurs stocks. L’effet de déstockage devrait représenter jusqu’à 150 M€ sur l’année, ce qui causera un écart d’activité significatif entre les deux exercices.
Là réside tout l’intérêt du plan de transformation entamé il y a quatre ans de cela. La flexibilité accrue sur les sites de Bordeaux, Cholet et Bellevigny permettra de maintenir la marge entre 7 % et 10 % sur l’exercice malgré la baisse prévisible des ventes – une différence flagrante avec l’organisation du pré-Covid, qui voyait la marge de Beneteau ballottée entre 0 % et 6 % au gré des cycles d’activité !
La direction reste d’ailleurs fermement campée sur les objectifs du plan, avec une stabilisation de la marge autour des 10 % dès la normalisation des effets de stock l’an prochain.
Preuve que le groupe souhaite se débarrasser de l’image de valeur cyclique qui lui collait à la peau, le super-dividende qui sera détaché cette année représente un rendement de 5,4 % au cours actuel. De quoi séduire les investisseurs qui cherchent des actions de rendement à « acheter et oublier » en fond de portefeuille.
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La prudence est de mise pour l’exercice en cours. Les dirigeants tablent sur une demande réduite, surtout pour les petites unités, en raison des taux d’intérêt élevés et du déstockage des concessionnaires.
L’impact a déjà été estimé entre 100 et 150 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires de la division bateaux (82% des ventes) pourrait baisser sensiblement.
Mais Beneteau a fait des efforts pour transformer son modèle.
Grâce à un outil de production plus souple, le groupe anticipe pour cette division une marge opérationnelle comprise entre 7 et 10%, soit une rentabilité supérieure à celle d’avant la pandémie.
Beneteau va aussi investir pour mieux accompagner les enjeux liés à l’environnement : énergie propre (bateau hybride, électrique), stockage (autonomie à bord), etc.
En Bourse, l’action n’est pas chère, valorisée à près de 11,3 fois le bénéfice net estimé cette année.
2024 devrait être une année de transition...
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La belle santé de Beneteau en Vendée
Le géant français du nautisme, le groupe vendéen Beneteau, a dégagé un résultat net de 182 millions d'euros en 2023. La division bateau affiche un chiffre d’affaires en hausse de 17,1%. Le groupe a d'ailleurs investi dans une nouvelle unité de production en Vendée.
Le nautisme se porte bien, malgré le contexte inflationniste qui touche également le secteur. Le groupe Beneteau a d'ailleurs investi dans deux nouvelles usines en 2023, à Cholet et Belleville-sur-Vie, au nord de La Roche-sur-Yon. "Ces investissements sont faits pour accompagner cette croissance, justement pour être capable de continuer à augmenter nos capacités de production et aussi de les rendre plus agiles, de vendre des unités capables plus facilement de s'adapter à ces variations de marché", explique Guillaume Robin, le directeur du site où Beneteau a investi 5,2 millions d'euros.
"On a un axe de production de catamarans sur lequel s'enchaînent nos deux modèles et ce nouveau bâtiment va nous permettre de faire nos nouveaux bateaux dans de meilleures conditions dans un bâtiment dédié sans perturber la production des modèles actuels", poursuit-il.
Beneteau n'est pas épargné par l'inflation des coûts de production, bois, électronique, polyester, mais "il y a toujours des acheteurs. Les derniers salons ont d'ailleurs vu un taux de fréquentation très bon". Le site Beneteau de Belleville-sur-Vie qui emploie plus de 400 salariés, a recruté 56 personnes en CDI en 2023 et déjà douze cette année.
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Beneteau a fait part de "résultats records" lors de la publication de ses comptes 2023. Le spécialiste des navires de plaisance a dévoilé un résultat net en hausse de 81,4%, passant de 103,1 millions d'euros à 182,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'inscrit en hausse de 59% à 246 millions d'euros et le chiffre d'affaires en amélioration de 18,3%, à 1,78 milliard d'euros. A fin 2023, la trésorerie nette du groupe ressort à 247,3 millions d'euros comparé à 211,2 millions d'euros un an plus tôt.
Déjà publié le 12 février dernier, le chiffre d'affaires de la division Bateau se situe à 1,46 milliard d'euros en 2023, en progression de 17,1%.
L'activité Voile, en croissance de 31% sur l'exercice, a été particulièrement dynamique sous l'effet de la forte reprise des ventes aux loueurs professionnels (+68%).
Le conseil d'administration du Groupe Beneteau a décidé de proposer le versement d'un dividende de 0,73 euro par action à l'assemblée générale mixte du 4 juin 2024, comparé à 0,42 euro par action versé en 2023.
Comme communiqué précédemment, le groupe prévoit une baisse des stocks des concessionnaires de l'ordre de 100 à 150 millions d'euros en 2024, alors que 2023 avait bénéficié d'un phénomène inverse d'environ 240 millions d'euros, lié à la normalisation des conditions d'approvisionnement.
Le groupe annoncera le 6 mai prochain après clôture de la Bourse le chiffre d'affaires du premier trimestre 2024.
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