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EDF: Henri Proglio veut redessiner le nucléaire français.


Actualité publiée le 18/11/09 10:34
(CercleFinance.com) - Henri Proglio, qui prendra officiellement la tête d'EDF lundi prochain, appelle de ses voeux une refonte complète de la filière nucléaire française, comme il l'explique ce matin au journal 'Les Echos'.

'Mon ambition est d'avoir une filière nucléaire française qui fonctionne. Cela implique qu'on repense toute la filière, en particulier les rôles d'Areva et du CEA [pôle public de recherche nucléaire]', a déclaré celui qui est encore patron de Veolia Environnement.

Proglio se dit déçu par les performances d'EDF et d'Areva sur leurs chantiers respectifs d'EPR en France et en Finlande, selon le journal 'Les Echos'. Il estime également que la filière française est mal représentée à l'étranger, notamment au regard de l'appel d'offres nucléaire d'Abu Dhabi dans lequel le consortium mené par Areva, GDF Suez et Total se trouve en concurrence avec la coentreprise américano-japonaise GE-Hitachi et un groupement mené par le coréen Kepco.

'Dans la compétition internationale, peut-on se permettre de se disperser pendant que les autres rassemblent leurs forces?', a-t-il déclaré au quotidien 'Les Echos'.

Il souhaite donc qu'EDF retrouve son rôle de chef de file de la filière atomique tricolore. Quitte à avoir une emprise directe sur l'ex-Framatome, la filiale de réacteurs du groupe nucléaire Areva, en profitant d'une ouverture du capital.

'Ca m'intéresse d'avoir un Framatome fort, adossé à d'autres acteurs français et étrangers', a indiqué le futur PDG d'EDF aux 'Echos'.

Pour lui, la fusion de Framatome (devenu Areva NP) et Cogema, pour créer Areva en 2001, 'était probablement une erreur'. Historiquement le concepteur de réacteurs Areva était un 'sous-traitant important' et non un concurrent. Henri Proglio estime que c'est un rôle qui devrait lui être à nouveau dévolu.

Un démantèlement qui va à l'encontre de la stratégie actuelle de modèle intégré mis en place par Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva.

Si cette remise en cause du modèle économique d'Areva était confirmée par l'Etat, cela pourrait compliquer les discussions que mènent le champion français du nucléaire pour son augmentation de capital. Selon le quotidien 'Les Echos', le groupe envisage en effet d'ouvrir son capital à hauteur de 15%, via l'émission de nouvelles actions au profit de partenaires industriels ou stratégiques.

Les projets chocs d'Henri Proglio devraient également se heurter aux ambitions de GDF Suez, selon les Echos. En effet, son PDG Gérard Mestrallet considère que son groupe, détenu à 30% par l'Etat, est plus légitime pour contribuer à la renaissance de l'atome français.

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