(CercleFinance.com) - Mardi dernier, à l'issue de son conseil de surveillance, Areva a confirmé qu'il envisageait la cession de ses participations dans Eramet (26,1%), tout en restant dans le giron de l'Etat français, puisqu'il sera toujours 'sous actionnariat public, compte tenu de son caractère stratégique'.

Les analystes d'Aurel valorisent cette participation à 1,3 milliard d'euros.

Selon les professionnels, c'est le Fonds stratégique d'investissement (FSI), doté de plus de 6 milliards d'euros en cash, qui semble le plus calibré pour ce rachat. 'Une entrée de la CDC (Caisse des dépôts et de Consignation) au capital pourrait également être envisagée', ajoutent les intermédiaires d'Aurel.

En termes de calendrier, la finalisation de cette cession devrait prendre un certain temps, selon le courtier : Areva doit d'abord procéder à une augmentation de capital, puis céder sa filiale T&D avant de se défaire de ses participations non stratégiques (Eramet et STMicroelectronics), comme annoncé le 30 juin dernier.

Par ailleurs, la présence du pacte d'actionnaires entre Areva et la famille Duval (37% du capital), pourrait être de nature à compliquer les choses. En fait, le pacte exclut la possibilité pour un actionnaire de vendre des participations sans l'approbation de l'autre. Cependant, le pacte est renouvelable par tacite reconduction tous les six mois et un compromis devrait aboutir d'ici la fin de l'année, présage le bureau d'analyse.

La levée de l'incertitude de la participation d'Areva est une bonne nouvelle pour Eramet, qui se félicite de son caractère stratégique et doit être rassuré d'une présence étatique à son capital.

Mardi, Areva avait annoncé le conseil de surveillance d'Areva a confirmé la mise en oeuvre d'une augmentation de capital de l'ordre de 15% et la possibilité aux porteurs de certificats d'investissement de suivre cette ouverture, la vente de sa division T&D (Transmission et Distribution) selon le prix et le projet industriel et social, et la cession de ses participations dans Eramet (26,3%) et ST Microelectronics (11,3%), qui resteront dans le giron de l'État français.

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