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Plombé par la baisse des prix, le bénéfice d'EDF chute de 22% au premier semestre


Actualité publiée le 25/07/25 07:40

Pénalisé par la baisse des prix de marché, EDF annonce un bénéfice semestriel en fort repli. Un revers que son nouveau patron, Bernard Fontana, entend transformer en levier stratégique pour relancer le nucléaire et redéfinir les ambitions industrielles du groupe.

Première sortie médiatique pour Bernard Fontana, nouveau patron d’EDF, et premières turbulences. L’électricien public a dévoilé jeudi un bénéfice net en chute libre de 22% au premier semestre 2025, à 5,47 milliards d’euros, dans un contexte de recul des prix de l’électricité sur les marchés. Un résultat en demi-teinte, malgré une production nucléaire française en progression.

Le chiffre d’affaires d’EDF recule légèrement, à 59,43 milliards d’euros (-1,28%), tandis que l’EBITDA, indicateur clé de rentabilité, plonge de 17,11%, à 15,5 milliards d’euros. Un contraste saisissant avec les promesses de redressement du groupe, récemment renforcées par une nomination politique assumée : celle de Bernard Fontana, ancien patron de Framatome, chargé de piloter le virage nucléaire.

Une gouvernance resserrée pour relancer l’atome

Nommé début mai à la tête d’une entreprise à 100% publique, Bernard Fontana hérite d’un agenda dense et stratégique. En première ligne : le programme EPR2 avec six nouveaux réacteurs à construire, mais aussi la promesse d’offres d’électricité compétitives pour les industriels français.

« Le premier semestre 2025 est marqué par des résultats opérationnels et financiers à l’attendu, dans un contexte de baisse des prix de marché », déclare Bernard Fontana dans un communiqué. Une manière d’acter une situation difficile tout en projetant une ambition à long terme.

Déterminé à assainir la relation parfois tendue entre EDF, l’État et l’industrie, le nouveau PDG a d’ores et déjà lancé une réorganisation de la gouvernance, censée faciliter la relance nucléaire, fer de lance de la politique énergétique du gouvernement.

Économies, arbitrages et trésorerie sous tension

Face à la baisse de revenus, EDF engage aussi une politique de rationalisation. Bernard Fontana a détaillé sa feuille de route économique : « Un programme d’un milliard et demi d’euros par an d’économies sur les frais généraux d’ici 2030, et une approche sélective des investissements à l’international ».

Interrogé sur de potentielles cessions dans le solaire ou l’éolien aux États-Unis et au Brésil, il tempère : « Il n’est pas interdit d’imaginer des respirations de portefeuille d’actifs. C’est une palette de mesures à notre disposition quand nous voulons continuer à progresser sur notre cash-flow opérationnel ».

EDF marche donc sur une ligne de crête, entre ambitions stratégiques massives et contraintes financières immédiates. Les mois à venir seront décisifs pour confirmer si la stratégie Fontana peut offrir à l’énergéticien un nouvel élan, sans compromettre ses fondamentaux.

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