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À New York, l’ambiance était électrique ce lundi 21 avril. Loin d’être anecdotique, le recul des marchés s’est accompagné d’un tweet incendiaire de Donald Trump, désormais de retour sur le réseau Thruth. Dans un message sans détour, l’ancien président américain s’en est violemment pris à Jerome Powell, patron de la Réserve fédérale, qu’il exhorte à baisser les taux “MAINTENANT”. Cette pression politique directe sur la banque centrale a immédiatement fait trembler les marchés.
Dow Jones, S&P 500 et Nasdaq ont tous plongé. Le Dow a abandonné 971,82 points, soit 2,48 %, tandis que le S&P 500 a perdu 2,36 %, et le Nasdaq a chuté de 2,55 %, sa pire séance en un mois. L’effet a été d’autant plus brutal que ce sont les fameuses valeurs technologiques des “Sept Magnifiques” qui ont le plus souffert, tirant l’ensemble des indices vers le bas.
L’attaque de Trump vise directement l’indépendance de la Réserve fédérale, un pilier historique de la stabilité économique américaine. “Tenter d’influencer la Fed est une très mauvaise idée”, alerte Jed Ellerbroek, gestionnaire chez Argent Capital Management. Il rappelle qu’un pilotage neutre de la politique monétaire est essentiel pour garantir des conditions favorables à la croissance.
Et la nervosité ne se limite pas aux tweets présidentiels. En toile de fond, les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ressurgissent. Pékin a mis en garde les partenaires de Washington, les exhortant à ne pas conclure d’accords à ses dépens. Dans ce contexte, “les entreprises ne savent pas comment réagir et attendent des réponses claires sur les droits de douane”, explique encore Ellerbroek.
Le résultat : des marchés déboussolés, entre une pression politique inédite et un climat commercial qui se détériore. Certains analystes vont jusqu’à qualifier cette situation de “crise auto-infligée” par l’administration américaine.
La Bourse n’a pas été la seule à réagir. L’or, traditionnel actif refuge en période d’incertitude, a franchi le seuil record des 3.400 dollars, tandis que le dollar a glissé à son plus bas niveau en trois ans, à 97,923 points face à un panier de devises.
Du côté des entreprises, Nvidia a lâché 4,51 %, plombé par des informations selon lesquelles Huawei s’apprêterait à lancer une puce d’IA concurrente sur le marché chinois dès le mois prochain. Un signal fort que la guerre technologique entre les grandes puissances s’intensifie également.
Et pendant que les marchés vacillent, les regards se tournent vers les résultats trimestriels des grandes entreprises. Sur les 59 entreprises du S&P 500 ayant déjà publié, 68 % ont dépassé les attentes selon LSEG. Mais les prévisions ont été revues à la baisse : on attend désormais une croissance des bénéfices de 8,1 % au premier trimestre, contre 12,2 % anticipés début janvier.
Parmi les annonces les plus attendues de la semaine : Tesla, Alphabet, Boeing ou encore Lockheed Martin, tous scrutés de près par les investisseurs pour jauger la solidité du marché dans ce climat sous haute tension.
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