Trump consulte l'industrie crypto pour choisir le président de la SEC

Actualité publiée le 03/12/24 11:01

L’avenir de la régulation financière américaine pourrait basculer : l'équipe de transition de Donald Trump, président élu, consulte activement des figures majeures de l’industrie crypto pour choisir le prochain président de la SEC, remplaçant Gary Gensler, selon des sources rapportées par WIRED. Cette démarche, inédite, marque un virage stratégique visant à redéfinir les relations entre les cryptomonnaies et la régulation.

Un casting influencé par l’industrie crypto

Parmi les candidats envisagés pour diriger la Securities and Exchange Commission (SEC), plusieurs noms font déjà l’objet de discussions intenses. Paul Atkins, ancien commissaire de la SEC, et Brian Brooks, ex-contrôleur intérimaire de la monnaie, sont en tête de liste. À leurs côtés, des personnalités comme Mark Uyeda, commissaire en exercice de la SEC, et Robert Stebbins, ancien avocat général de l’agence, se démarquent également. Brad Bondi, expert en défense en col blanc, est lui aussi pressenti.

Le processus reste cependant fluide, avec des changements de dernière minute : Dan Gallagher, directeur juridique de Robinhood, initialement considéré, s’est récemment retiré de la course.

Un conseil crypto sur-mesure

En parallèle, Trump ambitionne de nommer un "czar crypto", un poste inédit chargé de piloter un conseil consultatif dédié aux politiques liées aux cryptomonnaies. Ce panel inclurait des représentants influents de Coinbase, Gemini, Kraken, ainsi que des entreprises spécialisées dans le minage et des fonds de capital-risque pro-crypto.

Jonathan Jachym, responsable des politiques publiques chez Kraken, a salué cette initiative : « Nous prenons notre rôle de leader dans l’industrie très au sérieux, y compris en influençant les politiques réglementaires. » Gemini et Coinbase n’ont pour l’instant pas commenté ces développements.

Une rupture avec l’ère Gensler

Le président sortant de la SEC, Gary Gensler, a été au centre de nombreuses critiques de la part de l’industrie crypto, qu’il a fréquemment confrontée via des actions en justice. Sa gestion musclée lui a valu une réputation de "méchant" auprès des leaders du secteur. Tyler Winklevoss, cofondateur de Gemini, a même qualifié ses actions de "maléfiques".

Donald Trump avait déjà annoncé lors d’une conférence sur le bitcoin en juillet qu’il licencierait Gensler s’il revenait au pouvoir. La démission officielle de ce dernier est prévue pour le 20 janvier, jour de l’investiture de Trump.

Donald Trump a fait de la crypto un pilier de sa campagne, avec des propositions audacieuses : transformer les États-Unis en leader mondial du minage de bitcoin, constituer une réserve nationale de bitcoins, et mettre en place un cadre clair pour les stablecoins. Ces promesses s’accompagnent d’une ouverture personnelle à la crypto : sa campagne accepte désormais les dons en cryptomonnaies, et ses fils ont lancé leur propre plateforme, World Liberty Financial.

En outre, sa société Truth Social a déposé une marque pour un futur service de paiement crypto, TruthFi, signalant une intégration accrue des cryptomonnaies dans ses projets.

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