Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
C'était tellement évident que je ne suis pas du tout étonné....
Répondre
|
Je note :
"Les secteurs les plus touchés :
Immobilier et agences immobilières : +34,7 %
Transports et logistique : +29,3 %
Construction et bâtiment : +23,7 %
Artisanat et commerces de proximité : +18,3 "
Hélas, aucune surprise pour qui s'intéresse à l'économie nationale, régionale et locale
Répondre
|
Les chiffres sont sans appel : 60 852 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2024, un niveau inédit depuis 2015. Cette explosion des pertes d’emploi des dirigeants est directement liée à la hausse des défaillances d’entreprises, notamment dans les secteurs du bâtiment, de l’immobilier et des transports. Derrière ces statistiques alarmantes se cachent des réalités bien plus dures : certains entrepreneurs, sans protection sociale ni filet de sécurité, se retrouvent sans ressources, contraints parfois de dormir dans leur voiture. Face à cette situation, la question de l’assurance chômage des dirigeants revient au cœur des débats.
Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, réalisé par l’association GSC et le cabinet Altares, le nombre de chefs d’entreprise ayant perdu leur emploi a bondi de 18 % en un an. Ce phénomène touche en majorité des TPE et PME, fragilisées par les tensions économiques et un accès au crédit de plus en plus restreint.
Les secteurs les plus touchés :
Les régions les plus impactées :
Dans ces zones, la hausse du chômage patronal dépasse les 25 % sur un an.
La montée en flèche des pertes d’emploi des chefs d’entreprise s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, un effet de rattrapage post-Covid a joué un rôle majeur. Entre 2020 et 2022, les aides d’État, telles que les prêts garantis par l’État (PGE) et les reports de charges, ont permis à de nombreuses entreprises fragiles de survivre.
Cependant, avec la fin de ces dispositifs en 2023-2024, beaucoup d’entre elles ont dû faire face à un brutal "retour à la réalité", entraînant une vague de défaillances. Par ailleurs, le contexte économique incertain a accentué ces difficultés.
Lire aussi : Le taux de chômage en France ressort à 7,3% au 4e trimestre 2024
L’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt ont rendu les emprunts plus coûteux, limitant la capacité des entreprises à se financer. Ce manque de visibilité a freiné l’investissement et fragilisé encore davantage les dirigeants. Enfin, l’ancienneté des entreprises a également joué un rôle dans cette hausse des pertes d’emploi. Un tiers des chefs d’entreprise concernés dirigeaient une société de plus de dix ans, et les entrepreneurs de plus de 60 ans se révèlent particulièrement vulnérables, enregistrant une augmentation de 33,2 % des pertes d’emploi.
Les chefs d’entreprise licenciés ne bénéficient pas du régime général de l’assurance chômage. Seuls 1 % d’entre eux souscrivent une assurance privée, faute d’information ou par crainte du coût (environ 70-80 € par mois).
Cette crise relance un vieux débat : les chefs d’entreprise devraient-ils être obligatoirement couverts par une assurance chômage ?
Actuellement, l’adhésion à la Garantie Sociale des Chefs d’Entreprise (GSC) est volontaire. Mais les syndicats patronaux comme le Medef, la CPME et l’U2P appellent à mieux informer les entrepreneurs sur ces protections.
En attendant, les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter : +17 % en 2024, avec 67 830 faillites enregistrées. Une tendance qui pourrait encore s’aggraver en 2025 si la conjoncture ne s’améliore pas.
Répondre
|