Marge en hausse, dette réduite : OPmobility confirme ses ambitions 2025 malgré la crise

Laurent Favre, Directeur Général OPmobility

Au premier semestre 2025, alors que l'industrie automobile traverse vents contraires et secousses géopolitiques, OPmobility affiche des résultats solides et confirme ses ambitions. Malgré un contexte économique chahuté, l’équipementier automobile a maintenu ses prévisions financières pour l’année, s’appuyant sur une amélioration notable de sa rentabilité.

Installé sur un socle de rigueur budgétaire et d’optimisation industrielle, l’ex-Plastic Omnium a vu son taux de marge opérationnelle grimper à 4,9%, contre 4,3% l’an dernier à la même période. Une performance que le directeur général Laurent Favre attribue à une série de mesures concrètes : « Nous avons réduit nos frais généraux et administratifs, en gelant des embauches par exemple, ainsi que les coûts de structure dans nos usines, tout en rationalisant nos investissements ».

OPmobility : résultats semestriels et stratégie jusqu’en 2025

Avec une marge opérationnelle atteignant 260 millions d’euros, en hausse de 11,1% sur un an, OPmobility met en avant l’efficacité de sa stratégie de réduction des coûts. Les frais généraux et administratifs ont été comprimés de 4,4% à 4,1% des revenus, tandis que les dépenses d’investissement sont passées de 4,8% à 4,2%. Résultat : une génération de trésorerie en progression et un désendettement poursuivi.

Le flux de trésorerie disponible a ainsi gagné 5% pour atteindre 165 millions d’euros. Dans le même temps, la dette nette est descendue à 1,46 milliard d’euros au 30 juin 2025, soit un repli de 2,2% sur un an. Le taux d’endettement recule également, passant de 87% fin 2022 à 71% fin juin 2025.

Face à une production automobile mondiale attendue en baisse de 2,3% au second semestre, selon les projections de S&P Global Mobility, OPmobility reste prudent mais confiant. « Les incertitudes liées à l'environnement actuel rendent difficiles les prévisions pour 2025 », admet le groupe dans un communiqué. Néanmoins, il confirme viser une progression de ses trois principaux indicateurs cette année : marge opérationnelle, résultat net et trésorerie libre.

Chiffre d’affaires stable et tensions géographiques localisées

Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires économique semestriel du groupe s’élève à 5,96 milliards d’euros, en légère hausse de 0,4% en données publiées et de 1,6% en organique. Ce ralentissement par rapport à la croissance de 3,3% au premier trimestre s’explique en partie par des contreperformances localisées.

Au Mexique et au Canada, OPmobility a connu des arrêts temporaires de lignes de production, notamment chez certains clients comme Stellantis et Volkswagen. Toutefois, la situation s’est normalisée depuis, selon Laurent Favre.

À l’inverse, le groupe a enregistré des performances plus soutenues en Europe, Asie et aux États-Unis, marchés où la croissance a devancé celle de la production automobile globale, malgré des tensions douanières toujours en toile de fond. OPmobility souligne d’ailleurs que « l’impact des droits de douane sur les volumes de production reste, à ce stade, relativement limité ».

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