Encore une fois, le conflit d’intérêt est pointé du doigt. Retour sur les faits d'un exemple récent, le Cas "Deutsche Bank / Chelsea Therapeutics" :
Le 2 Février, les analystes de Deutsche Bank recommandaient de profiter des faiblesses du cours de l’action Chelsea Therapeutics (le cours se trouvait alors à 5 $) : "La faiblesse du cours de Chelsea Therapeutics offre une opportunité d'achat, selon la Deutsche Bank.
Deutsche Bank a déclaré que des discussions avec des experts indiquent que les données (sur un programme de recherche) sont impressionnantes et ils croient que l’approbation de la FDA est probable. Le courtier recommande d'acheter des actions sur la faiblesse actuelle et réitère sa recommandation d'achat."

Le 17 Février, Chelsea Therapeutics annonce une augmentation de Capital de 35 Millions $ fortement dilutive. Qui est le chef de file pour l’opération d'augmentation de capital ? Je vous le donne en mille : c'est Deutsche Bank ! "Deutsche Bank Securities Inc. is acting as sole book-running manager for the offering. Ladenburg Thalmann & Co. Inc. and Wedbush PacGrow Life Sciences are acting as co-managers”.
LES ANALYSTES ONT UN INTÉRÊT PERSONNEL DIFFICILE A CONJUGUER (CONFLIT D’INTERET)
Les commissions sont parties prenantes de la rémunération d’un analyste. Un analyste junior gagne 45 000 euros en salaire fixe par an. Un analyste senior émarge lui aux alentours de 100 à 150 000 euros annuels.
Ensuite, leur salaire annuel dépend fortement de leur rémunération variable qui bien souvent représente le double de leur salaire fixe. Et de ce côté, il n’y a pas de secret : pour faire du chiffre, il faut que les clients achètent.
Il faut savoir pour être précis, qu’un analyste touchera des commissions suite à des recommandations en Investment Banking et donc en placements provenant des émetteurs. S’il conseille en plus de se porter acquéreur sur un titre, il gagnera sur les deux tableaux ! Drôle de métier…
Sacha Pouget