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L’année avait mal commencé, mais elle se termine en beauté pour LDC. Le géant agroalimentaire français affiche un chiffre d'affaires consolidé de 6,32 milliards d’euros pour l’exercice 2024-2025, en hausse de 2 %, légèrement au-dessus des anticipations internes (6,259 Md€). Cette dynamique s’explique par une hausse des volumes commercialisés (+8,3 %), dopée par des acquisitions ciblées et un retour progressif de la consommation sur certains segments stratégiques.
Si l'on isole les effets de périmètre et de change, le chiffre d’affaires ressort en légère baisse de 1,6 %, traduisant une pression sur les prix toujours bien présente. Pourtant, la dynamique commerciale reste clairement orientée à la hausse, notamment grâce à des volumes en progression de 4,5 % à périmètre constant, un signal fort dans un contexte toujours tendu sur les coûts et la demande.
Le quatrième trimestre a marqué un net rebond, avec une croissance du chiffre d’affaires de 6,7 % à 1,76 milliard d’euros. Dans le détail, les volumes ont bondi de 12 %, en grande partie grâce aux fêtes de fin d’année et aux intégrations récentes en Europe. À périmètre constant, les ventes ont tout de même progressé de 1 % en valeur et de 6 % en volumes. Une performance saluée en interne, qui traduit une stratégie de conquête bien calibrée.
Le pôle Volaille France, traditionnel pilier du groupe, montre une résilience notable : -1,1 % en valeur, mais +3,2 % en volumes. Un signal encourageant, notamment au regard de la guerre des prix dans la grande distribution. Côté international, la dynamique est nettement plus affirmée, avec un chiffre d’affaires en hausse de 13,8 %, porté par les acquisitions et la reprise progressive des volumes de canard, très affectés ces dernières années. Enfin, la branche Traiteur brille avec +6,5 % de chiffre d’affaires (970,9 M€), dopée par l’intégration des Délices de Saint Léonard, les bons résultats de la marque Marie, et des volumes organiques en légère hausse (+0,4 %).
Le groupe n’a pas touché à son objectif de marge opérationnelle courante (MOC) pour l’année 2024-2025 : environ 5 %, contre 6 % l’an dernier. Une légère baisse attendue compte tenu des effets de base et de l’environnement encore sous tension sur les coûts de matières premières et d’énergie. Selon les estimations d’analystes, cela représenterait un résultat opérationnel courant de 319,8 M€ pour une marge nette de 4 % (résultat net part du groupe estimé à 252,1 M€).
Malgré un premier semestre compliqué, LDC a su renverser la tendance en S2, s’appuyant sur une position dominante, une croissance externe ciblée et une capacité à retrouver du volume, dans un marché pourtant peu propice aux hausses.
LDC reste en ligne avec ses ambitions 2026/2027. Le groupe de Sablé-sur-Sarthe a réitéré ses objectifs à moyen terme, à savoir dépasser les 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et atteindre un EBITDA de 560 M€.
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