OK
Accueil > Analyses > Chroniques

Déflation ou hyper inflation entre 2010 et 2020 ?

Par Charles Dereeper

charles dereeper


Si je devais confesser une obsession personnelle, je dois avouer que ce serait la question : déflation ou hyper inflation ? J'enrage de ne pas avoir d'opinion tranchée sur le sujet.

En effet, nous avons rarement été bloqué dans une absence aussi forte de visibilité. J'en veux pour preuve le graphique de la chute des prix US ci-dessous.



Pour être précis, il faut remonter à 1937 pour une confrontation avec un risque déflationniste aussi fort. J'envie toutes les générations suivantes qui ont vécu tranquille d'esprit en se disant que l'inflation serait présente l'année prochaine.

Certains souriront devant la futilité de la question. Pourtant, les enjeux financiers sont énormes. Des dizaines de millions d'occidentaux porteront un fardeau financier assommant si la déflation l'emporte ne serait-ce que quelques années. Il faut comprendre qu'en matière de placement, les options sont diamétralement opposées entre inflation et déflation. La personne qui se trompe sur le scénario économique final a la quasi assurance de se faire délester de 20, 30, 50% de sa mise...

Actuellement, la déflation a les meilleures probabilités comme le montre le graphique ci-dessus. Il faut donc attendre, caché derrière les produits monétaires et la gestion alternative directionnelle. Difficile de miser sur une entreprise nouvelle, de s'engager dans un projet long terme, de créer économiquement des concepts. C'est frustrant. L'oisiveté n'apporte pas le bonheur de la création...

D'autant qu'à la moindre alerte de la perte de contrôle de la situation monétaire, pour être plus précis, d'une propagation de l'immense masse monétaire nouvellement créée à l'économie réelle, il faut tout lâcher et foncer vers les matières premières, pétrole en tête.

Je ne vois pas l'immense majorité des épargnants français adopter un tel comportement. Chacun continuera à acheter un peu d'immobilier et un peu d'actions dans le cadre de l'assurance vie ou du PEA (les deux meilleurs choix depuis 1980, pourquoi changer les choses qui marchent ?), deux classes d'actifs qui les plumeront sans état d'âme car totalement inadaptées à un contexte de dépression / déflation ou hyperinflation.


Twitter Facebook Linkedin email
Les derniers articles de Charles Dereeper

Investir en Bourse avec Internet