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Ah! un connaisseur des problèmes...
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de plus 1 locataire sur deux arrête de payer son loyer...
et la procédure légale d'expulsion coûte chère et est très longue
et pour couronner le tout , il casse tout avant de partir (WC, douche à coup de marteau..)
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Non, ça montre juste que les multipropriétaires ne sont pas assez taxés par rapport aux non propriétaires et aux mono propriétaires.
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Ils ne sont pas les plus nombreux, mais ils détiennent la plus grosse part du gâteau. En 2022, 9,7 millions de personnes en France, soit 35 % des propriétaires, possédaient au moins deux logements, selon une vaste étude de l’Insee. Ces multipropriétaires, souvent discrets, concentrent à eux seuls 65 % du parc privé et dominent même la moitié du marché locatif.
Derrière cette statistique se cachent des visages bien identifiés : plus âgés, plus aisés que la moyenne, ils sont nombreux à avoir profité d’années de crédit bon marché pour constituer un patrimoine. La tendance est si marquée que dans certaines zones, comme Paris ou les stations de ski, huit logements sur dix sont entre les mains de multipropriétaires. De quoi relancer le débat sur l’équité fiscale ou l’accès à la propriété pour les nouvelles générations.
D’abord, un chiffre clé : 27,6 millions de Français résidant fiscalement dans l’Hexagone sont propriétaires, seuls ou à plusieurs. Parmi eux, 35 % possèdent au moins deux logements, en nom propre ou via une SCI. Cela représente 9,66 millions de personnes, dont plus de 1,2 million détiennent cinq logements ou plus. À elles seules, ces dernières concentrent la moitié du parc locatif privé.
Les profils sont variés :
- 57 % des multipropriétaires se contentent de deux logements.
- 10 % en possèdent entre 5 et 9.
- 3 % cumulent dix biens ou plus, un club très fermé de 246 600 personnes.
- Près d’un quart tirent des revenus d’au moins deux biens loués.
Fait notable, les modalités de détention sont multiples. 91 % des biens sont détenus en nom propre, mais 13 % des multipropriétaires utilisent une SCI, souvent pour des raisons de transmission ou d’optimisation patrimoniale. Trois sur dix possèdent au moins un bien en nue-propriété.
La carte de France des multipropriétaires dessine un contraste frappant. À Paris, 81,5 % des logements des particuliers sont détenus par des multipropriétaires. Ce phénomène est tout aussi massif dans les zones touristiques : littoral méditerranéen, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Hautes-Alpes, Haute-Savoie… Dans ces départements, jusqu’à 80 % du parc privé peut appartenir à ces propriétaires multiples.
À l’inverse, dans des territoires plus modestes comme la Seine-Saint-Denis, l’Aisne, le Pas-de-Calais, ou les DOM, la multipropriété chute parfois sous les 13 %. Ces écarts s’expliquent par la valeur des biens, les dynamiques touristiques, mais aussi par des structures d’âge différentes.
Autre point-clé : les biens loués se situent souvent à proximité du logement principal. Une majorité des propriétaires ne s’aventurent pas loin pour gérer leur patrimoine, sauf dans les cas de résidences secondaires saisonnières.
Le phénomène ne date pas d’hier et résulte de la combinaison de plusieurs facteurs. D'une part, la décennie 2010 a été marquée par des taux d’intérêt historiquement bas, favorisant l’accès au crédit. D'autre part, les conditions bancaires sont restées relativement souples jusqu’à l’intervention du Haut conseil de stabilité financière en 2019, qui a introduit un encadrement plus strict. Enfin, une capacité d’épargne plus importante chez les ménages les plus aisés leur a permis d’investir de manière régulière, renforçant encore cette dynamique.
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Résultat, la multipropriété croît avec l’âge. En 2022, 21 % des Français de plus de 25 ans étaient multipropriétaires. Ce taux grimpe à 30 % chez les 55-65 ans, pour retomber après 65 ans, lorsque les biens sont revendus, donnés, ou liquidés pour financer la dépendance ou organiser les successions.
En termes de revenus, l’écart est saisissant :
- Les monopropriétaires disposent d’un revenu médian de 25 000 €.
- Les multipropriétaires atteignent 30 700 €.
- Ceux qui détiennent dix logements ou plus culminent à 41 500 €, soit 43 % de plus que les petits multipropriétaires.
Un écart qui illustre une réalité : plus on possède, plus on peut investir, et plus on s’enrichit. Ce cercle vertueux pour les uns est un mur infranchissable pour les autres.
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