(CercleFinance.com) - Les relations des différents acteurs français de la filière nucléaire s'avèrent décidément difficiles. Selon La Tribune de ce matin, EDF et Areva ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur le contrat déterminant l'avenir de l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif du Tricastin, en dépit de la sommation de Matignon.

Fin janvier, rappelle le quotidien économique, le Premier ministre François Fillon avait sommé l'électricien et le spécialiste de la chaîne industrielle nucléaire, qui fournit notamment le combustible, de boucler le dossier 'enrichissement' avant le 4 février. Tel n'est pas toujours le cas à ce jour, indique La Tribune qui ajoute que les discussions n'avancent plus.

Areva construit actuellement sa nouvelle usine d'enrichissement d'uranium Georges Besse II, dont la viabilité semble mal assurée alors qu'EDF n'entend pas revenir sur sa décision de recourir à d'autres 'enrichisseurs' (l'européen Urenco ou le russe Tenex) à l'horizon 2011-2012.

La part des services d'enrichissement qu'EDF se procure chez Areva est déjà passée de 90% en 2005 à 60% en 2009, et elle devrait tomber à 20% en 2015. Concernant l'uranium proprement, ces proportions seraient respectivement de 80%, 50% et 20%, selon La Tribune citant Areva.

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