La crise déclenchée par le livre "les fossoyeurs" a été d'une rare violence sur le secteur de la dépendance. Si Orpea était dans l'œil du cyclone, Clariane (ex. Korian) n'a pas échappé au tsunami vendeur et à la désaffection totale des investisseurs pour ce secteur d'activité qui était auparavant réputé comme l'un des plus stables et les plus anticrise qui soit.
Hélas le modèle était vicié et en parallèle de cela la hausse des taux d'intérêt sur des groupes lourdement endettés en raison de leur immobilier a fini par les achever. En l'espace de trois ans, les actionnaires de Clariane ont été totalement lessivés puisqu'ils ont perdu 95 % de leur mise.
Depuis, le groupe est contraint à une restructuration à marche forcée et la dernière opération en date pour diminuer l'endettement est la cession de son activité à domicile. Une augmentation de capital est encore à venir puisqu'elle a été approuvée par les actionnaires en assemblée générale. Elle prévoit notamment d'injecter 300 millions d'euros entre le mois de juin et le mois de septembre prochain (à comparer à une valorisation de seulement 189 millions d'euros de Clariane aujourd'hui pour donner un ordre de grandeur de la dilution). Nous aurons alors une société assainie avec une structure financière plus solide.
En attendant, nous sommes tombés sur des niveaux de spéculation et la volatilité se révèle assez importante. Le dossier reste risqué tant que toutes les opérations financières ne sont pas menées à leur terme et pour cette raison nous ne reviendrons pas sur la valeur avant le quatrième trimestre 2024.
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