La tension est palpable chez Interparfums. Si le fabricant français de parfums sous licence affiche une solide performance opérationnelle au premier semestre 2025, il a néanmoins décidé de revoir à la baisse son objectif de chiffre d’affaires pour l’année.
Le groupe, porté par la dynamique de sa filiale américaine et une stricte maîtrise des coûts, enregistre une progression de 23,2 % de son résultat opérationnel, à 103,8 millions d’euros. Mais les incertitudes géopolitiques et les effets d’une parité euro-dollar défavorable ont poussé la direction à la prudence.
Un objectif de chiffre d’affaires abaissé à 900 millions d'euros
Interparfums, qui tablait précédemment sur 910 millions d’euros de ventes, anticipe désormais un chiffre d’affaires de 900 millions pour l’année 2025. "Malgré un manque de visibilité lié à une situation internationale perturbée, une parité euro dollar défavorable et un engagement prudent de nos partenaires, notre chiffre d'affaires 2025 devrait s'établir autour de 900 millions d'euros", a déclaré Philippe Benacin, PDG du groupe.
Cette révision intervient dans un contexte où les consommateurs ralentissent leurs achats sur plusieurs marchés clés. Interparfums mise désormais sur une croissance plus modérée et une rentabilité préservée grâce à une politique de dépenses publicitaires contenues.
2026 et 2027 s’annoncent prometteurs
Le PDG garde cependant le cap et assure que les prochaines années permettront au groupe de rebondir. "Les exercices 2026 et 2027 devraient bénéficier de l'élargissement du portefeuille aux marques Off-White, Annick Goutal et Longchamp, ainsi que d'un programme de lancements "importants" sur l'ensemble du catalogue", a-t-il ajouté.
Le groupe précise également étudier plusieurs alternatives pour atténuer l’impact des droits de douane américains, un facteur qui pourrait peser sur la rentabilité si aucune solution n’était trouvée rapidement.
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