Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
pour le test, il l'a passé mais au WEF hein !
Répondre
|
Répondre
|
Le marché du travail connaît une dégradation marquée : au quatrième trimestre 2024, le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte) a augmenté de 3,9%, atteignant 3,138 millions de personnes en catégorie A. Cette hausse s’accompagne d’une augmentation globale du nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C, selon les chiffres publiés ce lundi par la Dares, la Direction des statistiques du ministère du Travail. Une tendance qui confirme un contexte économique fragilisé et des perspectives incertaines pour 2025.
Selon les données officielles, 3,138 millions de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) étaient inscrits à France Travail au quatrième trimestre 2024, soit une progression de 3,5% sur un an. En France métropolitaine, cette augmentation atteint 4%, correspondant à 113 800 inscrits supplémentaires, portant le total à 2,928 millions de personnes.
Lorsqu'on inclut les demandeurs d'emploi en activité réduite (catégories B et C), le nombre total d’inscrits s’élève à 5,495 millions, en hausse de 1,7% par rapport au trimestre précédent. Cette augmentation reflète également une baisse des reprises d’emploi et des entrées en formation, ce qui aggrave la tension sur le marché du travail.
Les jeunes de moins de 25 ans sont particulièrement touchés par cette détérioration, avec une hausse alarmante de 7% des inscriptions en France métropolitaine au dernier trimestre 2024. Par ailleurs, les embauches, notamment en contrats à durée indéterminée (CDI), continuent de reculer. En décembre, le nombre de CDI signés est tombé à 383 000, en dessous de la barre symbolique des 400 000 contrats mensuels maintenue depuis 2021.
Même si France Travail recense encore 1,1 million d'offres d'emploi, elles peinent à compenser l’augmentation des inscriptions dues à des fins de missions d'intérim ou des licenciements économiques. Les dispositifs de reconversion professionnelle, bien que nécessaires, apparaissent insuffisants face à l’ampleur du défi.
La réforme France Travail, en vigueur depuis le 1er janvier 2025, prévoit l'inscription automatique de tous les bénéficiaires du RSA et des jeunes sans emploi, ce qui va considérablement modifier le comptage des demandeurs d'emploi. Cette réforme doit progressivement inclure 1,2 million de personnes supplémentaires, bouleversant ainsi les bases statistiques actuelles.
Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail, a insisté sur l’importance de proposer à chaque demandeur d’emploi une offre de services adaptée, tout en mettant en œuvre une prise en charge complète des bénéficiaires du RSA sous deux ans.
Le financement des politiques d’emploi est lui aussi soumis à des incertitudes. Le gouvernement, par le biais de la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, prévoit des économies budgétaires de 3,3 milliards d'euros dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Une partie de ces économies pourrait impacter les dispositifs de formation des chômeurs, au moment où ces derniers sont plus nécessaires que jamais.
Répondre
|