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Didier l'embrouille...

Par Charles Dereeper

charles dereeper
J’ai publié il y 6 semaines un édito avec le graphique du S&P 500 P/E Ratio que je trouvais à un niveau délirant sur un plan historique :



J’ai reçu des messages consternés devant mon ignorance qui m’expliquaient en substance que tout était normal : les analystes financiers n’ont pas mis à jour leurs prévisions de bénéfices qui sont trop basses du fait de la crise économique finie du premier semestre.

Alors, ce soir, le crétin que je suis, est retourné voir les mêmes graphiques en se disant humblement qu’un délai de 6 semaines était plutôt correct pour une mise à jour des données. N’oublions pas que nos chères têtes blondes – les analystes financiers – sont quand même payées entre 50 et 150.000 euros par an, de quoi stimuler un minimum la vitesse de leurs neurones, non ?

Ce n’est pas de chance pour moi, mais la situation a plutôt empiré du côté des ratios…



Il n’y a rien à faire. Nous sommes toujours totalement perchés en plein délire… Super zut, les analystes n’ont à nouveau pas encore eu le temps de taffer… pffff ! Que voulez vous, ils sont super « busy » en ce moment avec la crise qui n’en finit pas d’être finie, ça occupe pas mal l’emploi du temps.

Bon, arrêtons de rire quelques instants. Voici le graphique des bénéfices des entreprises du S&P 500 depuis 130 ans :



Même si les sites de news économiques ne cessent d’annoncer des supers bonnes surprises pour les bénéfices d’entreprises, ce n’est quand même pas l’éclate pure, question reprise économique aux « states »…

Allez, prenons en un autre. Comme vous le savez, quelques banques en truandant la comptabilité au niveau de l’évaluation des actifs, parviennent à sortir des milliards de gains. Pourtant, le nombre de faillites bancaires s’envole. Surtout, les bénéfices des banques intermédiaires (entre 1 et 15 milliards de dollars d’actifs) donnent un autre visage de la situation... (les pertes sont assez sèches !)



Tout ceci me laisse penser que le CAC et le Dow Jones vont continuer la grimpette d’ici la fin de l’année. Il n’y a plus aucune connexion entre la réalité économique et la valeur des actifs actions cotés en Bourse. Et pour le business, c'est meilleur quand ca monte...

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