(Cercle Finance) - Les opérations réalisées par Jérôme Kerviel, soupçonné de transactions frauduleuses à l'origine de la perte de 4,9 milliards d'euros de la Société Générale, auraient fait l'objet dès le mois de septembre 2007 d'une enquête de le Fimat, alors filiale à 100% de la banque française.

Un responsable de la Fimat aurait de fait été alerté par des volumes de courtage particulièrement élevés sur des opérations au comptant et se serait interrogé sur l'importance de commissions versées à quatre reprises à l'intermédiaire de Jérôme Kerviel à la Fimat, Moussa Bakir, selon le Financial Times.

Rien de concret n'aurait toutefois été découvert sur le moment. Surtout, ces recherches n'étaient pas une priorité pour la Fimat alors en pleine préparation de sa fusion avec Calyon, qui a depuis donné naissance à Newedge.

Le quotidien britannique rapporte toutefois que l'enquête était toujours en cours quand la position de 50 milliards d'euros (sur les marchés à terme cette fois) de Jérôme Kerviel a été découverte le week-end du 19 janvier.

Le Financial Times s'interroge alors sur les chances que les opérations au comptant avec la Fimat puisse alerter les responsables de Société Générale sur les positions du trader sur les marchés à terme. Sans répondre à la question, le journal estime que ces révélations sont en tout cas embarrassantes pour la Soc Gen qui est montré du doigt pour la faiblesse de ses systèmes de contrôle.

Le titre Société Générale recule de 1,3% à 75,2 euros à la Bourse de Paris.

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