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<font face="roboto-medium, Arial">Un peu long.... mais article à lire...</font>
La guerre (essentielle) du cloud
Il ne peut pas y avoir de souveraineté numérique sans un espace souverain de stockage des données. Mais est-ce seulement possible aujourd’hui en France ?
Publié le 05/11/2021
Le 6 octobre dernier, le séisme est passé relativement inaperçu. Mais ses répliques n'ont pas fini de se faire sentir. Thales, groupe français de défense et de sécurité, dont le caractère stratégique n'est plus à démontrer (conception de radars de conduite de tir ou de sonars pour sous-marins pour les forces armées, solutions pour la protection des États, des villes et des infrastructures critiques) a tranquillement pactisé avec le diable…
Le diable ? Pour reprendre l'expression popularisée par Jacques Séguéla dans son livre consacré aux Gafam (1), celui-ci habite à Mountain View, Californie, et répond au nom de Google. Au cœur de l'accord entre Thales - dont l'État français détient 25,7 % du capital - et Google, on trouve un sujet de préoccupation majeur de tous les acteurs du monde économique aujourd'hui : le cloud. En français dans le texte, le « nuage », terme poétique qui coiffe une expertise logicielle ultracomplexe permettant le stockage et l'analyse de données, or noir du XXIe siècle. Thales a signé avec Google un partenariat pour créer, ensemble, un service de cloud et le commercialiser auprès des entreprises privées mais aussi des institutions publiques. « Cet accord signe l'abandon de notre souveraineté au profit des Gafam. La France s'est alignée sur les intérêts américains... Cela signifie que nos données, même les plus sensibles, resteront à leur disposition », s'écrie, révolté, Jean-Paul Smets, fondateur de Rapid.Space, acteur français du cloud. « C'est une bombe à retardement », enchérit la sénatrice Nathalie Goulet.
Évidemment, ni Thales ni le gouvernement français ne partagent ce point de vue alarmiste. S'ils reconnaissent l'abandon définitif de l'idée d'un cloud 100 % souverain, qui aurait permis de mettre les données publiques ou privées sur des serveurs français protégés de toute ingérence étrangère, ils promeuvent l'idée nouvelle d'un « cloud de confiance », qui permettrait d'accéder aux technologies américaines tout en conservant la maîtrise des données, qui resteront hébergées en France. Il est vrai que les services seront proposés par une société de droit français, majoritairement détenue par Thales, et que les données seront hébergées en France. Mais ces protections sont-elles suffisantes ? Rien n'est moins sûr… La coentreprise sera-t-elle soumise au Cloud Act américain, qui peut contraindre les fournisseurs américains (en l'occurrence Amazon, Google et Microsoft) à fournir des données stockées sur des serveurs, qu'ils soient situés sur le sol américain ou dans des pays étrangers ? Ce sujet du cloud, invisible mais si stratégique - dont s'emparent avec enthousiasme tous les prétendants à l'élection présidentielle (de Valérie Pécresse, qui appelle à « réinvestir dans nos infrastructures de données et de logiciels, comme le général de Gaulle l'avait fait dans le nucléaire », à Arnaud Montebourg, qui dénonce la « scandaleuse gafamisation de l'État », en passant par Anne Hidalgo, qui refuse que les Français soient « les idiots du village global mondial ») - est sur la table depuis quelques mois déjà. Mais il a pris une tournure plus dramatique avec la pandémie de Covid-19 et les questions soulevées en matière de confidentialité…
Le détonateur : le devenir de nos données de santé
S'il ne s'agit pas du premier service de l'État à avoir noué un contrat avec les grandes entreprises technologiques américaines - le ministère de l'Éducation nationale est sous contrat avec Microsoft depuis 2003, et le ministère des Armées depuis 2009 -, la naissance de la Plateforme des données de santé (Health Data Hub) a agi comme un détonateur. Cette plateforme, qui était déjà en gestation depuis quelques années, est montée en puissance pour répondre à la crise sanitaire du Covid-19.
Sur le papier, sa mission est louable : croiser des bases de données pour mieux lutter contre les maladies. Un exemple ? « La plateforme permet de corréler des scanners thoraciques et des résultats de tests PCR afin de développer des outils d'intelligence artificielle permettant d'améliorer le dépistage des cas graves de Covid », explique Stéphanie Combes, administratrice Insee qui chapeaute ce projet doté d'un budget de 80 millions d'euros. Problème : l'organisation qu'elle dirige a décidé de confier une grande partie de nos données de santé à… Microsoft. « Nous avons rencontré un grand nombre d'acteurs du marché, continue-t-elle. Microsoft a été choisi parce que l'entreprise répondait aux exigences de sécurité et fonctionnelles. » Une décision qui a mis hors de lui Octave Klaba. Cet entrepreneur quadragénaire - né en Pologne, arrivé en France à l'âge de 15 ans - a bâti OVH, une société de cloud située à Roubaix qui vient d'entrer en Bourse. Il n'a pas digéré le fait qu'un industriel américain rafle le contrat. Le 29 mai 2020, il écrivait sur Twitter : « C'est la peur de faire confiance aux acteurs français de l'écosystème qui motive ce type de décision. La solution existe toujours. Le lobbying de la religion Microsoft arrive à faire croire le contraire. C'est un combat. On va continuer et un jour on gagnera. Ensemble »
Des impôts payés par les Gafam, enfin…
Le 8 octobre dernier, 136 pays ont conclu un accord pour rénover les règles mondiales de taxation des multinationales. Le compromis, encore suspendu à la validation du Sénat américain, devrait permettre aux États dans lesquels les grandes multinationales opèrent de récupérer une partie des recettes fiscales qui leur échappaient jusqu'à présent. En échange, la France devra supprimer sa taxe nationale sur les « services numériques » qui devait lui rapporter 518 millions d'euros, selon les prévisions du budget 2022. Opération perdante pour l'Hexagone ? Pas tout à fait. L'accord prévoit également de soumettre les multinationales à un impôt minimal mondial de 15 %. Selon un rapport de l'Observatoire européen de la fiscalité, celui-ci devrait rapporter 4 milliards d'euros à la France. M. V.
Ne me quitte pas
« Bonjour. J'espère que vous allez bien. J'ai vu sur LinkedIn que vous aviez lancé un business il y a quelques mois. En tant que découvreur de talents d'Amazon Web Services, je peux proposer aux start-up en phase d'amorçage quelque 5 000 dollars de crédits AWS valables durant deux ans (tout comme une formation et un accompagnement). » Cet e-mail, plus d'un créateur d'entreprise français l'a reçu ces derniers mois… Les services cloud d'Amazon s'appuient sur les données récoltées auprès de son million (!) de clients - parmi lesquels la SNCF, le géant des jeux vidéo Ubisoft ou la start-up de paiement en ligne PayFit - pour améliorer son offre en continu. Et surtout, elle sait y faire pour appâter de nouveaux clients. La séduction passe par la distribution de vouchers, c'est-à-dire des capacités de stockage gratuites dans le cloud, des services d'intelligence artificielle et la mise à disposition de développeurs. Le tout, pour un temps limité. Le Congrès américain, qui a enquêté sur ces pratiques en 2020, a ainsi chiffré le montant maximal de ces « coups de pouce » pour start-up délivrés par Amazon à 100 000 dollars par an. Une offre qu'il est difficile de refuser lorsqu'on démarre une activité. « Ces pratiques se déroulent au nez et à la barbe du fisc : car sur les vouchers, il n'y a pas d'impôt, ni de TVA ! Pas vu, pas pris ! » explique le député Philippe Latombe.
Le cadeau est alléchant, bien sûr, mais le piège peut ensuite se révéler redoutable. Le Cigref, une association qui représente les responsables informatiques de la majorité des entreprises du CAC 40, a récemment qualifié la relation entre les géants du cloud et leurs clients de « drame en quatre actes ». Le premier est celui de la « lune de miel » : quand le fournisseur se montre attentionné envers son client. Dans l'acte II, le client se voit proposer une extension du nombre de contrats signés, puis il est très fortement incité à mettre à jour le système (acte III) avant de se rendre compte qu'il est prisonnier de ses fournisseurs (acte IV). « Le client comprend alors qu'il n'a pas la moindre marge de négociation et il subit d'importantes augmentations de prix qui le mettent à genoux, déplore Philippe Rouaud, responsable des relations fournisseurs du Cigref. Et je ne parle même pas de la complexification croissante des offres… » Dans le catalogue des pratiques contestées des Gafam figure celle des ventes couplées. « Il n'est pas rare de voir Microsoft proposer dans un premier temps sa suite bureautique Office 365, avant d'inciter ses clients à adopter son système de visioconférence Teams ou encore son offre de cloud Azure », détaille Grégoire Kopp, avocat en droit de la concurrence qui a passé plusieurs années à OVHcloud.
Même scénario chez Google, incontournable dans le domaine de la publicité en ligne, pour les annonceurs comme pour les éditeurs de sites : « Avec leur stratégie de plateforme, les Big Tech deviennent facilement un gatekeeper, un passage obligé pour les acteurs économiques. Lorsque vous êtes dominant, vous devez être transparent avec les clients sur les conditions d'accès aux services de la plateforme », nous expliquait il y a un an Emmanuel Combe, l'économiste qui vient d'être nommé à la tête de l'Autorité de la concurrence. Dans une étude publiée en août, le cabinet d'études Gartner regrette des hausses annuelles de tarifs « de l'ordre de 20 % pour pouvoir renouveler les contrats existants ». Comme si les Big Tech avaient réussi à passer des menottes aux poignets de leurs clients. Dans le jargon informatique, on appelle cela un lock-in (enfermement, en français). Ce mot décrit la difficulté d'un client à échapper à son fournisseur de cloud lorsqu'il commence à goûter à ses services. « Lorsque l'essai gratuit d'un client expire, il doit bien évidemment commencer à payer », poursuit le député Philippe Latombe, qui compare cette « accoutumance » a priori indolore à une première prise d'héroïne. Enfin, lorsqu'un client choisit de changer de fournisseur d'infrastructure, les frais de sortie sont souvent salés, parfois supérieurs à plusieurs millions d'euros…
Le CAC 40 et Big Tech : mode d'emploi
Amazon Web Services (AWS) compte parmi ses clients 80 % des entreprises du CAC 40. C'est le cas d'Engie, par exemple. Même si le géant de l'énergie a une stratégie « multicloud », c'est-à-dire qu'il travaille avec plusieurs fournisseurs de cloud - dont Microsoft, Google et le français OVH -, c'est à Amazon qu'il a confié « les données industrielles issues par exemple de ses centrales à gaz, de ses parcs photovoltaïques ou éoliens, ce qui permet de monitorer la production électrique, la météo, ou encore la durée de fonctionnement. » Pourquoi AWS ? « Car cette entreprise est présente dans le monde entier et permet le partage comme la traçabilité des données », précise Gérard Guinamand, chief data officer de l'énergéticien, qui souligne également que « sa capacité technologique permet de répondre à nos besoins et que ses services sont très appréciés des jeunes développeurs et des experts en science des données. » Bien souvent, s'appuyer sur un centre hyperscale, un centre de données à très grande échelle (Google, Amazon, Microsoft…), c'est bénéficier d'un coup d'avance.
C'est en tout cas la conviction de Franck Le Moal, directeur du numérique de LVMH, qui a officialisé un partenariat avec Google Cloud en juin. « Il y a trois ou quatre ans, quand on avait un signal de vente, c'est-à-dire des tendances de vente des produits vendus en magasin, il fallait en moyenne dix-sept à vingt jours pour le remonter à nos ateliers de production, a-t-il déclaré à l'occasion de VivaTech. Aujourd'hui, en travaillant ces données avec des algorithmes et l'intelligence artificielle, cela permet d'ajuster la production des ateliers en deux ou trois jours. » Et si les Gafam étaient tout simplement incontournables parce qu'ils sont les meilleurs dans le cloud ?
L'assèchement des talents français
« Avec l'annonce de Facebook d'embaucher 10 000 personnes en Europe, ils vont créer insidieusement une pénurie de talents informatiques pour les sociétés et start-up françaises et européennes, sur un marché du travail déjà en forte tension. Il sera donc plus difficile de recruter des talents pour les entreprises de la tech française et européenne, explique David Chassan, directeur stratégique d'Outscale, la filiale cloud de Dassault Systèmes. Nous comptons sur la lucidité des ingénieurs et des techniciens qui veulent rejoindre des entreprises à mission, dans lesquelles ils trouveront une véritable place pour leurs idées et contributions. »
L'étroite ligne de crête du président Macron
« On a aussi cette bataille sur le cloud parce qu'aujourd'hui, soyons clairs, on l'a perdue, cette bataille. Mais on doit la rouvrir. Parce que si on veut maîtriser durablement notre écosystème, si on veut vraiment être souverain au niveau européen, on doit rouvrir ce sujet. » Nous sommes le 14 septembre 2020 et Emmanuel Macron appelle une centaine d'entrepreneurs de la French Tech réunis à l'Élysée à repartir au combat. Quelques mois plus tard, le président a revu ses ambitions à la baisse en inventant un concept inédit : il n'est plus question de « cloud souverain », mais de « cloud de confiance ». Cela part d'un constat peut-être un peu déprimant mais réaliste : il est trop tard pour refaire l'Histoire. La France ne dispose pas d'acteurs du cloud du calibre des stars américaines de la Big Tech, le fossé technologique est trop grand. « On peut critiquer nos décisions de partenariats dans le cloud, mais on n'a pas le choix, en réalité, confie un patron du CAC 40, qui exige la stricte confidentialité. Car il n'y a tout simplement pas d'acteur équivalent ni en France ni en Europe ! »
Les entreprises françaises, notamment les start-up qui ont pour ambition de se transformer en licornes (sociétés valorisées à plus de 1 milliard de dollars), ont besoin de croître rapidement ; et donc de services de cloud performants. « Quand la SNCF veut vérifier l'état de ses rails après l'accident de Brétigny-sur-Orge, elle choisit la meilleure tech. Or elle est américaine. Même chose pour Doctolib, qui utilise AWS car c'est le cloud le plus efficace. Ils n'ont pas le temps d'attendre », défend Antoine Boulay, consultant pour AWS. D'où la notion de « cloud de confiance », label soutenu par le gouvernement, qui est supposé permettre aux opérateurs français de s'adosser aux technologies plus avancées des hyperscalers, tout en protégeant leurs données et en les conservant dans le pays. Outre l'association de Thales à Google, c'est aussi ce que s'apprête à faire Orange avec Capgemini et Microsoft : la création de Bleu. Cette entreprise fournira ses solutions aux opérateurs d'importance vitale (OIV), à l'État français, à la fonction publique, aux hôpitaux et aux collectivités territoriales requérant la mise en place d'un cloud de confiance. Stéphane Richard, le PDG d'Orange, s'est entretenu à deux reprises sur le sujet avec le patron de Microsoft, Satya Nadella. Mais la communauté française de la tech s'inquiète. Quand le député Philippe Latombe se montre publiquement critique envers cette politique, il reçoit un SMS d'un conseiller de l'État : « Il ne faut pas se faire l'écho des théories du complot, selon lesquelles le gouvernement serait acquis aux Gafam sur le cloud et d'autre chose. C'est précisément à l'inverse que nous travaillons tout en maintenant la ligne de crête protech et probusiness qui caractérise le gouvernement et la majorité.
Ces start-up qui ne renoncent pas
« Ces Big Tech américaines ont de fortes positions sur les marchés, et elles l'ont souvent bien mérité. Nous rêverions d'avoir de telles entreprises en Europe. Mais ce qui est condamnable, c'est d'empêcher l'arrivée de nouveaux concurrents par des moyens déloyaux », explique Jacques Crémer, chercheur à la Toulouse School of Economics. Car les fournisseurs européens de cloud - récemment regroupés au sein du consortium Gaia-X - ont bien du mal à résister. « C'est d'autant plus cruel que les solutions de cloud sur lesquelles les Big Tech s'appuient sont en grande partie nées en France, comme le gestionnaire de machine virtuelle Qemu, mis au point par le développeur Fabrice Bellard, le logiciel libre Docker, inventé à Télécom Paris, ou Scikit-Learn, une bibliothèque créée à l'Inria », regrette Jean-Paul Smets. Il y a quelques semaines, huit start-up françaises - Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et Wimi - ont annoncé être en mesure de présenter dès aujourd'hui une alternative crédible à la suite logicielle bureautique proposée par Microsoft. « Il est important d'acheter des solutions françaises, plutôt qu'américaines. Ces solutions existent et sont opérationnelles », a ainsi expliqué Alain Garnier, président de Jamespot et porte-parole du collectif. « Il n'y a de batailles perdues que celles qui ne sont pas livrées », enchérit Thomas Fauré, de Whaller. D'autres collectifs comme PlayFrance Digital et IT50 plus estiment qu'il serait légitime que 50 % des achats publics soient réservés à des entreprises françaises ou européennes. Ce qui serait déjà un bon début…
Cédric O, je t’aime, moi non plus
Ce 2 novembre, le secrétaire d’État chargé du numérique s’est rendu au siège parisien d’OVHcloud pour annoncer un plan de soutien à la filière française du cloud. Cédric O mobilise 1,8 milliard d’euros pour renforcer les acteurs français face à l’écrasante concurrence des Big Tech américaines. À cette occasion, il a observé que « l’entrée en Bourse réussie d’OVHcloud est la preuve la plus éclatante de la capacité de notre écosystème à franchir les étapes pour s’imposer ». Ces mesures sont pourtant perçues comme trop timides. « Nous continuons d’acheter américain pour les services de l’État quand nous devrions uniquement commander aux start-up françaises et européennes. Face au protectionnisme américain, il faut cesser d’être naïf. Les Américains veulent contrôler l’Europe », estime Yann Lechelle, directeur général de Scaleway, fournisseur français de Cloud. « On peut sauter sur sa chaise en criant : “Souveraineté numérique, souveraineté numérique !”, mais ça ne se décrète pas. La réalité, c’est qu’il y avait trois licornes il y a quatre ans, on en a vingt aujourd’hui », se défend le secrétaire d’État. Cependant, que ce dernier ait été photographié avec un tee-shirt Google lors d’un match de foot organisé par l’Arcep et la Cnil a été assez mal perçu… « Je n’adore pas cette photo, mawwwis je ne regrette pas d’avoir joué ce match dédié à des œuvres caritatives », évacue le ministre, qui se targue d’avoir obtenu 20 % du total des fonds alloués au plan France 2030 pour le numérique et veut combattre les « débats crépusculaires » à l’occasion de la campagne présidentielle.
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bonsoir à tous, pourrait on espérer un seuil à 22 euros prochainement? L'action fait du yoyo avec des descente à 19 et remonte à 21 cela va t il continuer ?
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Des commandes !
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L'État annonce 1,8 milliard d'euros d'investissements pour la filière cloud française
Publié le 02/11/21 à 17h29
Troisième volet de la stratégie nationale pour le cloud, le soutien financier pour l’émergence de nouvelles offres industrielles était attendu par de nombreux acteurs de la filière française. Cédric O l'a détaillé mardi 2 novembre.
Depuis l'annonce de la stratégie nationale pour le cloud, en mai 2021, et alors qu'Amazon, Microsoft et Google grignotent toujours plus de terrain en Europe, la filière française du cloud attendait (en plus de commandes) le détail de son troisième volet, celui du soutien financier pour l’émergence de nouvelles offres industrielles. Les deux premiers volets portaient sur la création de solutions de confiance et la doctrine étatique du "cloud au centre".
Si l'annonce du troisième pilier a traîné, elle est arrivée mardi 2 novembre. Dans les bureaux d'OVHcloud à Paris, Cédric O, le secrétaire d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, a indiqué devant un parterre de représentants de la filière que celle-ci allait recevoir près de 1,8 milliard d'euros d'investissements sur quatre ans, engagés dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et de France Relance.
Plus précisément, il s'agira de 667 millions d'euros de financements publics, de 680 millions d'euros de cofinancements privés et de 444 millions d'euros de financements européens. Cédric O a précisé que 85 % de ces financements seront dirigés vers des PME, des start-up, des instituts de recherche, des projets open source et des projets relocalisation d'activité industrielle en France.
L'accent devrait par ailleurs être mis sur des projets de convergence entre le cloud et l'edge computing, soit la capacité à traiter des données de manière décentralisée et proche des usagers. Il s'agira aussi de financer la recherche, le développement et la maturation de nouvelles technologies. Des points sur lesquels la France a un retard "qui ne date pas d'hier", a noté Cédric O. Pour lui, le décalage entre la France et des pays comme les États-Unis ou la Chine en matière de cloud est surtout à mettre sur le dos de "30 ans d'incurie" que l'on ne "rattrape pas en trois ans".
S'il admet que rattraper ce retard aujourd'hui sera compliqué et que "le chemin de crête entre la question technologique, la question légale, la question européenne, la question des clients et la question des fournisseurs est fin", il assure que "le match n'est pas joué". Tout comme Michel Paulin, directeur général d'OVHcloud, qui s'est montré aussi confiant mardi 2 novembre : "La bataille du cloud n'est pas perdue."
Le financement se concentrera aussi sur la création d'espaces de données mutualisées, "possiblement dans le cadre de GAIA-X", selon Bercy. Il doit aussi venir soutenir la formation et la reconversion de ressources humaines. Le but est de positionner la France sur des innovations à haute valeur ajoutée à venir à moyen terme : l'industrie 4.0, les réseaux décentralisés, les véhicules autonomes… Le tout, en défendant l'inscription du cloud dans les services soumis au Digital Markets Act (DMA), "ce qui n'est pas le cas de l'ensemble des partenaires européens" de la France, a souligné Cédric O.
Enfin, le secrétaire d'État a affirmé que l'État défend l'adoption d'un label de confiance unifié à l'échelle européenne. "La France s'opposera à tout label unifié au niveau européen qui ne postulerait pas l'indépendance au Cloud Act américain", a-t-il assuré.
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La baisse est moins forte (-1.46%) que celle que attendue, dans de faibles volumes, mais ce n'est pas fini.
Un retour sur les 18.5 € est possible dans le mois qui vient.
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Donc 2.700.000 et quelques titres de plus sur le marché....Du coup le titre risque de baisser fortement lundi. Parce que les allocataires de ces titres vont être tentés de prendre immédiatement leur bénéfices....20% en quelques jours, sans risques, ça vaut le coup!
Ca a même commencé juste avant ou après la clôture au fixing puisque le cours termine la journée à 21.85 en baisse de 0.18%.... Il y a des petits malins qui dans les 30 secondes avant la clôture devaient le savoir.....
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OVHcloud : l'option de surallocation en partie exercée
22/10/2021
OVH a annoncé hier soir l'exercice de l'option de surallocation pour un montant de 50 millions d'euros dans le cadre de son introduction en Bourse, ce qui porte son montant final à 450 millions d'euros.
Si cette option ne concerne qu'une partie des 60 millions d'euros initialement prévus, le spécialiste du 'cloud' précise que ce chiffre en fait quand même la plus importante opération menée dans le secteur des technologies sur Euronext Paris depuis 2014.
Le groupe de Roubaix, dont le titre a progressé de près de 20% depuis son entrée en Bourse, a prévu de dévoiler le 16 novembre prochain les résultats de son exercice clos le 31 août.
OVH tiendra ensuite son événement annuel 'OVHcloud Ecosystem Expérience', une édition organisée entièrement en ligne et consacrée cette année au partage des connaissances et des idées entre partenaires et clients.
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Bonsoir @Sioupeur,
je ne suis pas actionnaire et ne le serai, peut-être, qu'après la première année de cotation !
Je n'ai plus le goût à servir de chair à canon...
Mais je souhaite toute la réussite possible à OVHcloud dont l'Europe a tant besoin.
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Bonjour Ribo,
Je ne sais pas si vous avez remarqué la valorisation de cette boîte, indépendamment de son secteur
Il faut rappeler qu'elle dégage des pertes et qu'à ce prix là, la croissance n'est pas suffisante pour rattraper son avance en terme de capi
C'est mon avis
@+
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Les bots et les rapaces sont déjà au-dessus du berceau...
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"Espoir" et bourse ne font pas bon ménage...
-:))
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Bonne tenue sur les 21.
On peut espérer les 25......
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Extrait de l'article des Echoooos du jour :
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Sur l’exercice 2021 clos fin août, OVHcloud a enregistré « entre 655 et 665 millions d’euros » de chiffre d’affaires pour une marge de profits avant impôt (Ebitda) estimé « entre 38 et 40 % du chiffre d’affaires », soit environ 255 millions d’euros. « Le bât blesse sur la croissance des revenus, à seulement un chiffre sur l’exercice 2021 pour des raisons de réorganisation interne », pointe Nicolas David, analyste chez Oddo BhF.
Mais de 2017 à 2020, le taux de croissance annuel moyen du groupe était de 15 % et la direction promet d’accélérer dans le futur. Elle vise des recettes en hausse 25 % par an à l’horizon 2025. Pour y parvenir, OVHcloud sait évoluer sur un marché du cloud particulièrement porteur, en croissance de 30 à 40 % par an depuis dix ans. Plus pratique à utiliser en cas de confinement, l’informatique en ligne est très en vue depuis le début de la pandémie.
La souveraineté en drapeau
Présent sur certains segments du marché (cloud privé), OVHcloud veut étendre son empreinte vers d’autres usages (cloud mutualisé, dit « cloud public »). Européenne, la société entend profiter du fait que des Etats, dont la France, commencent à imposer des technologies qui protègent leur souveraineté – celles sur lesquelles les puissances étrangères n’ont aucun moyen de pression en matière d’accès aux données, par exemple. A la manœuvre pour construire ses propres centres de données et ses propres serveurs, dans son usine de Croix, OVHcloud affiche un taux de rentabilité comparable à celui de ses concurrents. Mais le groupe français reste un nain face aux géants Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud qui contrôlent plus de 60 % du marché mondial. Le chiffre d’affaires d’AWS est soixante fois supérieur !
Même si le marché est si vaste et enregistre une croissance telle qu’il existe de la place pour de nombreux acteurs, OVHcloud devra prouver que sa plateforme cloud est capable d’innover et de rivaliser à sa manière avec des géants investissant chaque année plusieurs milliards de dollars. Certains contrats importants, tel celui de l’hébergement des données de santé des Français, lui sont passés sous le nez à quelques semaines de la disponibilité de nouvelles fonctionnalités. Pour enrichir son offre, des acquisitions technologiques sont également envisagées. ( Lire « Octave Klaba, une réussite non programmée » dans « Les Echos Week-End »)
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Pour faire suite au tableau d'Invectus sur les parts de marché, ce point de vue intéressant dans les Echoooos :
'Entre le nucléaire et le cloud, des atomes crochus'
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T'as souscrit ou pas JD ?
Message complété le 15/10/2021 17:26:35 par son auteur.
J'attends un an minimum, le temps de voir le résultat dans les comptes...
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Autres infos :
Message complété le 15/10/2021 17:07:22 par son auteur.
@Ribo, non pas pour le moment... Et toi ?
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Est-ce les parts de marchés des acteurs régionaux qui diminuent fortement ou plutôt celles des acteurs US qui progressent fortement...?
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Déniché sur Twitter:
Sur le marché Européen du Cloud, les parts de marchés des acteurs régionaux diminuent fortement depuis plusieurs années…
OVH résistera t-il face aux géants internationaux du secteur ?
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La négociation des actions (sous la forme de promesses d'actions) débute ce matin. Le règlement-livraison de l'offre est prévu lundi.
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