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2025 commence sur un virage stratégique majeur pour Vivendi, qui signe un premier trimestre marqué par la stabilité de ses revenus… et une chute considérable de sa dette. Le groupe, fraîchement réorganisé après sa scission de fin 2024, affiche un endettement financier net de 1,66 milliard d’euros au 31 mars 2025, contre 2,07 milliards trois mois plus tôt. Une baisse permise notamment par la cession de 15 % des actions ordinaires de Telecom Italia à Poste Italiane, pour un montant de 684 millions d’euros.
Derrière ces chiffres, une réorientation nette : exit les télécoms, Vivendi se recentre désormais sur ses cœurs d’activité : contenus, médias et divertissement. Une stratégie assumée, confirmée par Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine : « 2025 représente un nouveau chapitre dans l’histoire de Vivendi (…) Notre désengagement des télécoms nous a conduit à céder l’essentiel de notre participation dans TIM et de réduire ainsi de manière importante notre endettement financier net. »
Côté revenus, le chiffre d’affaires du groupe atteint 69,4 millions d’euros au T1 2025, en très légère hausse de 0,3 % à périmètre et taux constants. Cette stabilité s’explique par la performance de Gameloft, qui représente à lui seul 98,7 % du chiffre d’affaires total.
L’éditeur de jeux vidéo signe un trimestre solide à 68,5 millions d’euros, avec une montée en puissance continue de la branche PC/consoles (+13,5 %), qui pèse désormais 46 % de ses ventes. En revanche, le segment mobile affiche une baisse de 10,5 % sur un an.
Parmi les titres stars du trimestre : Disney Dreamlight Valley, Asphalt Legends Unite, Disney Magic Kingdoms, March of Empires et Disney Speedstorm
Ces cinq jeux concentrent 56 % des revenus de Gameloft. À noter également, le lancement remarqué de Carmen Sandiego, sorti sur Netflix en janvier, puis sur PC/consoles en mars, qui a suscité l’enthousiasme des fans nostalgiques et attiré la presse spécialisée.
Vivendi conserve un portefeuille coté significatif malgré son recentrage. Au 31 mars 2025, les participations du groupe atteignent 6,82 milliards d’euros, avec :
- UMG (Universal Music Group) : 4,62 Md€ (9,93 % du capital)
- Telecom Italia (TIM) : 804 M€ (17,51 %)
- Banijay Group : 752 M€ (19,21 %)
- Media For Europe : 448 M€ (19,78 %)
- Lagardère : 143 M€ (5,01 %)
- Prisa : 48 M€ (11,87 %)
Malgré la cession partielle de TIM, Vivendi en conserve 2,51 %, et s’appuie désormais sur un portefeuille ciblé, en cohérence avec sa nouvelle vision. Le groupe revendique une stratégie de croissance durable, misant sur des actifs qualitatifs et des projets à long terme.
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