Guillaume Faury, le patron du groupe d'aéronautique et de défense a envoyé une lettre aux 135 000 salariés du groupe vendredi soir pour faire un point sur la situation.
Le ton de la lettre est particulièrement noir, le dirigeant indiquant notamment "Notre trésorerie diminue à une vitesse sans précédent, ce qui peut menacer l’existence même de notre entreprise.".
Il n''a pas précisé si des licenciements étaient à attendre au cours des prochains mois, mais après avoir demandé aux salariés de poser des congés, ayant eu recours au chômage partiel, des mesures supplémentaires pourraient s'envisager comme l'a laissé entendre monsieur Faury.
Il a ajouté : "N’oubliez pas : nous avons perdu un tiers de nos activités presque du jour au lendemain et nous devons absolument réduire nos coûts. Nous vivons l’un des plus grands chocs économiques de l’histoire, c’est pourquoi nous devons considérer toutes les options. Je suis honnête et transparent avec vous, car je veux vous préparer à la réalité du nouvel environnement dans lequel nous allons opérer. La survie d’Airbus est en jeu si nous n’agissons pas maintenant. Il nous appartient de trouver les moyens de sortir de cette crise et d’en émerger, certes blessés mais vivants, et toujours prêts à servir notre raison d’être : être les pionniers d’une industrie aéronautique et spatiale durable."
La production a d'ores et déjà été diminuée d'environ un tiers mais a priori elle ne reflète pas encore le pire qui pourrait arriver.
Sur le marché, l'action Airbus réalise une des moins bonnes performances du jour au sein des valeurs du CAC 40. Le titre recule d'environ 2,7 % à 50,90 euros, très proche de ses plus bas niveaux annuels. Depuis le début de la crise, c'est d'ailleurs l'action qui a le plus reculé au sein de l'indice, abandonnant 64 % par rapport à ses cours du 21 février dernier.
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