(CercleFinance.com) - Diminuer sa dette en période de crise, c'est bien, mais tout dépend de la manière. C'est en substance ce que suggère l'augmentation de capital de Danone qui a provoqué un plongeon de 8% en séance ce mardi, soit la plus forte baisse du titre depuis octobre.

Certes, avant lui, ArcelorMittal, Pernod Ricard, Lafarge, Dexia ou encore Saint-Gobain ont levé des fonds mais l'augmentation de capital du fabricant de yaourts porte sur 3 milliards, un montant jugé élevé, et la récente disparition de Daniel Carasso , le fils du fondateur de Danone, brouille les pistes. S'agit-il de préparer le rachat des titres des héritiers Carasso qui possèdent 44 % du capital de la filiale espagnole, et disposent d'une option de vente de leur participation ou bien d'un simple assainissement bilantiel ? Même si la direction réfute catégoriquement tout lien avec l'option de vente des actions minoritaires de Danone Espagne, le marché doute. Et pour cause : l'exercice de cette option obligerait le groupe dirigé par Franck Riboud à débourser près de 3 milliards d'euros.

' Il est vrai qu'ils ont acheté fort cher, peut-être trop cher Numico (12,3 Mds) donc ils ont besoin de se désendetter ' admet Jérome De Leusse, gérant chez HR Gestion qui pointe du doigt la dette de 10,55 milliards. ' Ils ont voulu profiter de la remontée des marchés, la fenêtre de tir est bonne ' confie Sébastien Barthelemy, gérant à la Financière de Champlain qui a doublé sa position et considère la baisse de l'action comme un simple effet mécanique lié à la dilution.

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