Enfin des conditions favorables pour les acheteurs dans le neuf : les taux d’intérêt en baisse et les ajustements de prix transforment le marché immobilier, offrant de meilleures opportunités d’acquisition aux ménages. Selon le baromètre semestriel d’Empruntis, les mensualités pour un appartement de trois pièces sont en recul dans neuf grandes villes françaises, facilitant ainsi l'accès à la propriété pour de nombreux Français. Alors, où les mensualités baissent-elles le plus et que réserve l’avenir pour les futurs acquéreurs ?
Bordeaux, Lille, Strasbourg : des villes en tête de la baisse des mensualités
Depuis mars 2024, les mensualités ont chuté dans neuf des dix villes analysées par Empruntis et Trouver-un-logement-neuf.com, avec des baisses notables à Bordeaux (-19 %), Lille (-16,1 %) et Strasbourg (-11,4 %). À Bordeaux, par exemple, la mensualité moyenne pour un trois-pièces se situe désormais à environ 1 741 euros. D’autres villes comme Marseille, Nantes et Montpellier enregistrent également des réductions, allant de 7 à 9 %, tandis que Lyon et Toulouse montrent des baisses plus modestes, respectivement de 2,7 % et 1 %.
Dans la capitale, Paris affiche la baisse la plus spectaculaire, avec une diminution de 26 % des mensualités, atteignant 3 746 euros. Cependant, cette évolution doit être relativisée, car la disponibilité de logements neufs à Paris reste extrêmement limitée.
Nice, en revanche, est l’exception à la règle avec une augmentation de 3,7 %, la mensualité atteignant 2 525 euros. « L’offre très réduite et l’impact de certaines opérations haut de gamme expliquent cette tendance », précise Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf.com.
Fin du dispositif Pinel : une opportunité pour les acheteurs
La disparition prochaine du dispositif Pinel, prévue pour le 31 décembre, modifie également le marché. Ce programme de défiscalisation a longtemps attiré les investisseurs, mais avec son retrait, les promoteurs ajustent leur offre pour attirer les primo-accédants. « Face à un nombre réduit d’investisseurs Pinel, les promoteurs s’alignent désormais sur les capacités d’emprunt des ménages », explique Céline Coletto. En conséquence, les logements invendus sont souvent proposés avec des remises, facilitant l’accès à la propriété pour les particuliers.
Baisse des taux : un contexte favorable
Les taux d'intérêt sur le marché immobilier neuf sont en baisse, avec une moyenne oscillant entre 3,45 % et 3,55 % pour des prêts sur 20 ans dans les villes étudiées. Depuis mars, les taux ont diminué de 45 points de base, selon le baromètre Empruntis, encouragés par les récentes décisions de la Banque centrale européenne qui a abaissé ses taux directeurs en juin, septembre et octobre.
Cette dynamique est renforcée par les stratégies bancaires, notamment pour les primo-accédants, avec des offres de décotes, d'allongement de durée de prêts, et même de prêts à taux zéro pour les logements aux performances énergétiques élevées. Nassima Khiari, responsable des relations bancaires chez Empruntis, ajoute : « La diminution des taux combinée aux offres spéciales pour les primo-accédants crée une fenêtre d'opportunité pour les acheteurs. »
Prêt à taux zéro et perspectives d’évolution
Le gouvernement discute actuellement d'un élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ), un dispositif qui pourrait bientôt être accessible sur tout le territoire pour les logements neufs et anciens (sous certaines conditions de rénovation). Actuellement limité aux zones tendues, cet élargissement offrirait aux primo-accédants un accès plus large à des solutions de financement attractives, ce qui pourrait encore stimuler le marché.
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