Le président de BYD, Wang Chuanfu, a révélé lors d'une conférence téléphonique avec des analystes que le constructeur chinois de véhicules électriques prévoit de doubler ses ventes hors de Chine d'ici 2025. L'objectif est ambitieux : atteindre plus de 800.000 voitures vendues à l'international. En 2024, BYD avait déjà écoulé plus de 400.000 unités à l'étranger, un chiffre impressionnant qui démontre la dynamique de la marque sur les marchés mondiaux.
Pour atteindre cet objectif, le groupe prévoit de contourner les obstacles posés par les droits de douane en assemblant les véhicules localement dans certains pays. Selon Wang Chuanfu, cela permettra à BYD de conserver son avantage en termes de coûts, un facteur clé dans la compétitivité des prix des véhicules électriques. L'entreprise prévoit également d'intensifier sa présence en Grande-Bretagne, un marché jugé "très ouvert" aux produits chinois.
Une offensive mondiale face aux défis géopolitiques
Face à la guerre des prix en Chine, premier marché automobile mondial, BYD intensifie son offensive à l'international. La société n'a pas seulement prévu de vendre ses voitures, mais de s'implanter localement en ouvrant des showrooms dans des pays stratégiques, allant de l'Australie à l'Allemagne. Wang Chuanfu a confié que la majorité des bénéfices de l'entreprise devraient provenir de ces marchés étrangers, bien que la date exacte de cet objectif reste floue.
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L’expansion de BYD à l’étranger passe aussi par des usines sans partenaires. L'entreprise dispose d'un financement solide et d'une capacité d'autofinancement qui lui permet de prendre en charge la construction de ces sites de production de manière indépendante. Un exemple de cette stratégie : en France, BYD prévoit de commercialiser un nouveau SUV électrique à un prix attractif, avant d'assembler les modèles en Hongrie à partir de fin 2025.
La stratégie de BYD face aux tensions géopolitiques
Cependant, cette ambitieuse expansion mondiale n'inclut pas les États-Unis et le Canada à court terme, en raison des tensions géopolitiques. L'administration Trump avait imposé des droits de douane de 100% sur les véhicules électriques en provenance de Chine, une mesure qui reste en place. Cette situation empêche BYD de pénétrer ces marchés à moindre coût, du moins pour l'instant.
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En dépit de ces obstacles, Wang Chuanfu reste confiant quant à la rentabilité future de l’entreprise. Selon lui, BYD pourrait surpasser Toyota en termes de rentabilité par véhicule, dès que la société atteindra une échelle plus grande. En 2024, Toyota a vendu 10,8 millions de véhicules, contre 4,27 millions pour BYD, un écart qui pourrait se réduire considérablement si la stratégie internationale du constructeur chinois porte ses fruits.
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