-une augmentation de 10$ du prix du baril de pétrole réduit la croissance du PIB de 0,5%
Les pays les plus vulnérables face à l’évolution du cours pétrole sont, sans surprise, les BRIC :

La consommation moyenne annuelle des BRIC est de 6% de leur PIB (Inde : 8%, Russie : 6.5%, Chine : 5%, Brésil : 4.5%).
L'impact sur les régions en développement est flagrant. D’autant plus que l’Asie est la locomotive de la croissance mondiale. Et que cette montée des cours peut jouer sur une période de temps étendue si la tendance haussière se fait de façon progressive.
Il apparaît aussi que les Etats-Unis sont aussi dépendants puisque leur consommation de pétrole représente environ 5% de leur PIB. Le Japon, les pays de la zone Euro, l’Angleterre et les pays nordiques " paraissent " moins vulnérables (leur consommation en pétrole représente moins de 2,5% de leur PIB).
Les pays qui profiteraient de l’évolution du cours pétrole sont, sans surprise, les pays exportateurs :

La Russie (production de 5,4 millions de barils par jour), la Norvège (1,8 millions de barils par jour), le Mexique (1,3 millions de barils par jour) et le Canada (1,5 millions de barils par jour) seraient les grands gagnants d’une montée du cours du pétrole (hors pays du Golfe/Afrique).
Conclusion
Etant donné que les analystes s’attendent à un cours du baril passer de 80 $ en moyenne en 2010 à 105 $ en 2011 : l’impact du cours du pétrole pourrait coûter 1,25 % à la croissance mondiale.
Les prévisions de croissance mondiale s'établissent entre 4,2% (selon l'OCDE, prévision datée de Nov. 2010) et 4,4 % (selon le FMI, prévision datée de Janvier 2011). Celle-ci pourrait être revue à la baisse depuis que la hausse des cours du baril a été initiée :
Les Etats-Unis passeraient de 3% (prévisions du FMI) à 1,75%. En fait, chaque augmentation d’ 1 cent à la pompe se traduit par un manque de 1 milliard $ pour les consommateurs sur un an.
La zone Euro ne serait pas épargnée : l'impact du cours du baril pour faire passer la croissance dans la région de 1,5 % (prévisions du FMI) à un niveau situé entre 0,25% et 1%.
Enfin, les pays Asiatiques auront du mal çà prendre le relais. D’après une étude de CIMB Investment Bank, chaque augmentation de 10 $ du prix du pétrole peut réduire de 0,3% à 1% le PIB de la Malaisie, de Singapour, de l'Indonésie, de la Thaïlande, de la Chine et de Hong Kong.
Autant dire que si le cours du pétrole s'installe au-dessus des 100 $, des révisions à la baisse sur les prévisions de croissance devraient être annoncées dans les mois qui viennent autour des 3%.
Sacha Pouget