Ce qui change pour les propriétaires avec le DPE en 2025

Propriétaires, attention : 2025 marque un tournant pour le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Entre nouvelles règles de validité, obligations pour les copropriétés et restrictions pour les locations touristiques, ces changements visent à renforcer la lutte contre les passoires thermiques et à améliorer les performances énergétiques des logements. Voici tout ce qu'il faut savoir.

Nouveaux délais pour la validité des DPE individuels

Si vous prévoyez de vendre ou louer votre bien en 2025, vérifiez bien la date de votre DPE. Les diagnostics effectués entre janvier 2018 et juin 2021 expirent désormais au 1er janvier 2025. Pourquoi ce changement ? Depuis juillet 2021, la méthode de calcul a évolué, passant des factures d’énergie à une analyse plus précise basée sur le Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements (méthode 3CL).

Désormais, le DPE n’est plus seulement informatif : il est opposable juridiquement. Un diagnostic erroné engage la responsabilité du propriétaire et du diagnostiqueur, exposant le premier à des sanctions légales en cas de litige avec un acquéreur ou locataire.

👉 À savoir : repasser un diagnostic pourrait entraîner des surprises, car le recalcul des déperditions d’énergie pourrait modifier la note de votre logement.

Des obligations renforcées pour les copropriétés

Le DPE collectif, introduit pour évaluer les performances énergétiques globales des copropriétés, devient obligatoire pour des immeubles de tailles variées selon un calendrier précis :

• 1er janvier 2024 : copropriétés de plus de 200 lots.
• 1er janvier 2025 : copropriétés de 50 à 200 lots.
• 1er janvier 2026 : obligation étendue à celles de moins de 50 lots.

Ce diagnostic permet de guider les décisions des copropriétaires sur d’éventuels travaux de rénovation, nécessaires pour aligner les bâtiments sur les objectifs climatiques fixés par la France. 

Interdiction de louer les passoires thermiques

Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G sur l’échelle DPE sont interdits à la location en métropole et en Corse, sauf pour les contrats en cours. Ces logements, dits passoires thermiques, consomment plus de 420 kWh/m²/an.

Cette mesure, inscrite dans la loi Climat et Résilience, cible environ 1,75 million de logements en France. Pour être loués, les biens concernés devront être rénovés pour obtenir au moins une classe F. Les propriétaires négligeant ces travaux risquent des sanctions, incluant la réduction ou la suspension des loyers par décision de justice.

Les locations touristiques sous le radar

Autre nouveauté : à partir de 2025, les locations touristiques, jusqu’ici exemptes, devront également respecter certaines règles. Les nouveaux biens loués en meublés touristiques devront présenter un DPE noté E ou plus pour obtenir un changement d’usage. L’objectif ? Empêcher que les logements mal notés échappent aux travaux nécessaires en passant sur ce marché.

👉 D’ici 2034, ces meublés devront atteindre une note minimale de D, alignant cette catégorie sur les normes applicables aux autres logements.

Perspectives et échéances futures

Le renforcement des obligations pour le DPE est un jalon parmi d’autres :

• En 2028, les logements classés F seront interdits à la location.
• En 2034, cette interdiction s’étendra aux logements classés E.

Ces étapes illustrent une volonté claire : transformer le parc immobilier français pour répondre aux défis climatiques et énergétiques.

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