(Cercle Finance) - Le comité spécial mis en place par la Société Générale afin de se pencher sur l'affaire Kerviel dit n'avoir identifié aucun signe de complicité interne ou externe autour du trader.

Dans son rapport d'étape remis hier soir, le comité indique exclure, sur la base de ses investigations, l'existence d'un tiers ayant consciemment aidé Jérôme Kerviel à dissimuler ses agissements.

Selon les experts, le trader a agi de manière isolée en vue d'augmenter son 'P&L' (compte de résultat au jour le jour, NDLR) et donc d'accroître de manière indirecte le montant de la rémunération variable à laquelle il pouvait prétendre au titre de 2007.

'Jérôme Kerviel avait touché 60.000 euros de bonus au titre de 2006. Il avait demandé 600.000 euros au titre de 2007, mais n'avait obtenu que 300.00 euros', écrit le comité spécial dans son rapport.

Le comité confirme que le trader a réussi à cacher son 'P&L' réel en faisant apparaître un 'P&L' officieux proche de l'équilibre.

A cette fin, le trader utilisait un certain nombre de techniques, telles que la signature de transactions sur 'futures' avec contrepartie en attente de désignation. L'opérateur de marché aurait également eu recours à des faux mails à sept reprises.

D'après le rapport, Jérôme Kerviel a commencé à prendre des positions non autorisées en 2005 et 2006 à hauteur de montants relativement faibles, avant d'augmenter son exposition de manière importante à compter de mars 2007.

S'agissant des contrôles internes, le comité spécial estime que ces derniers ont été effectués conformément aux procédures, tout en faisant remarquer qu'ils n'ont permis une mise à jour de la fraude que le 18 janvier dernier.

Selon le comité, certains contrôles auraient permis d'identifier les positions du trader. Les experts notent en effet qu'il n'existe pas de contrôle portant sur les transactions annulées ou modifiées, ni sur les transactions à départ différé, des méthodes utilisées par Jérôme Kerviel.

Copyright © 2008 CercleFinance.com. Tous droits réservés.