(CercleFinance.com) - Standard & Poor's a confirmé ce lundi soir les notes à long terme 'A+' et à court terme 'A-1' d'EDF. La perspective associée à la note à long terme de l'électricien demeure, elle, 'négative'.

L'agence de notation s'est voulue optimiste à son sujet, estimant que le groupe est suffisamment solide pour faire face à plusieurs événements qui vont affaiblir ses cashflows, dont les forts surcroûts et nouveaux retards sur le réacteur EPR de Flamanville (Manche), des prix de l'électricité plus bas qu'attendu en France et en Grande-Bretagne, et un arbitrage défavorable lié à des exemptions fiscales passées suite à une décision de la Commission Européenne.

La note finale de S&P s'établit donc à 'A+', intégrant 2 crans supplémentaires au titre du soutien extraordinaire de l'Etat. L'agence dit continuer de considérer que la probabilité d'un soutien financier de l'Etat est élevée dans l'éventualité où EDF se trouverait en difficulté financière.

La perspective 'négative' reflète pour sa part celle associée à la note de la France, mais également des risques tels qu'une évolution encore plus défavorable des prix de l'électricité ou concernant les projets de centrales nucléaires. En particulier, la décision de lancer la centrale nucléaire d'Hinkley Point C au Royaume-Uni entraînerait probablement un abaissement de note considérant l'importance des investissements et des risques d'exécution.

Rappelons que le gouvernement britannique vient par la voix du ministre des Finances George Osborne de réaffirmer son soutien à ce projet de nouvelle centrale atomique. Londres lui accordera en effet un premier soutien de 2 milliards de livres (2,7 milliards de livres).

S&P n'a enfin pas exclu de ramener cette perspective à 'stable' si EDF atteint ses objectifs, poursuit sa discipline financière et que les risques précités diminuent de son point de vue.


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