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Dans un retournement de situation inattendu, Michel Barnier a annoncé jeudi 28 novembre qu’il renonçait à augmenter les taxes sur l'électricité, une mesure controversée du projet de loi de finances 2025. Cette décision, qui vise à répondre à une pression politique croissante, permettra finalement aux Français de bénéficier d'une baisse des prix de l'électricité de 14 %, bien au-delà de la réduction de 9 % initialement prévue. Alors que la menace d’une motion de censure se profilait, le Premier ministre a choisi d'apaiser les tensions, notamment avec le Rassemblement National, dont les représentants ont été les premiers à dénoncer cette hausse de la taxe sur l’électricité.
L’annonce de Michel Barnier intervient à un moment crucial, alors que le gouvernement se trouve sous la pression de plusieurs partis politiques, dont le Rassemblement National (RN). Marine Le Pen, leader des députés RN, avait d'ores et déjà averti que toute augmentation de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) serait une ligne rouge, susceptible de provoquer une motion de censure. Une telle issue aurait plongé l'exécutif dans une crise politique majeure.
Ainsi, face à l'opposition croissante et au risque d'une nouvelle impasse politique, le Premier ministre a fait marche arrière. « J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité », a-t-il déclaré dans un entretien au Figaro, avant d’ajouter que cette décision permettrait de « faire baisser les prix de l’électricité de 14 % », bien plus que les 9 % envisagés dans un premier temps.
Le gouvernement français avait initialement prévu de maintenir le bouclier tarifaire sur l'électricité jusqu’à fin 2024, tout en prévoyant une augmentation de la TICFE. Cette hausse aurait contribué à une hausse des prix pour les consommateurs, bien que les prix sur le marché de l’électricité aient amorcé une tendance à la baisse. Cependant, la ministre déléguée à l'Énergie, Olga Givernet, avait évoqué des baisses possibles de 15 %, 18 % voire 20 % sur le marché, mais prévenait que la baisse effective pour les Français serait moins importante à cause de la taxe. La décision de Barnier de renoncer à la hausse de la TICFE s'inscrit dans une volonté d’amplifier cette réduction.
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L'annonce fait également écho à un contexte où les débats autour du pouvoir d'achat et des taxes sont particulièrement sensibles. Michel Barnier, en accédant à la demande des opposants, espère ainsi gagner du temps et éviter un conflit ouvert avec les partis de droite, tout en tentant de rassurer les électeurs inquiets de la hausse des coûts de la vie.
Au final, cette reculade de Michel Barnier montre l’importance de l’équilibre politique dans un contexte de majorité fragile et de tensions croissantes sur la scène parlementaire. Avec ce geste, le Premier ministre espère désamorcer la menace de censure et apaiser les inquiétudes des Français quant à leurs factures d’électricité.
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