Pouvoir d'achat immobilier, ces grandes villes où vous gagnez 6 m² en

Rêver plus grand devient possible pour les ménages français. En 2024, le pouvoir d'achat immobilier a grimpé de 6 m² en moyenne dans les 20 plus grandes villes de France, selon une étude réalisée par Meilleurtaux. Cette amélioration contraste fortement avec 2023, année marquée par une perte moyenne de 7 m². Ce changement s'explique par deux facteurs clés : une baisse des taux de crédit et une relative stabilisation des prix immobiliers.

Une progression inédite dans plusieurs villes françaises

Les villes moyennes sortent grandes gagnantes de cette reprise. Le Mans arrive en tête avec un gain impressionnant de 11 m², suivi de près par Grenoble (+10 m²), Saint-Étienne et Le Havre (+9 m² chacun), Reims (+8 m²), Dijon, Montpellier, Nantes etToulouse (+6 m²) À l’inverse, des villes comme Nîmes (+1 m²) ou Nice (+2 m²) voient leur progression freinée par des prix toujours élevés.

Malgré ces avancées, les ménages restent loin des niveaux d’avant la crise sanitaire. Par exemple, en 2019, les habitants des grandes villes pouvaient s’offrir en moyenne 21 m² de plus qu’aujourd'hui. À Toulon et Angers, c’est même l’équivalent de deux pièces qui ont été perdues depuis. 

Les taux immobiliers au cœur de la reprise

Le redressement du marché immobilier repose largement sur la baisse des taux d’intérêt. Alors qu’ils avaient atteint des sommets en 2022 avec des valeurs proches de 4,5 %, ils oscillent désormais autour de 3,30 % pour les emprunts de 20 ans et plus. Cette détente a fait grimper la capacité d’emprunt des ménages : pour une mensualité de 1 000 euros sur 20 ans, ils peuvent désormais emprunter 174 739 €, contre 162 187 € un an auparavant.

Selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, « nous devrions atteindre des taux proches des 3 % d’ici à la fin du premier trimestre 2025, un niveau qui soutiendra davantage le marché. »

Une demande en plein rebond

La dynamique positive s’étend également au volume des transactions. En 2024, environ 800 000 ventes ont été réalisées, un chiffre qui, bien qu’inférieur aux 900 000 de 2023, dépasse les prévisions initiales. Thomas Lefebvre, vice-président Data chez SeLoger, souligne que « la demande a progressé de 10 % sur l’année, portée par les grandes métropoles comme Toulouse (+37 %) et Bordeaux (+38 %). »

Cependant, une légère contraction de l’offre est observable, notamment dans les 10 plus grandes villes françaises où les stocks de biens à vendre ont diminué de 6 % en moyenne.

Perspectives pour 2025 : vers une nouvelle ère

L'année 2025 s’annonce prometteuse pour les candidats à l’achat. Avec l’inflation sous contrôle et la Banque centrale européenne (BCE) favorable à une politique de détente, les taux pourraient chuter sous la barre symbolique des 3 % avant l’été. Cette configuration pourrait relancer la demande et initier un nouveau cycle haussier des prix, estimé à +2 % d’ici la fin de l’année.

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Toutefois, des incertitudes économiques persistent. Si les banques durcissent leurs critères d’octroi de crédit, le marché immobilier pourrait ralentir à nouveau. Mais pour l’heure, l’optimisme est de mise.