BNP Paribas maintient le cap après des résultats du premier trimestre conformes aux prévisions

Dans un contexte économique toujours incertain, BNP Paribas réussit un tour de force : maintenir le cap. La banque française a publié ce jeudi 24 avril ses résultats pour le premier trimestre 2025. Si le bénéfice net recule de 4,9% à 2,95 milliards d’euros, ce repli était attendu après un T1 2024 exceptionnel. Côté revenus, en revanche, la dynamique reste bien orientée : le groupe enregistre une hausse de 3,8%, à 12,96 milliards d’euros.

Le cœur de cette performance ? La banque de financement et d’investissement (CIB), qui enregistre un trimestre record avec une hausse de 12,5% de ses revenus. À elle seule, cette division génère plus de 5,2 milliards d’euros de PNB, grâce à la vigueur des activités Global Markets (+17,3%) et Equity & Prime Services (+42,1%). Jean-Laurent Bonnafé, directeur général du groupe, se veut serein : « Nous confirmons notre trajectoire 2024-2026, forts de notre modèle diversifié et de notre résilience. »

CIB en tête, CPBS résiste, IPS accélère

La CIB confirme trimestre après trimestre son statut de locomotive. Elle dégage un résultat avant impôt de 2,26 milliards d’euros, en progression de 10,4%. Le métier Global Markets, en particulier, bénéficie d’une forte volatilité sur les marchés, portée par les activités actions et taux.

Côté Commercial, Personal Banking & Services (CPBS), la performance est plus contrastée. Le PNB augmente modestement de 1,2%, mais la dynamique reste robuste dans les banques commerciales (+4,2%).

En parallèle, l’activité Investment & Protection Services (IPS) poursuit sa montée en puissance, avec une croissance de 6,6% des revenus. L’assurance, la gestion d’actifs et la banque privée progressent de concert. Le résultat avant impôt bondit même de 36,1%, tiré par une collecte soutenue et un effet marché favorable.

Malgré la baisse du résultat net, les objectifs 2026 sont maintenus

Si le résultat net du groupe s’affiche en recul, c’est avant tout dû à une base de comparaison exceptionnellement élevée. Le T1 2024 avait été marqué par plusieurs éléments exceptionnels, dont un gain de 226 M€ lié à l’Ukraine. En dehors de cela, les fondamentaux restent solides : ratio CET1 à 12,4%, coût du risque maîtrisé (33 points de base), et efficacité opérationnelle confirmée.

Le groupe a d’ailleurs déjà réalisé 190 millions d’euros d’économies sur les 600 prévus pour 2025, et poursuit ses plans d’investissement, notamment dans la digitalisation et la finance durable. Jean-Laurent Bonnafé évoque « un tournant » avec le plan Readiness 2030 et la stratégie européenne pour l’Union de l’Épargne et des Investissements.

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