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La dernière fois que j'ai fait des hôtels en France (Limoges, Bourg en Bresse, Mont de Marsan, Clermont Ferrand) les hôtels étaient très bien et avaient du mérite car : centre ville pas du tout sûr, petits caïds à faire leur tour d'épate le soir en voiture pot percé, points de deal sous les fenêtres à trafiquer jusqu'à 2h du matin, incivilités habituelles etc. Donc en gros, on fait l'étape, un room-service et on trace la route... Alors, on peut travailler l'infrastructure hôtelière et l'expérience intérieure aux établissements : à l'extérieur, le fond du décor ne fait pas rêver le touriste. Vous me direz : quand on voit ce que le tourisme de masse fait de villes comme Barcelone, Prague, Amsterdam, évidemment Venise...
Message complété le 03/07/2025 14:17:50 par son auteur.
Nos villes française, mi ville-ehpad mi ville-tiers monde, auront su garder un charme bien à elles, que le monde entier nous enviera...
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Faut-il vraiment s’en offusquer ?
Je ne mets pas en cause la qualité de l’accueil (la presse s’en occupera bien sans moi, ), qui est sans doute l’un des meilleurs.
Un commerçant, quel que soit le pays, est tenu au sourire, c’est son casse-croûte.
La vie chère (quoi que….), la dégradation des paysages avec des forêts de moulinettes, le « sentiment d’insécurité» (les images des émeutes urbaines ont fait le tour du monde), les attentats, les vols à l’arraché et arnaques en tous genres, ….ça ne donne pas vraiment envie .
L’image de la France est sérieusement écornée. Et ce n'est pas la faute des commerçants !
Macron a beau vanter l’attractivité de la France, mais les images tiennent un autre langage.
Faut pas croire, les étrangers regardent eux aussi la télé !
La presse va chercher, désigner, et mettre en lumière les coupables : les commerçants, les Français eux-même, le climat, etc….mais ne parleront pas de l’état qui n’est pas foutu de faire face à ses obligations régaliennes. et ....nous même tombons dans ce panneau.
Je n'ai pas vu un seul commentaire que ne montre pas au doigt les commerçants.
Message complété le 03/07/2025 12:22:30 par son auteur.
les vols à l’arraché et arnaques en tous genres,....sans parler des grèves au moment des départs en vacances
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Pour être plus complet que ces voeux pieux et assez théoriques, il faudrait surtout ajouter les niveaux de prix qui sont bcp plus élevés en France qu'en Espagne si l'on veut tjr se comparer à elle, sans même parler de l'accueil dont il y aurait bcp à dire...
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« La France n’est plus le leader mondial du tourisme ». L’alerte est claire, directe, et provient d’un acteur clé du secteur : Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme. Ce jeudi, à l’occasion d’un colloque organisé avec Régions de France, il a dénoncé un recul préoccupant de l’Hexagone sur la scène touristique mondiale. En 2024, la France a généré 71 milliards d’euros de recettes touristiques, un chiffre qui la place seulement au 4e rang mondial, loin derrière l’Espagne et ses 126 milliards d’euros, malgré un nombre de visiteurs inférieur.
Ce déclassement ne se joue pas sur le volume de touristes, la France a franchi cette année le cap symbolique des 100 millions de visiteurs étrangers, mais sur la valeur générée par chaque séjour. Et c’est bien là que le bât blesse. « Ce qui compte, ce n’est pas seulement le nombre de touristes, mais leur niveau de dépense », insiste Dominique Marcel. Une stratégie qui mise uniquement sur les flux, sans améliorer l’expérience, pourrait à terme pénaliser l’ensemble du secteur.
Le contraste est saisissant. Alors que la France caracole en tête du nombre d’arrivées internationales, elle voit sa place reculer dès qu’il s’agit de recettes économiques. La faute à un tourisme trop court, trop transitif : de nombreux voyageurs ne font qu’une étape d’une nuit avant de repartir vers une autre destination européenne. À l’inverse, l’Espagne attire des séjours plus longs, mieux valorisés, avec des offres haut de gamme mieux calibrées.
Autre point souligné par l’Alliance France Tourisme : le manque d’investissements dans l’hébergement. Le parc hôtelier français souffre d’un déficit de modernisation, peu en phase avec les attentes des voyageurs d’aujourd’hui. À cela s’ajoute une sous-valorisation du tourisme intérieur, alors même que deux tiers des dépenses touristiques proviennent des Français eux-mêmes.
« Il ne faut pas se focaliser uniquement sur la clientèle internationale », alerte Dominique Marcel. Pour lui, la stratégie gagnante doit aussi s’appuyer sur une meilleure qualité d’accueil, une réponse adaptée aux habitants locaux et une revalorisation des territoires hors des grandes métropoles.
Le constat est dur, mais pas sans solutions. L’Alliance France Tourisme plaide pour un changement d’approche en profondeur : passer d’un objectif de quantité à une logique de qualité, avec des investissements massifs dans l’hébergement, les infrastructures et la formation.
Dominique Marcel le rappelle : « Il faut dix ans pour investir ». Ce qui implique d’agir sans attendre. L’accueil des Jeux Olympiques de Paris 2024 représente une opportunité à ne pas gâcher. Encore faut-il en tirer un effet structurant durable, et non se contenter de l’effet vitrine.
Voici les pistes évoquées par le président de l’Alliance France Tourisme :
« Il ne faut pas s’autocongratuler », conclut Dominique Marcel, « les autres progressent très vite, et on perd des points ». Le message est clair : le sursaut est possible, mais il demande vision, cohérence et moyens. À défaut, la France risque de rester spectatrice de sa propre chute, dans un secteur qui représente pourtant une manne économique majeure.
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