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Mais non, mauvaise analyse... les ventes du nouveau Model Y ont été comptabilisées à la livraison, donc à partir de fin juin pour les ventes avec prime d'état... Les primes d'état n'ont été activées en france que très tardivement, à partir du 20 juin pour la version de base la plus vendue, donc forcément ça se reflète sur les ventes du 1er semestre... En été il va y avoir aussi des aléas donc le vrai trimestre qui va compter sera le dernier T4 2025.
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Il fut un temps où chaque annonce de Tesla électrisait les marchés. Ce mercredi, c’est un signal d’alerte qu’a lancé le constructeur : 384 122 véhicules livrés au deuxième trimestre, en nette baisse par rapport aux 443 956 unités livrées un an plus tôt. Une chute de 13,5 %, plus marquée que prévu par les analystes, qui tablaient sur 394 378 unités livrées, selon la moyenne de 23 estimations compilées par Visible Alpha.
Malgré ce recul, l'action Tesla gagnait 3 % à l'ouverture de Wall Street, signe que certains redoutaient des chiffres encore plus mauvais. Car dans le détail, la situation est plus nuancée qu’il n’y paraît : une hausse en Chine en juin, des freins en Europe, un Model Y restylé qui tarde à décoller, et un modèle à bas prix qui n’arrive toujours pas.
Le contexte joue contre le géant californien. La gamme actuelle de Tesla vieillit, et les clients attendent désormais davantage que de simples ajustements cosmétiques. Le Model Y, toujours en tête des ventes, a été légèrement modernisé début 2025. Mais cette mise à jour a provoqué un arrêt temporaire de production et incité de nombreux acheteurs à patienter plutôt que commander l’ancien modèle.
Autre facteur aggravant : le projet de Tesla de lancer un véhicule plus abordable, promis pour mi-2025, n’est toujours pas concrétisé. Selon Reuters, sa production serait repoussée d’au moins plusieurs mois. Or, ce modèle est vu par de nombreux analystes comme un levier clé pour relancer les ventes à grande échelle.
La concurrence ne reste pas immobile. En Chine, BYD poursuit son ascension, tandis qu’en Europe, les constructeurs traditionnels accélèrent sur l’électrique, grignotant les parts de marché de Tesla. L’image d’Elon Musk lui-même, très clivante politiquement, serait également devenue un frein à l’achat pour une partie de la clientèle.
Voici les chiffres annoncés par Tesla pour la période d'avril à juin 2025 :
Ces données confirment une nouvelle réalité : la demande n’absorbe plus toute la production. Le stock s’accumule, un phénomène que Tesla avait peu connu jusque-là, et qui peut refléter soit une anticipation de la demande future, soit un essoufflement du carnet de commandes.
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Autre élément notable, les ventes en Chine ont progressé de 0,8 % en juin, selon la China Passenger Car Association. Une éclaircie qui interrompt une série de huit mois consécutifs de baisse dans le pays. En revanche, en Europe, la tendance reste à la baisse, pénalisée par une concurrence agressive sur les prix.
Si les chiffres du deuxième trimestre inquiètent, ils ne prennent pas totalement au dépourvu les analystes. « Les livraisons sont inférieures aux attentes, mais pas aussi mauvaises que redouté », souligne Seth Goldstein, analyste chez Morningstar.
Le vrai test viendra sans doute à l’automne. Tesla prévoit toujours de présenter ses résultats financiers le 23 juillet, l’occasion de mesurer l’impact réel sur les marges et les profits. Si le modèle à bas coût ne voit pas le jour d’ici là, Tesla pourrait enregistrer une deuxième année consécutive de baisse de ses ventes annuelles, un scénario impensable il y a encore deux ans.
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