L’annonce est tombée dans la nuit, mais son onde de choc n’a pas attendu le lever du jour. Les cours du pétrole ont bondi de plus de 4 dollars vendredi 13 juin après une frappe menée par Israël contre l’Iran, en pleine recrudescence des tensions au Moyen-Orient. Les marchés ont immédiatement réagi à la crainte d’une escalade militaire dans une région névralgique pour l’approvisionnement énergétique mondial.
À 00h30 GMT, le baril de Brent, la référence européenne, s’échangeait à 73,38 dollars, en hausse de 5,8 % soit +4,02 $. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), la référence américaine, affichait un bond encore plus marqué de 6,39 %, soit +4,35 $, pour atteindre 72,39 dollars. Cette envolée brutale relance les craintes d’un choc pétrolier si la situation dégénère.
Pourquoi cette frappe ravive la tension sur les marchés pétroliers
Les analystes financiers n’ont pas tardé à réagir à cette flambée des prix. Les investisseurs redoutent une interruption partielle ou totale des exportations de pétrole transitant par le golfe Persique, notamment via le détroit d’Ormuz, par lequel passe environ 20 % du pétrole mondial. Une simple menace sur ce passage stratégique suffit souvent à faire bondir les cours.
La situation est d’autant plus volatile que le contexte régional est déjà très tendu. L’Iran soutient divers groupes armés dans la région et a récemment multiplié les déclarations belliqueuses après plusieurs attaques ciblées. Israël, de son côté, reste sur une ligne offensive, renforcée par des considérations de politique intérieure.
Selon les premières informations disponibles, la frappe israélienne visait des infrastructures stratégiques dans le centre de l’Iran, sans qu’aucun bilan officiel ne soit encore communiqué. L’absence de réaction immédiate de Téhéran maintient un climat d’incertitude maximal sur les marchés.
Ce que pourrait coûter une escalade du conflit au Moyen-Orient
Si l’Iran venait à restreindre volontairement ses exportations ou à bloquer l’accès au détroit d’Ormuz, le choc pourrait dépasser les hausses observées ce vendredi. Les analystes évoquent un scénario à plus de 100 dollars le baril si un conflit ouvert venait à éclater, une perspective qui inquiète autant les marchés financiers que les consommateurs.
En attendant, les grandes places boursières asiatiques ont accusé le coup, tandis que les opérateurs du secteur énergétique révisent leurs positions. Certains pays pourraient puiser dans leurs réserves stratégiques pour limiter les effets de la hausse, mais à court terme, l’effet
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