Renault : François Provost devrait succéder à Luca de Meo

François Provost

À Boulogne-Billancourt, le suspense touche à sa fin. Sauf retournement improbable, le conseil d'administration de Renault devrait entériner mercredi après-midi la nomination de François Provost comme nouveau directeur général. Un choix inattendu, qui relègue au second plan les deux grands favoris pressentis pour succéder à Luca de Meo

Cet ingénieur X-Mines de 57 ans, jusque-là en charge des achats, des partenariats et des affaires publiques, n'était pas considéré comme le candidat naturel. En interne, Denis Le Vot, patron de Dacia, tenait la corde, fort de ses récents succès. En externe, Maxime Picat, cadre de Stellantis promis à un avenir de patron, semblait également incontournable.

Un profil atypique, soutenu discrètement par Luca de Meo

Face à Denis Le Vot, François Provost a su tirer son épingle du jeu. Silencieux mais stratégique, il a bénéficié d’un soutien de poids : celui de Luca de Meo, dont le départ soudain le 15 juin a laissé un vide et quelques rancunes. Cette proximité aurait pu lui nuire. Mais elle a pesé dans la balance.

Né à Paris, fils d’un ingénieur et d’une enseignante, François Provost a débuté sa carriére à Bercy, notamment comme secrétaire général adjoint du comité interministériel aux restructurations industrielles (Ciri). Passé chez Renault en 2002, il a gravi les échelons : direction de succursale, puis responsable régional, patron de Renault Portugal, puis responsable en Russie, enfin PDG de Renault Samsung Motors en Corée de 2011 à 2016.

Ce parcours international, couplé à une fine connaissance des rouages de l’État et des rapports de force industriels, a sans doute achevé de convaincre les décideurs. Mercredi, l'annonce de sa nomination devrait officialiser un tournant discret mais décisif dans l’histoire récente de Renault.

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