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Nuisances aéroportuaires: vigilance sur vols de nuit et avions d'affaires


Actualité publiée le 09/06/22 05:27
Un avion commercial de la compagnie aérienne allemande Lufthansa laisse une traînée de condensation dans le ciel, le 3 avril 2017, au-dessus de la station des Alpes suisses de Verbier
Un avion commercial de la compagnie aérienne allemande Lufthansa laisse une traînée de condensation dans le ciel, le 3 avril 2017, au-dessus de la station des Alpes suisses de Verbier (AFP/Archives/Fabrice COFFRINI)

Fermeté et vigilance face au développement du fret aérien et de l'aviation d'affaires, dynamisés par la crise sanitaire, telles sont les principales préconisations de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires dans son rapport annuel.

Dans ce texte, consulté par l'AFP avant sa présentation au gouvernement lundi, l'autorité indépendante (Acnusa), constate un meilleur respect des règles environnementales (bruit et pollution atmosphérique) par les grandes compagnies aériennes l'année dernière: elles ont fait l'objet de 0,92 poursuite pour 10.000 mouvements (décollages et atterrissages) contre 1,5 en 2019, dernière année avant la crise sanitaire.

La pandémie de Covid-19, qui a torpillé le trafic passagers, a en revanche eu pour effet de doper le fret aérien, un phénomène évident par exemple à Roissy-Charles de Gaulle.

Les limites réglementaires du nombre de mouvements nocturnes (de 00h00 à 5h30) pourraient y être dépassées une fois que le trafic passagers vers l'Asie, actuellement atone, remontera en volume, un motif de "très grande vigilance" car il s'agirait d'un "coup de canif dans la confiance des collectivités territoriales et des populations", a mis en garde le président de l'Acnusa, Gilles Leblanc, dans un entretien avec l'AFP: réduire leur empreinte constitue "un défi et un enjeu majeurs".

Alors que le renouvellement des flottes avec des avions de dernière génération constitue l'un des leviers les plus efficaces de réduction des nuisances, la forte demande en fret a eu pour effet de faire "revenir sur le marché des avions (plus anciens)". Résultat: "on a une dégradation en bruit moyen à Roissy", a déploré M. Leblanc.

Ce dernier a également regretté "trois ans d'inertie" après les engagements pris en matière de lutte contre les nuisances lors des Assises du transport aérien en 2019, ce qui crée selon lui une "perte de confiance" des populations, "assez inquiétante", avec des "points de tension à Nantes, à Toulouse", ainsi qu'à Roissy.

Et ce, alors que le trafic passagers redémarre en flèche et qu'il semble assuré que "l'on dépassera le record de 2019" dans plusieurs aéroports français cet été, selon M. Leblanc.

Autre héritage de la pandémie, le boom de l'aviation dite d'"affaires", à la demande. Dans son rapport, "l'Autorité recommande à l'État stratège d'accompagner les collectivités territoriales dans un développement raisonné de ce segment d'activités".

"On pressent que ce secteur peut être à croissance assez durable, mais sur lequel la régulation n'a pas été pensée", a constaté le président de l'Acnusa.

© 2022 AFP

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