(CercleFinance.com) - Hier lors d'une intervention retransmise en vidéo, le président du conseil du directoire de Volkswagen, Martin Winterkorn, a reconnu une fois encore que le groupe avait faussé les résultats des tests d'émission d'un total de 11 millions de véhicules. Il a aussi déclaré qu'il ne démissionnerait pas malgré la mise en cause pénale du groupe aux Etats-Unis, ce qui ne convainc guère les analystes.

Après avoir perdu 20% environ chacune des deux dernières séances, l'action préférentielle Volkswagen se reprend ce matin de 5% à 111,3 euros.

Hier en vidéo, le patron opérationnel du premier constructeur automobile d'Europe s'est de nouveau confondu en excuses pour avoir truqué les résultats des tests d'émission de certains véhicules diesel. Mais il a exclu nommément de démissionner.

Or selon des informations provenant notamment du journal Tagesspiegel, M. Winterkorn serait sur le départ (une réunion du conseil de surveillance organisée de longue date est prévue vendredi) et il pourrait être remplacé par Matthias Müller, PDG de la marque Porsche (une filiale de Volkswagen) depuis octobre 2010. M. Müller a auparavant auparavant travaillé pour deux autres marques haut de gamme de Volkswagen, Audi et Lamborghini.

Le moins qu'on puisse dire est que la communauté financière abonde en ce sens. Pour les analystes de Barclays Bourse, cela ne fait aucun doute : 'Martin Winterkorn devrait être démis de ses fonctions vendredi prochain par le conseil de surveillance'.

Pour Aurel BGC, “cette histoire est loin d'avoir révélé tous ses secrets. Qui sait par exemple si aucun constructeur n'a triché sur les normes européennes Euro 6. La plupart du temps, les constructeurs jouent avec les règles, en surgonflant les pneus par exemple afin d'optimiser les paramètres lors des tests. Mais la question est de savoir s'il ne s'agit que d'une optimisation des paramètres ou si certains vont jusqu'à tricher. Dans tous les cas, si les procédures de contrôles sont revues, la mise à niveau pourrait s'avérer coûteuse en investissements”, craignent les spécialistes.

Bref, “les jours de M. Winterkorn semblent comptés à la tête de l'entreprise”, suppute Aurel BGC, qui ajoute qu'un comité de direction restreint devrait se réunir ce jour. A suivre.


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