Comme prévu, l'inflation aux États-Unis poursuit sa décrue. Elle est maintenant de 5 % en mars, contre 6 % en février. Par contre, l'inflation core (hors énergie et alimentation) remonte légèrement de 10 points de base à 5,6 % contre 5,5 % le mois précédent. Pour l'instant, le S&P 500 préfère regarder le bon côté des choses en se focalisant sur la baisse des prix de l'énergie.
Bien que l'indice s'est bien ressaisi depuis les points bas d'octobre dernier, il reste bloqué dans un range entre le support des 3800 et la résistance des 4200. Après la crise du secteur bancaire soit momentanément enfouie, les bulls soufflent un bon coup en voyant le S&P 500 revenir en direction des 4200. En parallèle, le MACD et le RSI au-delà de leurs lignes de flottaison respectives, ne montrent pas de signes de divergences baissières. La seconde tentative sera-t-elle donc la bonne ?
Dans l'éventualité de ce scénario, tout dépendrait peut-être de la période des résultats trimestriels des entreprises américaines qui commencent après-demain, mais aussi de l'issue de la prochaine réunion monétaire de la FED début mai. D'autre part, les investisseurs devront également surveiller la baisse actuelle des taux obligataires, car elle conditionne la bonne tenue des indices actions.
Si les planètes devaient être alignées, le franchissement des 4200 pourrait entraîner le S&P 500 en direction des 4300. Une extension haussière ramènerait l'indice à hauteur des 4600 à moyen terme. Auquel cas, nous ouvririons une tendance haussière, et ce, malgré un ralentissement économique.
À l'inverse, le débordement sous les 3800 risquerait de nous ramener dans un environnement risk off (sans risque) en direction des plus bas de l'an dernier, non loin des 3500. Ce qui coïnciderait peut-être à un retour des pressions inflationnistes. En ce sens, un rebond violent des taux obligataires sèmerait à nouveau un pic de stress sur les marchés financiers. Et sous les 3500, nous rentrerions potentiellement dans un scénario d'un marché baissier, qui en réalité, ne serait que la suite de 2022.
© AbcBourse.com. Tous droits réservés