Trump rallume l'incendie douanier avec l'Europe : vers un choc à 50 %, les bourses en chute

La tension commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne connaît un nouveau pic. Vendredi 23 mai, Donald Trump a annoncé vouloir imposer, dès le 1er juin, une taxe de 50 % sur l’ensemble des produits européens entrant sur le territoire américain. Une déclaration fracassante publiée sur sa plateforme Truth Social, où il accuse l’UE de profiter depuis trop longtemps des États-Unis.

« Nos discussions ne vont nulle part », a-t-il martelé, qualifiant les barrières réglementaires, les taxes sur le numérique et les normes alimentaires européennes de « pratiques commerciales injustes ». Les marchés financiers n’ont pas tardé à réagir : le CAC 40 a chuté de près de 3 %, entraînant dans sa glissade Francfort, Milan et l’ensemble de l’indice Stoxx 600.

Ce regain de tension survient alors que les négociations transatlantiques peinent à progresser. Les États-Unis exigent des concessions unilatérales pour réduire leur déficit commercial, estimé à plus de 250 milliards de dollars. En retour, Bruxelles propose une approche mutuellement bénéfique : levée réciproque de certains droits de douane, reconnaissance des normes industrielles, et investissements croisés dans des secteurs clés comme l’énergie et l’intelligence artificielle.

Mais Washington reste inflexible. L’administration Trump juge l’offre européenne trop timide, notamment parce qu’elle ne comprend pas de réductions tarifaires unilatérales. En toile de fond, les Américains visent aussi l’abrogation des taxes sur le numérique et la reconnaissance des normes alimentaires américaines, souvent décriées pour leur laxisme.

Déjà sous le coup de droits de douane de 20 %, provisoirement abaissés à 10 % pour encourager le dialogue, les exportations européennes sont dans le viseur. Des produits comme l’acier, l’aluminium, les pièces automobiles, voire les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, pourraient être touchés dans les semaines à venir.

L’Union européenne, de son côté, prépare sa riposte. Un arsenal de mesures de rétorsion visant 95 milliards d’euros d’exportations américaines, dont les avions Boeing et le whiskey bourbon, est prêt à être activé si aucun accord n’émerge.

Une réunion décisive entre les négociateurs Jamieson Greer et Maros Sefcovic est prévue à Paris dans les prochaines semaines. Elle pourrait constituer l’ultime chance d’éviter une escalade aux conséquences potentiellement ravageuses pour le commerce mondial et les relations transatlantiques.

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