Worldline au plus bas, -31 % après une enquête pour fraude

L’action Worldline est entrain de vivre une journée noire à la Bourse de Paris. Mardi 25 juin, le titre chute de -31 %, tombant à 3,42 euros, son plus bas niveau jamais enregistré. À l’origine de cette dégringolade : une nouvelle enquête ouverte en Belgique sur des opérations de paiement frauduleuses, impliquant potentiellement la société française.

Le groupe, autrefois fleuron des services de paiement numérique en Europe, voit sa capitalisation fondre à 1 milliard d’euros, contre 2,3 milliards au 1er janvier et plus de 3 milliards il y a un an. Un effondrement brutal, symptomatique d’une perte de confiance généralisée, alors que les alertes s’accumulent depuis plusieurs mois sur ses performances et sa gouvernance.

Worldline perd pied sur les marchés

Depuis plusieurs semaines, les signaux étaient au rouge pour Worldline. Le titre évoluait déjà dans un corridor baissier, oscillant entre 5,4€ et 4,7€, laissant présager un passage sous les 4€. Mais l’annonce d'une enquête belge visant des transactions jugées douteuses a précipité les choses.

Ce nouvel élément a provoqué une vague de ventes, accentuée par le manque de communication claire de la part du groupe. Les investisseurs semblent désormais considérer que le risque réputationnel et juridique devient trop important, même pour une entreprise aussi solidement implantée que Worldline.

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"Il est difficile d’affirmer que le niveau de 3,42€ constitue un plancher", commente un analyste de Cercle Finance, qui rappelle que rien ne garantit que cette chute soit terminée.

Des précédents inquiétants et une crédibilité en jeu

Worldline traîne déjà quelques casseroles. En octobre dernier, l’action avait déjà plongé de 59 % en une seule séance, après une révision brutale à la baisse de ses objectifs annuels. À l’époque, la direction avait tenté de rassurer, sans vraiment convaincre.

Cette fois, l’écho est encore plus sourd. L’absence de réaction officielle, combinée à un contexte global tendu pour les entreprises technologiques, laisse les marchés dans le flou. Le secteur des paiements, autrefois ultra-prometteur, est confronté à des exigences réglementaires croissantes et une concurrence féroce, en particulier de la part des géants américains et asiatiques.

Les investisseurs, déjà échaudés, ne semblent plus prêts à accorder le moindre bénéfice du doute. Et la vitesse de la chute alimente la crainte d’un scénario à la Wirecard, bien que rien n’indique à ce stade une fraude de même ampleur.

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