
Les cours du pétrole ont montré des signes de stabilisation après avoir enregistré leur plus forte perte hebdomadaire en un mois. Les contrats à terme sur le Brent se sont maintenus au-dessus de 82 dollars le baril, malgré une chute de 2,2 % la semaine précédente, atteignant leur plus bas niveau depuis début février. De leur côté, les contrats sur le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet ont légèrement augmenté de 0,2 %, atteignant 77,9 dollars sur le Nymex. Les investisseurs restent préoccupés par un éventuel ralentissement de la demande de brut aux États-Unis, notamment en raison des indications de la Réserve fédérale selon lesquelles certains responsables sont prêts à resserrer davantage les taux d'intérêt pour maîtriser une inflation persistante.
Malgré ces fluctuations, le Brent affiche une hausse de 7 % depuis le début de l'année, soutenu par divers risques géopolitiques et les réductions de production orchestrées par l'OPEP+. Le marché a également été influencé par les jours fériés au Royaume-Uni et aux États-Unis, où le week-end du Memorial Day marque traditionnellement le début de la saison estivale de conduite.
L'attention des opérateurs se tourne maintenant vers la prochaine réunion de l'OPEP+, prévue en ligne le week-end prochain, où il est anticipé que les principaux producteurs prolongeront leurs réductions de production actuelles d'environ 2,2 millions de barils par jour jusqu'à la fin de l'année.
Depuis fin 2022, l'OPEP+ a procédé à une série de baisses de production pour stabiliser le marché face à l'augmentation de la production des États-Unis et d'autres producteurs non membres, ainsi qu'aux inquiétudes liées à la demande dans un contexte de taux d'intérêt élevés.
Les marchés surveilleront attentivement la publication de l'indice des dépenses de consommation personnelle (PCE) aux États-Unis vendredi, considéré comme la mesure d'inflation préférée de la Réserve fédérale. Ces données fourniront des indications cruciales sur la politique monétaire à venir.
En outre, Goldman Sachs a révisé à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour 2030, passant de 106 millions de barils par jour à 108,5 millions. La banque prévoit désormais que la demande de pétrole culminera d'ici 2034 à 110 millions de barils par jour, suivie d'un plateau prolongé jusqu'en 2040.
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