(CercleFinance.com) - Le gouvernement et Peugeot auraient l'intention d'avancer sur le rapprochement Faurecia-Valeo, selon des sources proches du dossier. Jusqu'ici les conditions ne s'y prêtaient pas, le Pdg de Valeo Thierry Morin n'y étant pas favorable et les liens entre Peugeot et Faurecia restant ténus. Mais le groupe PSA-Peugeot (actionnaire à 71% de Faurecia) souhaite désormais déconsolider sa dette, Thierry Morin a cédé sa place le 23 mars et le nouveau directeur général Jacques Aschenbroich n'y serait pas opposé. Force est de constater que la déroute de l'industrie automobile mondiale donne la main aux acteurs européens : Chrysler a déposé son bilan jeudi dernier, GM le fera probablement fin mai et Ford ne survit qu'en tirant sur sa trésorerie.

' Faurecia-Valeo, ce serait un groupe plus fort, dôté d'un pouvoir de négociation plus important vis à vis des constructeurs, alors que ces derniers n'ont cessé d'imposer des baisses de prix aux équipementiers ces dernières années ' estime un financier. Coté fonds d'investissement stratégique (8,3% du capital de Valeo), la doctrine consiste plutôt à servir d'entraînement : ' On met de l'argent sur la table, après il y a un effet de levier et s'il y a consolidation, aux entreprises de se prendre en main '. La balle reste donc dans le camp des constructeurs. ' C'est un secteur qui ne se porte pas bien, pris en tenaille par les baisses des prix et la chute des volumes enregistrée sur le marché automobile. Cela rappelle le cas de Latecoere dont EADS ne peut se passer, les constructeurs restent en position de force ' tempère Jérome de Leusse, gérant chez HR Gestion, peu convaincu par le sens d'un tel rapprochement. ' Si l'on peut se réjouir qu'il ne fasse pas de doublons et donc pas de licenciements, on voit mal où se cachent les synergies du deal ' confie un analyste financier. ' Pas de projet de rapprochement, nous ne voulons pas entrer dans de nouveaux métiers' martèle-t-on chez Faurecia, mobilisé par son plan d'économies et l'augmentation de capital. Philippe Varin, à la tête de Peugeot à partir du 1er juin, devrait être déterminant sur le dossier.

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